Vielen dank, Björn, merci beaucoup, et merci à tous les membres du bureau. Je compte sur votre leadership tout au long de cet important processus. Et je sais que le résultat de ce travail sera historique.
Je suis entièrement d’accord avec Björn : ce sujet est débattu depuis plusieurs années, et j’espère que votre travail apportera une conclusion, une solution attendue depuis longtemps au problème que nous rencontrons.
Mesdames et Messieurs les Ministres, chers collègues et amis,
Merci de vous être rassemblés pour la première réunion du groupe de travail.
La tâche qui vous incombe est aussi importante que toutes celles réalisées par l’OMS jusqu’ici.
Il ne s’agit pas uniquement de vacciner la population contre des maladies mortelles, de permettre aux femmes de survivre à leur accouchement, de proposer des services de santé dans des zones de guerre ou de fournir d’autres efforts et conseils vitaux, autant d’activités quotidiennes pour l’OMS.
Il s’agit de tout cela à la fois.
La pandémie de COVID-19 a mis en lumière le cercle vicieux dans lequel cette organisation est enfermée depuis des décennies.
L’OMS est chargée d’améliorer la santé de la population mondiale, mais ne dispose pas de financements durables pour cela, comme l’a rappelé Björn.
Comme la pandémie de COVID-19 l’a démontré de manière brutale, il est impossible de régler les problèmes des systèmes de santé du jour au lendemain.
Dans sa résolution 73.1, l’Assemblée mondiale de la Santé a pris acte de ce problème, et le Conseil exécutif a chargé les États Membres de trouver un moyen d’assurer le financement à long terme, souple et prévisible dont l’OMS a besoin pour mener à bien sa mission.
Comme l’a reconnu l’Assemblée mondiale de la Santé, et comme indiqué dans notre programme général de travail et dans les objectifs du « triple milliard », cela suppose d’aider les États Membres à améliorer la santé, à créer des systèmes résilients et à protéger les populations dans les situations d’urgence, en particulier les personnes les plus vulnérables.
Cependant, alors que notre budget global est approuvé lors de l’Assemblée mondiale de la Santé, le financement de ces actions prioritaires est beaucoup plus incertain.
Actuellement, seuls 16 % de ces financements proviennent des contributions fixées. Corrigées de l’inflation, nos contributions fixées sont aujourd’hui inférieures de 340 millions de dollars des États-Unis à celles de 1980.
En outre, environ 80 % des financements restants de l’OMS sont préaffectés.
Tout cela soulève une question : comment cette organisation peut-elle jouer un rôle stratégique moteur alors qu’elle n’est, trop souvent, qu’un prestataire pour les donateurs ?
Ce problème est vieux de plusieurs décennies. Mais le constat reste le même : notre structure de financement n’est plus adaptée, en particulier à une période où les attentes envers l’OMS sont de plus en plus fortes.
Qu’est-ce que cela signifie concrètement ?
Cela veut dire qu’il est impossible d’effectuer au niveau des pays la programmation à long terme nécessaire pour relever les grands défis sanitaires.
Cela veut dire que nous avons trop souvent recours aux consultants et aux contrats temporaires, ce qui déstabilise notre personnel et explique qu’il soit difficile pour nous de former et de fidéliser les experts dont nous avons besoin.
Cela déstabilise l’Organisation.
Cela veut dire que nous devons partir à la recherche de nouveaux financements à chaque crise, ce qui limite notre riposte et nuit à la souplesse nécessaire pour intervenir lorsqu’une situation évolue rapidement.
En résumé, ces problèmes budgétaires institutionnels empêchent l’Organisation d’atteindre les objectifs que vous, États Membres, lui avez fixés.
Bien entendu, le Secrétariat de l’OMS doit avant tout rendre des comptes aux États Membres. Mais nous avons une responsabilité commune.
L’OMS a besoin de financements sur lesquels elle peut compter.
Elle a besoin de financements durables qui soutiennent le budget programme et permettent la planification pour toute la durée du programme général de travail.
Nous avons essayé de jeter les bases de ce financement durable dans le cadre de notre programme de transformation.
Comme vous le savez, nous avons publié le tout premier argumentaire pour l’investissement en faveur de l’OMS, nous avons lancé le forum des partenaires et la nouvelle stratégie mondiale de mobilisation des ressources, et nous essayons de diversifier nos donateurs grâce à des innovations comme la Fondation pour l’OMS.
Toutefois, ces mesures ne suffisent pas à régler les problèmes financiers structurels sous-jacents. Nous tentons simplement de faire notre possible de notre côté, et nous comptons sur votre aide.
Nous saluons chaleureusement la création de ce groupe de travail sur le financement durable. Il est temps de mettre de l’ordre dans nos finances.
Le Secrétariat est là pour vous aider dans vos délibérations. Je vous suis reconnaissant de vous être engagé dans cette tâche essentielle, et je suis impatient de connaître l’avancée de votre travail. Et de vous aider de quelque manière que ce soit.
Je vous remercie. Vielen dank.