Simona Bednarek
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Vivre pleinement sa vie : sans l’alcool, Denise peut profiter des simples plaisirs de l’existence

21 novembre 2024
« Récemment, en vacances, je me suis réveillée très tôt, je me suis dirigée vers l’océan et me suis baignée sur une plage déserte. C’était si beau, je me sentais si libre. Peut-être que cela ne se serait pas passé comme ça si j’avais bu quelques verres d’alcool la veille », explique Denise, songeuse. Sa vie est remplie de ces moments, où elle peut profiter pleinement de joies simples grâce à ce qu’elle ressent sans alcool : une clarté d’esprit, le sentiment d’être bien présente. 

Artiste et actrice originaire de Hanovre (Allemagne), Denise s’est construit une vie où l’alcool est relégué au second plan. En chantant, en interprétant des rôles et en travaillant dans toute l’Europe, elle épouse un mode de vie axé sur l’équilibre, la pleine conscience et les petits plaisirs de l’existence. 

« Je ne me souviens même pas de la dernière fois où j’ai bu un verre. Je n’y pense même pas. Je n’ai jamais vraiment pris goût à l’alcool – je me suis rendu compte que je n’en avais pas besoin pour m’amuser », raconte Denise. « Je peux danser sans alcool, faire la fête sans alcool. Ce n’est tout simplement pas quelque chose qui m’intéresse ». 

Qu’elle fasse du surf, qu’elle cuisine ou qu’elle explore de nouveaux horizons, Denise trouve son épanouissement autrement qu’en buvant un verre. Pour elle, l’idée de boire a toujours semblé inutile, et ce sentiment n’a fait que se renforcer avec le temps. 

Évoluer dans un secteur d’activité où l’alcool coule à flots

Travaillant dans l’industrie du spectacle, Denise est souvent entourée d’alcool. « L’alcool est un élément important de ce secteur d’activité. Les gens s’en servent pour se détendre après une journée stressante », explique-t-elle. Des traditions comme le schnapsklappe – un petit verre d’alcool fort pour marquer la fin de la journée de travail – sont enracinées dans la culture de ce milieu. Denise, quant à elle, préfère amener quelques délices non alcoolisés lorsque c’est à son tour d’apporter sa contribution. « Jamais je n’apporterais de l’alcool. Ce n’est pas dans ma personnalité. »

Pour les occasions spéciales, Denise a appris à faire ses propres choix de boissons. « Au lieu de me contenter d’eau, je demande un joli verre avec des glaçons et une boisson gazeuse à l’orange, pour donner un petit air de fête. J’adore ces « spritz », mais je préfère les versions sans alcool. Ce qui compte, c’est la façon de les présenter et la sensation que l’on ressent – je veux profiter de ça aussi », dit-elle.

Se passer d’alcool est plus agréable qu’on ne le pense

Pour Denise, vivre sans alcool, ce n’est pas respecter des règles ; c’est faire ce que l’on trouve bien. « J’aime les saveurs amères, mais je trouve la plupart des boissons alcoolisées trop fortes ou trop sucrées. Je préfère expérimenter des options sans alcool qui ont bon goût tout en étant attrayantes sur le plan visuel. » 

« J’ai également remarqué que mes choix ont un impact positif sur mon entourage », ajoute-t-elle. « Lorsque nous recevons des amis, mon mari et moi, personne ne s’attend plus à ce qu’il y ait de l’alcool et, souvent, cela ne manque pas à nos invités. Je crois que les gens apprécient plus l’expérience sans alcool qu’ils ne s’y attendaient. Il peut être libérateur de passer une soirée sans être contraint de boire. » 

Récemment, Denise a même organisé une fête d’anniversaire sans alcool. « En Allemagne, si vous organisez une fête sans un petit verre, ça peut être la panique ! Mais pour mon anniversaire, nous avons eu de la musique, de la cuisine, de la danse et pas d’alcool », se souvient Denise. Bien que certains invités aient apporté leurs propres boissons, elle est restée fidèle à son plan. « Je n’ai pas bu. Nous avons terminé la nuit par un cours de yoga réparateur à 3 heures du matin dans mon salon – c’était le cadeau parfait ! »

Trouver la joie et l’équilibre sans alcool

Le point de vue de Denise sur l’alcool est déterminé par son histoire familiale. Son père, également artiste, a lutté toute sa vie contre des problèmes d’alcool, qui ont finalement contribué à son décès. Bien que Denise n’ait pas grandi avec lui, les batailles de son père ont laissé un impact durable. « Je ne pense pas que je vivrais différemment si cela n’était pas arrivé à mon père, mais son vécu m’a fait prendre conscience du rôle que l’alcool peut jouer dans une vie. »

« Ne pas boire est moins une question d’abstinence que de liberté », remarque Denise. « Je n’en ai tout simplement pas besoin. Je suis probablement plus libre que quelqu’un qui se demande quel vin commander ou qui s’inquiète du coût. Cette liberté, je la chéris profondément. »

Trouver de l’aide et plus d’informations

Si vous-même ou une personne de votre entourage subissez les méfaits de l’alcool, il est important de demander de l’aide. Vous pouvez en trouver sur le site Web de votre ministère de la Santé ou auprès de votre médecin.

Denise nous confie son histoire à l’occasion de la campagne « Redéfinir l’alcool ». Cette campagne s’inscrit dans le cadre du projet EVID-ACTION (Evidence into Action Alcohol Project ou « Projet Alcool : des preuves aux actes ») mené conjointement par l’OMS et l’Union européenne de 2022 à 2026. Ce projet vise à mieux sensibiliser aux méfaits de l’alcool dans 30 pays : les 27 États membres de l’Union européenne et l’Islande, la Norvège et l’Ukraine.