La feuille de route comprend également des ressources ainsi qu’une liste d’interventions et de services fondés sur des données probantes pour la santé mentale et le soutien psychosocial qui ont été adaptés au contexte de l’Ukraine ces dernières années.
Plus de 1 000 experts ont contribué à l’élaboration de la feuille de route, notamment des représentants du secteur public, des agences des Nations Unies et des organisations internationales et nationales œuvrant dans les domaines du développement et de l’action humanitaire. Elle a été élaborée dans le cadre de la mise en œuvre du programme national de santé mentale lancé par la Première Dame d’Ukraine au début de l’année, avec le soutien de l’OMS.
Le docteur Jarno Habicht, représentant de l’OMS en Ukraine, a expliqué comment la feuille de route contribuerait à coordonner efficacement les multiples parties prenantes dans le domaine de la prestation de services de santé mentale.
« L’adhésion à cette feuille de route permettra de dispenser des services de santé mentale aux populations ukrainiennes ainsi que de développer le système de santé mentale selon les meilleures pratiques mondiales en la matière, et contribuera également à une planification et une répartition efficaces de toutes les ressources disponibles à cet égard. L’OMS est là pour rester en Ukraine et poursuivra sa collaboration avec tous ses partenaires au renforcement de la prestation de services de santé mentale », a expliqué le docteur Habicht.
Selon la nouvelle feuille de route, les interventions d’urgence menées pendant le conflit doivent prendre en compte les résultats des réformes et les innovations de ces dernières années, et servir de compléments à ceux-ci. Elles doivent en outre être planifiées de manière à contribuer au renforcement du système national de santé mentale.
La réunion du « Conseil de coordination interagences sur la santé mentale et l’apport d’une aide psychologique aux victimes de l’agression de la Fédération de Russie contre l’Ukraine », un organe du Cabinet des ministres ukrainiens, a vu la participation de ministres, de responsables des Nations Unies ainsi que de représentants de l’OMS, de l’Union européenne et des ambassades du Canada, des États-Unis d’Amérique, du Royaume-Uni et de la Suisse.
Denise Brown, coordinatrice résidente des Nations Unies en Ukraine, a précisé que les Nations Unies considèrent la santé mentale et le bien-être psychosocial comme l’une des priorités de l’action humanitaire, et a également mis en avant son importance pour l’Ukraine pendant la période de relèvement et de reconstruction.
« En collaboration avec l’OMS et d’autres agences des Nations Unies, nous avons mobilisé nos efforts pour renforcer le soutien que nous apportons aujourd’hui et que nous apporterons dans les années à venir », a déclaré Mme Brown.
Comme l’a souligné la Première Dame Olena Zelenska, « Il est de la plus haute importance que toutes les agences participent activement à cette interaction. Nous n’avons pas le temps de mener des expériences à long terme. C’est pourquoi les meilleures données d’expérience internationales, collectées pour vous en coopération avec la Belgique, les États-Unis, la Grande-Bretagne et Israël, mettent en évidence les éléments susceptibles d’être adaptés au modèle de service en Ukraine. Je tiens à remercier tout particulièrement l’Organisation mondiale de la santé et l’USAID d’avoir compris nos besoins et de nous apporter une assistance intégrale à cet égard. Et même aujourd’hui, il devient de plus en plus évident que les enseignements uniques que l’Ukraine est en train malheureusement de tirer permettra à notre pays d’enrichir le bagage mondial de la santé mentale à l’aide de ses cas et de ses pratiques. »