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Les réfugiés ukrainiens qui se trouvent en République de Moldova sont en sûreté et leurs besoins essentiels sont couverts.
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Un soutien psychique et psychosocial pour les réfugiés ukrainiens en République de Moldova

22 février 2023
Communiqué de presse
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Lorsque des millions de personnes ont fui les combats en Ukraine, au printemps 2022, peu d’entre elles pensaient qu’elles quittaient le pays pour longtemps. Mais 1 an plus tard, elles vivent toujours à l’étranger, et essayent de s’intégrer dans des pays dont elles ne connaissent pas la langue, les coutumes et la culture. La République de Moldova compte un peu plus de 2,6 millions d’habitants, mais plus d’un demi-million de réfugiés ont franchi les frontières de ce pays minuscule, et plus de 100 000 d’entre eux y sont restés. Dans les faits, beaucoup de femmes sont mères « célibataires », loin de leur mari et de leurs réseaux de soutien habituels, et n’ont que peu de possibilités de travailler. Ces fardeaux s’ajoutent au chagrin, au sentiment de vide, au deuil, à l’incertitude et à la séparation d’avec les êtres chers, qui sont le lot de toutes les personnes affectées par la guerre. 

Ces facteurs de stress exposent des milliers d’Ukrainiens à des problèmes de santé mentale tels que l’anxiété, la dépression et une énorme tension nerveuse. La plupart des gens se remettent avec le temps ou grâce au soutien qu’ils reçoivent au sein d’une communauté, mais chez certains, on peut voir apparaître des problèmes de santé mentale de gravité moyenne ou majeure, comme de la dépression ou un syndrome de stress post-traumatique, ce qui requiert des mesures ciblées ou l’intervention de spécialistes. 

« L’accès à un encadrement psychique et à un soutien psychosocial de qualité peut faire toute la différence pour les milliers d’Ukrainiens qui risquent de connaître des problèmes de santé mentale », explique Maura Reap, consultante pour le bureau de pays de l’OMS en République de Moldova. 

« Il est prouvé que la prévalence des troubles mentaux augmente sensiblement durant les conflits : 1 personne sur 5 (22 %) ayant vécu un conflit ces 10 dernières années répond aux critères qui caractérisent un trouble de santé mentale », ajoute Mme Reap.

En raison de la stigmatisation des problèmes de santé mentale, la personne peut craindre une discrimination et hésiter à demander de l’aide. Ce problème peut encore être aggravé par les longues listes d’attente, les obstacles linguistiques rencontrés avec des psychologues locaux et une offre particulièrement limitée pour certains groupes, dont les enfants. 

Le bureau de pays de l’OMS en République de Moldova travaille en étroite collaboration avec les autorités publiques et les organismes partenaires pour veiller à ce que les réfugiés ukrainiens aient accès à l’encadrement psychique nécessaire. Le gouvernement de ce pays a récemment garanti une « protection temporaire » aux Ukrainiens déplacés et à certains ressortissants de pays tiers. Cette législation, qui entre en vigueur le 1er mars 2023, leur assure le même accès aux services de santé que les citoyens de la République de Moldova. 

L’OMS coordonne un groupe technique d’organisations partenaires dispensant des services d’encadrement psychique et de soutien psychosocial aux réfugiés vivant dans ce pays. Grâce à une coordination et à un leadership efficaces, l’OMS s’assure que les réfugiés ukrainiens aient accès aux soins nécessaires et soient orientés avec efficacité et efficience vers des services spécialisés.