Une nouvelle publication décrit les étapes pratiques pour la collecte de données sur la santé des réfugiés et des migrants

17 décembre 2020
Communiqué de presse
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En collaboration avec l’Université d’Uppsala, l’OMS/Europe a publié de nouvelles orientations techniques qui évoquent les raisons pour lesquelles les États membres doivent collecter des données sanitaires spécifiques aux réfugiés et aux migrants par le biais de leur système national d’information sanitaire, et expliquent la manière d’y procéder.

La mobilité accrue a entraîné une diversification des sociétés ainsi que de leurs besoins en matière de santé. Le principe de ne laisser personne de côté des objectifs de développement durable (ODD) et l’instauration de la couverture sanitaire universelle, l’une des principales priorités du Programme de travail européen, favorisent la prise en compte des réfugiés et des migrants dans les objectifs de santé publique.

Les progrès accomplis dans la réalisation de ces objectifs ne peuvent être mesurés sans la collecte systématique de données sur la santé des réfugiés et des migrants et les indicateurs liés à leur santé.

L’intégration de variables de base favorise l’efficacité des programmes de santé publique ciblant les réfugiés et les migrants

La nouvelle publication suggère d’intégrer un ensemble de variables de base dans le système d’information sanitaire en vue de faciliter la ventilation des données par statut migratoire, et d’obtenir ainsi un aperçu de l’état de santé des réfugiés et des migrants qui pourra ensuite être traduit en politiques fondées sur des données probantes. Ces variables de base sont notamment les suivantes :

  • le pays de naissance ;
  • le pays de citoyenneté ;
  • l’année et le mois d’arrivée ;
  • le pays de naissance des deux parents.

Cette publication constitue un important exemple de la collaboration étroite entre l’OMS/Europe et ses partenaires, notamment le Centre d’analyse des données mondiales sur la migration de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et plusieurs membres du monde universitaire en vue d’élaborer des documents fondés sur des données probantes susceptibles d’aider les États membres à garantir le droit à la santé pour tous.

Déclaration d’Eva Åkesson, vice-chancelière de l’Université d’Uppsala

« L’Unité de santé maternelle et infantile internationale du Département de santé des femmes et des enfants de l’Université d’Uppsala est une division de recherche et d’éducation de premier plan qui s’engage à diffuser les connaissances pouvant contribuer à édifier une société plus juste et plus équitable. L’un des objectifs de l’Unité est de traduire les connaissances en stratégies et en actions pratiques pour la santé et la migration au niveau mondial. »

« Récemment, l’Unité a travaillé avec l’OMS/Europe en vue de promouvoir la santé et le bien-être des réfugiés et des migrants. L’ouvrage intitulé « Collection and integration of data on refugee and migrant health in the WHO European Region. Technical guidance » [Collecte et intégration des données sur la santé des réfugiés et des migrants dans la Région européenne de l’OMS. Orientations techniques] est le dernier fruit de la collaboration actuelle. »

« Des données fiables et de qualité sont essentielles pour aplanir les inégalités de santé entre tous, y compris les réfugiés et les migrants, et pour atteindre les ODD. Des données cohérentes sont nécessaires pour garantir l’élaboration de politiques judicieuses, et pour veiller à ce que les mesures opérationnelles et législatives bénéficient à ceux qu’elles sont censées aider. Cette publication vise à soutenir les décideurs dans leurs efforts d’élaboration de politiques et d’actions fondées sur des données probantes afin de « ne laisser personne de côté. »

« Les orientations techniques mettent en évidence le statu quo actuel et proposent des solutions pratiques en vue de combler les lacunes liées aux données relatives à la migration et à la santé ainsi qu’aux systèmes d’information sanitaire dans la Région européenne. Elles délivrent des conseils pratiques pour intégrer ces données dans les systèmes nationaux d’information sanitaire qui constituent un mécanisme précieux et offrent des informations permettant de mettre au point des interventions sanitaires ciblées non seulement pour les réfugiés et les migrants, mais aussi pour l’ensemble de la population, y compris les autres groupes vulnérables.

« L’Université d’Uppsala est honorée de soutenir l’OMS/Europe dans ses efforts visant à sauvegarder et à promouvoir la santé des réfugiés et des migrants. »