Les catastrophes et les situations d’urgence exercent un impact direct sur la santé des populations par les traumatismes et les maladies qu’elles provoquent, et en raison de leurs incidences sur la santé mentale et de leurs conséquences psychosociales. Les événements extrêmes affectent également de manière significative la fonctionnalité des infrastructures essentielles, telles que les établissements de soins de santé, les infrastructures d’approvisionnement en eau et en énergie ainsi que les transports. Afin d’aider les villes à relever ce défi, 4 nouveaux rapports visent à renforcer l’urbanisme comme condition préalable et essentielle à l’instauration de la résilience urbaine.
Ces 20 dernières années, les catastrophes naturelles, telles que les inondations et les tempêtes, ont fait plus de 300 000 morts dans le monde. Des villes ont été touchées dans tous les pays de la Région européenne de l’OMS. Rien que dans la Région, les catastrophes ont causé des pertes économiques estimées à 271 milliards d’USD.
Divers cadres mondiaux ont été formulés sur le développement durable, les environnements urbains et la résilience, et on est de plus en plus conscient des bénéfices apportés localement par la mise en œuvre de ces mécanismes mondiaux. L’urbanisme, la gestion des risques et la résilience jouent un rôle de plus en plus important dans la préparation des villes aux catastrophes ou dans la réduction et la prévention par ces dernières des impacts ainsi provoqués sur la santé publique au niveau local.
Les villes doivent comprendre les caractéristiques et les processus qui les rendent vulnérables aux crises et aux urgences environnementales et technologiques, ainsi que leurs effets sur la santé. Elles doivent également reconnaître les mesures les plus efficaces pour assurer une meilleure préparation et devenir plus résiliente.
Renforcer la résilience urbaine par la planification
Le projet de l’OMS/Europe intitulé « Protéger l’environnement et la santé en renforçant la résilience urbaine » a passé en revue les données probantes, les pratiques et les cadres de suivi relatifs à la résilience urbaine afin d’aider les autorités et les décideurs au niveau local à réfléchir aux dimensions environnementales et sanitaires de la préparation et de la résilience locales, et de promouvoir l’adoption d’approches urbanistiques pour instaurer des villes sûres, saines et durables.
Dans l’ensemble, les principaux messages stratégiques du projet mettent avant la nécessité pour les urbanistes et les décideurs :
- d’utiliser des données et des outils pertinents pour améliorer la prise de décisions en fonction des risques et lutter contre les inégalités ;
- de renforcer la participation communautaire aux interventions menées au niveau urbain ;
- d’éliminer les cloisonnements, de fixer des objectifs communs et de permettre l’adoption d’une approche pangouvernementale de la gestion des situations d’urgence et de la préparation à ces dernières ;
- de procéder à la planification et à la réglementation de l’aménagement du territoire, des bâtiments et des infrastructures, ainsi qu’à leur mise en œuvre, en adoptant une approche préventive en vue de protéger la santé ;
- de promouvoir la compacité, la mixité de l’aménagement du territoire et la connectivité dans l’ensemble de la zone urbaine afin de réduire les distances et les dépendances ;
- d’instaurer des espaces verts et bleus et d’appliquer des solutions reposant sur la nature de manière stratégique et synergique dans les environnements urbains en vue de renforcer la résilience et de protéger la santé.
Les rapports du projet fournissent des informations et des enseignements sur la manière de reconstruire en mieux et de renforcer la résilience urbaine grâce au rôle important de la planification environnementale et infrastructurelle.
Le projet bénéfice de la collaboration avec ONU-Habitat, et reflète une vision de la promotion de la résilience urbaine partagée par ONU-Habitat et l’OMS.