• Pour la deuxième semaine consécutive, le nombre de cas et de décès dus à la COVID-19 est en recul au niveau mondial. On observe un immense décalage entre les pays où les taux de vaccination sont les plus élevés et où l’on semble penser que la pandémie est terminée, et ceux qui connaissent de fortes vagues d’infection. La pandémie est loin d’être vaincue.
  • L’OMS a réagi à la recrudescence des cas en Inde et dans d’autres points chauds. La demande est actuellement si forte que l’OMS a besoin d’un financement immédiat afin de continuer à apporter son soutien technique et opérationnel à tous les pays qui sont confrontés à la vague actuelle, et en particulier à ceux qui sont les plus touchés.
  • Je tiens à réitérer la déclaration publiée par l’Unicef cette nuit, qui souligne l’énorme déficit de l’approvisionnement en vaccins du Mécanisme COVAX. La recrudescence des cas a compromis l’approvisionnement mondial en vaccins et il manque déjà 190 millions de doses au COVAX pour la fin du mois de juin.
  • Cette semaine est la Semaine mondiale des Nations Unies pour la sécurité routière et nous cherchons à obtenir des engagements politiques aux niveaux national et local afin que la vitesse soit limitée à 30 kilomètres/heure dans les zones urbaines et à susciter un soutien local en faveur des mesures de réduction de la vitesse en général.
  • Au cours du week-end, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, António Guterres, a averti que la situation dans le territoire palestinien occupé et en Israël était susceptible de « déclencher une crise sécuritaire et humanitaire incontrôlable ». Il est essentiel que les règles du droit humanitaire international soient pleinement respectées.

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Bonjour, bon après-midi ou bonsoir,

Pour la deuxième semaine consécutive, le nombre de cas et de décès dus à la COVID-19 est en recul au niveau mondial.

On observe un immense décalage entre les pays où les taux de vaccination sont les plus élevés et où l’on semble penser que la pandémie est terminée, et ceux qui enregistrent de fortes vagues d’infection.

La situation reste très préoccupante dans un certain nombre de pays. La pandémie est loin d’être vaincue, et on n’en viendra pas à bout tant qu’elle persistera encore quelque part.

Même des endroits qui avaient jusqu’ici réussi à endiguer la COVID-19 connaissent une explosion du nombre de cas, d’hospitalisations et de décès.

La situation est actuellement fragilisée par l’apparition de nouveaux variants préoccupants, les carences des systèmes de santé, un respect moindre des mesures de santé publique et des pénuries d’oxygène, de dexaméthasone et de vaccins.

Mais il existe des solutions à ces problèmes.

Là où les cas augmentent, c’est le moment de s’assurer que la population respecte les mesures de santé publique, notamment la distanciation physique, le port du masque et l’interdiction des grands rassemblements.

Même là où le nombre de cas régresse, le séquençage génétique est indispensable pour pouvoir suivre les variants et ne pas lever les mesures prématurément.

L’OMS a réagi à la recrudescence des cas en Inde et dans d’autres points chauds.

Toutefois, la demande est actuellement si forte que l’Organisation a besoin d’un financement immédiat afin de continuer à apporter son soutien technique et opérationnel à tous les pays qui sont confrontés à la vague actuelle, et en particulier à ceux qui sont les plus touchés.

En 2020, les donateurs ont très généreusement contribué au Plan stratégique de préparation et de riposte.

Cependant, en 2021, le plan de riposte actuel est sous-financé et les donateurs réservent la grande majorité de ces fonds à des pays ou à des activités spécifiques.

Cette situation limite la capacité de l’OMS à fournir une riposte souple et évolutive dans les nouveaux points chauds.

L’OMS a besoin d’un financement urgent pour le plan de riposte actuel, qui lui permettrait d’intensifier son soutien aux pays et de financer l’Accélérateur ACT.

La souplesse de ce financement est essentielle, non seulement pour que nous puissions répondre sans délai aux besoins urgents de plusieurs pays, dont le Népal, mais aussi pour que nous puissions contribuer à sauver des vies et des moyens de subsistance là où les besoins sont les plus pressants dans une situation qui évolue rapidement.

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Concernant l’approvisionnement en vaccins, je tiens à réitérer la déclaration publiée par l’Unicef cette nuit, qui souligne l’énorme déficit du Mécanisme COVAX.

La recrudescence des cas compromet l’approvisionnement mondial en vaccins et il manque déjà 190 millions de doses au COVAX pour la fin du mois de juin.

Le Mécanisme COVAX fonctionne et il a à ce jour expédié 65 millions de doses à 124 pays et territoires, mais il est conditionné au respect des engagements pris par les pays et les fabricants.

Si nous saluons les efforts déployés par AstraZeneca, qui n’a cessé d’augmenter la vitesse et le volume de ses livraisons, nous demandons aux autres fabricants de faire de même.

Pfizer s’est engagé à fournir 40 millions de doses de vaccins par l’intermédiaire du COVAX cette année, mais ces livraisons interviendront essentiellement au cours du second semestre de 2021.

Nous avons besoin de doses dès maintenant et je demande qu’elles soient livrées le plus rapidement possible.

Les partenaires du COVAX sont en discussion avec Johnson & Johnson pour des livraisons au cours du second semestre 2021, mais le processus n’est pas finalisé et nous ne savons pas quand les doses arriveront.

Moderna a signé un accord avec le COVAX portant sur 500 millions de doses, mais la majorité a été promise pour 2022 seulement.

Il faut que Moderna en fournisse des centaines de millions en 2021 en raison de la gravité actuelle de la pandémie.

Une fois que la flambée meurtrière en Inde se sera calmée, il faudra également que le Serum Institute of India se remette au travail et honore ses engagements envers le COVAX.

En outre, il est impératif que les pays à revenu élevé qui ont réservé une grande partie de l’offre mondiale immédiate de vaccins les redistribuent maintenant.

J’appelle les fabricants à s’engager publiquement à aider tout pays qui souhaite faire bénéficier le COVAX de ses vaccins à lever les blocages contractuels en quelques jours, pas en quelques mois.

Il faut en outre que les fabricants accordent au COVAX le droit de premier refus sur toute production de doses supplémentaires.

Les grands fabricants de vaccins doivent en outre conclure des accords avec des sociétés comme Teva, Incepta, Biolyse et d’autres encore, qui sont prêtes à utiliser leurs installations pour produire des vaccins anti-COVID-19.

Ce n’est qu’en travaillant par l’intermédiaire du COVAX que nous pourrons faire parvenir rapidement les vaccins aux agents de santé qui sont en première ligne de cette pandémie depuis plus d’un an.

Nous devons collectivement fixer des objectifs ambitieux pour vacciner au minimum la population adulte de la planète le plus rapidement possible.

Personne n’est en sécurité tant que nous ne sommes pas tous en sécurité.

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En raison des mesures de confinement et du télétravail, la mobilité a diminué pendant la pandémie.

Les accidents de la route ont ainsi globalement baissé.

Toutefois, étant donné que les conducteurs ont tendance à rouler plus vite lorsque la circulation est moins dense, le nombre de décès n’a pas diminué dans les mêmes proportions.

Toute réduction de la vitesse fait chuter de façon exponentielle le risque de décès et de traumatismes.

Cette semaine est la Semaine mondiale des Nations Unies pour la sécurité routière et nous cherchons à obtenir des engagements politiques aux niveaux national et local afin que la vitesse soit limitée à 30 kilomètres/heure dans les zones urbaines et à susciter un soutien local en faveur des mesures de réduction de la vitesse en général.

Je suis heureux aujourd’hui d’être accompagné de Zoleka Mandela, Ambassadrice mondiale pour l’initiative en faveur de la santé de l’enfant, qui va nous parler des efforts qui sont déployés pour que chaque enfant puisse se rendre à l’école en toute sécurité.

Zoleka, vous avez la parole.

[ZOLEKA MANDELA S’ADRESSE AUX MÉDIAS]

Zoleka, merci de nous avoir fait part de vos réflexions sur la nécessité d’agir pour réduire la vitesse sur les routes et améliorer la sécurité routière.

Ensemble, nous contribuons au lancement du Plan mondial pour la Décennie d’action pour la sécurité routière 2021-2030.

Nous avons réalisé de grands progrès, mais avec votre soutien et celui de nos partenaires du monde entier, nous pouvons faire bien davantage. Zoleka, encore une fois, merci beaucoup.

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Au cours du week-end, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, António Guterres, a averti que la situation dans le territoire palestinien occupé et en Israël était susceptible de « déclencher une crise sécuritaire et humanitaire incontrôlable ».

La situation sanitaire est également très préoccupante et, lors de la récente escalade du conflit, des dizaines d’incidents ont touché des agents de santé et des établissements de santé. 

De plus, les activités de test et de vaccination contre la COVID-19 ont été gravement perturbées. Il en résulte des risques pour la santé de l’ensemble de la planète.

La protection des agents de santé et des établissements de santé est un impératif en toutes circonstances.

Il est essentiel que les règles du droit humanitaire international soient pleinement respectées.

En particulier, les agents de santé et les infrastructures doivent toujours être protégés et j’appelle les dirigeants de tous bords à veiller au respect de ces principes humanitaires essentiels.