Bonjour, bon après-midi et bonsoir.‎

Même si la COVID-19 nous donne de nombreuses raisons de nous ‎désoler, aujourd’hui nous célébrons une victoire de la santé ‎publique.‎

Hier, l’Organisation mondiale du Commerce a statué que les lois ‎australiennes sur le conditionnement neutre des produits du tabac ‎sont justifiées et ne constituent pas des restrictions déloyales au ‎commerce.‎

Le tabac tue plus de huit millions de personnes chaque année, et ‎l’Australie a été le premier pays au monde à instaurer le ‎conditionnement neutre, sans indication de marques, en 2012. ‎Plusieurs autres pays ont depuis adopté des lois similaires.‎
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L’industrie du tabac a fait tout son possible pour faire annuler ces ‎lois, y compris en les contestant devant l’Organisation mondiale du ‎Commerce.‎

En effet, la décision rendue hier par l’OMC signifie que l’industrie ‎du tabac est à court d’options pour contester le conditionnement ‎neutre au niveau international.‎
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L’OMS félicite l’Australie pour cette victoire, et nous sommes fiers ‎que les experts juridiques de l’OMS et de la Convention-cadre pour ‎la lutte antitabac aient soutenu l’Australie dans cette démarche.‎

Nous continuerons à aider d’autres pays à introduire l’emballage ‎neutre, qui est l’un des nombreux outils ayant fait leurs preuves ‎pour sauver des vies face au tabac.‎

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J’ai parlé d’humilité à plusieurs reprises au cours des derniers mois ‎et je pense qu’il est juste de dire que ce virus microscopique nous a ‎tous rendus humbles.‎

Un nouveau virus signifie par définition que nous apprenons au fur ‎et à mesure.‎

Nous avons beaucoup appris, mais il y a encore beaucoup de ‎choses que nous ne savons pas.‎

Chaque semaine, nous nous adressons directement aux pays, aux ‎médias et au public afin de tenir tout le monde au fait des ‎dernières données scientifiques et de l’évolution de la pandémie. ‎

Lors du point presse de lundi, ma collègue et amie, la Dre Maria van ‎Kerkhove, a répondu à une question d’un journaliste qui souhaitait ‎savoir à quel point la COVID-19 est propagée par des personnes qui ‎ne présentent pas de symptômes. ‎

Nous avons déjà répondu à des questions similaires sur ce sujet.‎

Hier, Maria et Mike ont également tenu une session Facebook Live ‎pour expliquer ce que nous savons et ne savons pas sur la ‎transmission asymptomatique, et pour répondre aux questions des ‎journalistes et du public.‎

Depuis début février, nous affirmons que les personnes ‎asymptomatiques peuvent transmettre la COVID-19, mais que nous ‎avons besoin de plus de recherches pour établir l’étendue de la ‎transmission asymptomatique. Ces recherches sont en cours, et ‎nous constatons que leur nombre est de plus en plus important.‎

Mais ce que nous savons, c’est que trouver, isoler et tester les ‎personnes présentant des symptômes, et rechercher et mettre en ‎quarantaine leurs contacts, est le moyen le plus sûr d’arrêter la ‎transmission. Beaucoup de pays ont réussi à supprimer la ‎transmission et à maîtriser le virus en agissant exactement de cette ‎manière. ‎

C’est un virus récent, et nous apprenons tous en permanence. ‎

Communiquer en temps réel des informations scientifiques ‎complexes sur un nouveau virus n’est pas toujours facile, mais nous ‎pensons que cela fait partie de notre devoir envers le monde.‎

Et nous pouvons toujours faire mieux.‎

Nous sommes favorables à un débat constructif, et c’est ainsi que ‎la science progresse.‎

Les avis de l’OMS continueront à évoluer à mesure que de ‎nouvelles informations seront disponibles.‎

Nous continuons à travailler 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour ‎accélérer la recherche scientifique et en apprendre davantage sur la ‎manière dont la maladie se propage, sur les meilleures pratiques en ‎matière de recherche des contacts, ainsi que sur la mise au point de ‎nouveaux traitements et vaccins.‎

Nous continuerons à parler à nos États Membres, aux médias et au ‎grand public de ce que nous savons, des points pour lesquels il y a ‎des lacunes dans les données, et de la manière dont cela façonne ‎notre réflexion. ‎

Nous expliquerons ce que nous savons, ce que nous ne savons pas ‎et ce que nous faisons pour en savoir plus.‎

Nous nous efforçons toujours d’être clairs sur l’évolution de la ‎science, et nous nous engageons à rendre compte de tout ce que ‎nous faisons et disons. ‎

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Ce matin, j’ai rencontré virtuellement des stagiaires de l’OMS de ‎nombreux pays. ‎

J’ai été frappé non seulement par leur créativité, leur énergie et ‎leur esprit positif, mais aussi par la liberté avec laquelle ils ont ‎discuté des enseignements qu’ils ont tirés. ‎

Les stagiaires font partie des forces vives de l’OMS. Tout comme ils ‎apprennent de nous, nous apprenons d’eux.‎

Dans le cadre de la transformation de l’OMS, comme vous le savez ‎peut-être, nous avons remanié notre programme de stages afin ‎d’accroître la diversité de nos stagiaires et de permettre à un plus ‎grand nombre de jeunes provenant d’un plus grand nombre de ‎pays de faire un stage à l’OMS, en particulier les jeunes originaires ‎de pays à revenu faible ou intermédiaire qui n’auraient pas la ‎possibilité de rejoindre l’OMS en tant que stagiaires à cause de ‎problèmes financiers.‎

Je suis vraiment heureux de voir que le nombre de personnes que ‎nous recevons venant de pays à revenu faible ou intermédiaire a ‎augmenté, et que la diversité de nos stagiaires s’est effectivement ‎considérablement améliorée.‎

Nous nous employons également à améliorer les conditions ‎d’accueil de nos stagiaires.‎

Nous fournissons maintenant aux stagiaires une assurance ‎médicale et accident et, cette année, pour la première fois, nous ‎avons commencé à leur verser des allocations. Ce sont ces ‎allocations qui contribuent réellement à améliorer la diversité, car ‎nous accueillons ainsi davantage de personnes issues de pays ‎défavorisés.‎

Nous nous sommes engagés à investir dans de jeunes responsables ‎de la santé, qui construiront le monde plus sain, plus sûr et plus ‎juste que nous souhaitons tous pour nos enfants et petits-enfants.‎

Je vous remercie. ‎