Monsieur le Professeur Houssin, Mesdames et Messieurs les membres et conseillers du Comité d’urgence, chers collègues, chers amis,
La situation n’a jamais été aussi favorable pour mettre un terme à la COVID-19 en tant qu’urgence sanitaire mondiale.
Le nombre hebdomadaire de décès notifiés a presque atteint son niveau le plus bas depuis le début de la pandémie.
Et les deux tiers de la population mondiale sont vaccinés, dont 75 % des soignants et des personnes âgées.
Mais beaucoup reste à faire.
Il y a encore de grandes disparités dans les taux de vaccination.
Alors que près des deux tiers de la population mondiale ont bénéficié d’une primo-vaccination complète, les trois quarts des personnes dans les pays à revenu faible n’ont pas encore reçu une seule dose de vaccin.
La plupart des pays n’appliquent plus de mesures pour limiter la propagation du virus et ont considérablement réduit la surveillance, tandis que les taux de dépistage et de séquençage sont également beaucoup plus faibles.
Cela nous empêche de suivre l’évolution du virus et l’impact des variants actuels et futurs.
Plusieurs pays d’Europe signalent actuellement une augmentation du nombre de cas de COVID-19, d’hospitalisations et de décès.
Ce phénomène est prévisible, puisque les températures baissent dans l’hémisphère nord et les personnes se réunissent davantage dans les lieux fermés.
Compte tenu de la situation actuelle, la transmission du virus devrait se poursuivre et le nombre de cas de COVID-19 notifiés devrait augmenter.
Mais il n’y a pas de raison que le nombre de décès augmente aussi. Nous disposons de vaccins, de traitements et de compétences pour sauver des vies.
La riposte doit évoluer avec la pandémie.
Le Plan stratégique pour la préparation, la capacité d’intervention et la riposte établi par l’OMS pour 2022 décrit les mesures essentielles que tous les pays doivent mettre en place pour réduire et combattre les infections et sauver des vies.
Nous constatons avec inquiétude que la plupart des pays n’utilisent pas tous les outils à leur disposition.
Les pays doivent absolument maintenir et renforcer encore leurs capacités de surveillance, de dépistage et de séquençage, afin de pouvoir repérer et suivre rapidement le virus.
À l’heure actuelle, la plupart des pays ne le font pas.
Les pays doivent également garantir l’accès aux outils de diagnostic, aux antiviraux et au traitement pour tous, en particulier pour les personnes les plus à risque.
Mais, je le répète, il existe encore des lacunes inacceptables en matière d’accès, ce qui expose beaucoup trop de personnes à un risque de maladie grave et de décès.
Mes collègues fourniront des mises à jour techniques sur la situation épidémiologique actuelle, l’évolution du virus, les scénarios futurs et l’utilisation d’outils vitaux.
Merci encore, Professeur Houssin, pour votre leadership.
J’adresse aussi mes remerciements à tous les membres et conseillers du Comité pour leur expertise, leur dévouement et leur engagement.
Comme toujours, le Règlement sanitaire international vous guidera dans vos délibérations.
Je vous souhaite une discussion fructueuse et j’attends avec impatience de recevoir vos recommandations.
Je vous remercie.