Bonjour ou bonsoir.
Nous célébrons aujourd’hui la Journée mondiale du donneur de sang.
Les dons de sang sont vitaux en cas de situation d’urgence, de catastrophe ou de crise humanitaire, ainsi que pour les personnes qui ont régulièrement besoin de transfusions.
Et pourtant, partout dans le monde, de nombreuses populations n’ont pas accès à du sang sécurisé. Les femmes et les enfants sont les plus à risque.
Donc, merci de donner votre sang si vous le pouvez, et donnez régulièrement.
Je remercie également les millions de donneurs de sang à travers le monde. Vous sauvez réellement des vies. Merci infiniment.
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L’OMS a publié il y a quelques heures un nouveau dossier technique sur la maladie de Parkinson.
À l’échelle mondiale, l’invalidité et la mortalité dues à la maladie de Parkinson augmentent plus rapidement que celles attribuables aux autres troubles neurologiques.
La prévalence de la maladie de Parkinson a doublé au cours des 25 dernières années.
Pourtant, partout dans le monde, et en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, les ressources nécessaires pour prendre en charge la maladie sont insuffisantes.
Notre nouveau dossier décrit la charge mondiale de la maladie et les lacunes en matière de traitement, et propose des éléments à prendre en considération pour l’élaboration des politiques, la mise en œuvre et la recherche, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Il décrit les principales mesures que les décideurs et les soignants doivent prendre pour prévenir et traiter la maladie de Parkinson, la faire mieux connaître et apporter un soutien aux personnes atteintes et à celles qui les aident.
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La baisse mondiale du nombre de cas de COVID-19 et de décès notifiés se poursuit.
Le nombre de cas et de décès notifiés a chuté de plus de 90 % par rapport aux pics atteints plus tôt dans l’année.
C’est une évolution très positive.
Plus de trois millions de cas ont tout de même été notifiés à l’OMS la semaine dernière – et comme de nombreux pays ont allégé la surveillance et pratiquent moins de tests, nous savons que ce nombre est sous-estimé.
Et 8 737 décès ont été signalés – ce sont 8737 décès de trop.
Nous ne devons pas nous habituer à ces chiffres.
Aucun nombre de décès dus à la COVID-19 n’est acceptable alors que nous disposons des outils pour prévenir, détecter et traiter cette maladie.
Beaucoup d’entre nous qui vivons dans des pays à revenu élevé ont facilement accès à ces outils. Nous les considérons désormais comme une évidence.
Mais pour de nombreuses personnes dans le monde, ces outils restent rares.
Cela fait maintenant plus de deux ans que l’OMS et ses partenaires ont lancé le Groupement d’accès aux technologies contre la COVID-19, ou C-TAP.
La création du C-TAP a été proposée par l’ancien Président du Costa Rica, Carlos Alvarado Quesada, pour promouvoir des mécanismes volontaires de partage de la propriété intellectuelle, du savoir-faire et des données.
Les licences que le C-TAP a reçues, pour les tests, les vaccins et les traitements, font une réelle différence et montrent que ce mécanisme novateur peut fonctionner.
Cependant, les licences que nous avons reçues sont trop peu nombreuses et ne proviennent que d’établissements de recherche gouvernementaux. Les fabricants n’ont pas apporté une seule licence.
Cela montre pourquoi le monde a besoin d’un mécanisme plus efficace pour partager les licences en cas d’urgence, et pourquoi les gouvernements qui financent tant de travaux recherche doivent conserver les droits de licence pour les produits nécessaires dans les situations d’urgence.
L’OMS sait que les pays étudient une levée temporaire des droits de propriété intellectuelle sur les outils contre la COVID-19 à l’occasion de la Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce qui se tient cette semaine.
Comme je l’ai dit à maintes reprises, la dérogation à l’Accord sur les ADPIC est prévue pour les situations d’urgence. Donc, si nous ne nous la faisons pas valoir maintenant, quand le ferons-nous ? J’espère que les pays parviendront à un accord sur une dérogation non seulement pour les vaccins, mais aussi pour les outils de diagnostic et les traitements.
Comme vous le savez, la semaine dernière, le Groupe consultatif scientifique sur les origines des nouveaux agents pathogènes (SAGO) a publié son premier rapport.
Il est très important de connaître les origines du SARS-CoV-2 pour prévenir les épidémies et les pandémies futures.
Toutes les hypothèses doivent être étudiées jusqu’à ce que nous ayons des preuves qui nous permettent d’écarter certaines d’entre elles.
Nous continuons d’appeler la Chine à collaborer à ce processus et à mener à bien les études recommandées par le SAGO.
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Passons maintenant à la Corne de l’Afrique, où la pire sécheresse en 40 ans expose plus de 30 millions de personnes, dans huit pays (Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Kenya, Ouganda, Somalie, Soudan du Sud et Soudan), à une insécurité alimentaire aiguë.
De nombreuses familles ont quitté leur domicile à la recherche de nourriture, d’eau et de pâturages.
Cette situation a de graves conséquences pour la santé.
La malnutrition peut avoir un impact à vie sur la santé et rendre les personnes de plus en plus vulnérables aux maladies.
Les enfants souffrant de malnutrition sévère sont neuf fois plus susceptibles de mourir de maladies telles que le choléra et la rougeole.
L’OMS a maintenant classé cette crise comme situation d’urgence de niveau 3, le niveau le plus élevé de son système interne.
Dans les situations d’urgence de niveau 3, l’OMS coordonne l’intervention à ses trois niveaux – bureaux de pays, bureaux régionaux et Siège.
Nos priorités sont d’aider les pays à lutter contre les flambées et à donner aux populations l’accès aux services de santé essentiels dont elles ont besoin.
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Enfin, venons-en à la variole du singe.
Cette année, plus de 1600 cas confirmés et près de 1500 cas suspects de variole du singe ont été notifiés à l’OMS dans 39 pays, dont sept où la maladie est détectée depuis plusieurs années et 32 nouvellement touchés.
À ce jour, 72 décès ont été signalés dans des pays précédemment touchés. Aucun décès n’a été signalé jusqu’à présent dans les pays nouvellement touchés, bien que l’OMS cherche à vérifier les informations faisant état d’un décès lié à la variole du singe au Brésil.
L’objectif de l’OMS est d’aider les pays à endiguer la transmission et à enrayer la flambée grâce à des outils de santé publique qui ont fait leurs preuves, notamment la surveillance, la recherche des contacts et l’isolement des patients infectés.
Il est également essentiel de mieux faire connaître les risques et les mesures à prendre pour réduire la transmission pour les groupes les plus à risque, dont les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et leurs contacts proches.
Nous avons également publié aujourd’hui des lignes directrices provisoires sur l’utilisation des vaccins antivarioliques contre la variole du singe.
L’OMS ne recommande pas la vaccination de masse contre la variole du singe.
Les vaccins antivarioliques devraient conférer une certaine protection contre la variole du singe, mais les données cliniques et l’offre sont limitées.
Toute décision concernant l’utilisation de vaccins devrait être prise conjointement par les personnes susceptibles de courir un risque et leur soignant, en fonction d’une évaluation des risques et des avantages, au cas par cas.
Il est également essentiel que les vaccins soient disponibles équitablement partout où cela est nécessaire.
À cette fin, l’OMS collabore étroitement avec ses États Membres et ses partenaires pour mettre au point un mécanisme d’accès équitable aux vaccins et aux traitements.
Elle collabore aussi avec des partenaires et des experts du monde entier pour changer le nom du virus de la variole du singe, de ses clades et de la maladie qu’il provoque.
Nous annoncerons les nouveaux noms dès que possible.
Il est évident que l’épidémie mondiale de variole du singe est inhabituelle et préoccupante.
J’ai donc décidé de convoquer la semaine prochaine un comité d’urgence au titre du Règlement sanitaire international pour déterminer si la flambée constitue une urgence de santé publique de portée internationale.
Christian, vous avez la parole.