• Les cibles mondiales de l’OMS consistent à fournir un soutien à l’ensemble des pays pour qu’ils vaccinent au moins 10 % de leur population d’ici septembre, au moins 40 % d’ici la fin de l’année, et au moins 70 % d’ici le milieu de l’année prochaine. Jusqu’à présent, seuls deux pays d’Afrique ont atteint la cible de 40 %, soit le plus faible taux enregistré parmi toutes les Régions. Plus de 5,7 milliards de doses ont été administrées à l’échelle mondiale, dont seulement 2 % en Afrique.
  • Plus les inégalités en matière de vaccins persisteront, plus le virus continuera à circuler et à se transformer, plus les perturbations sociales et économiques perdureront, et plus il y aura de risques que d’autres variants apparaissent, rendant les vaccins moins efficaces.
  • Jusqu’à présent, le mécanisme COVAX a livré plus de 260 millions de doses à 141 pays. Toutefois, comme vous le savez, le mécanisme COVAX a également été confronté à plusieurs défis, notamment le fait que les fabricants privilégient les accords bilatéraux et que de nombreux pays à revenu élevé bloquent l’approvisionnement mondial en vaccins.
  • L’année dernière, l’Union africaine a constitué l’Équipe spéciale pour l’acquisition de vaccins en Afrique (AVAT), en complément du mécanisme COVAX, afin d’acheter des vaccins pour les États Membres de l’UA. Hier et aujourd’hui, nous avons participé à des réunions très constructives entre partenaires du mécanisme COVAX et de l’AVAT en vue de convenir d’une voie à suivre. L’inégalité en matière de vaccins est un problème qui peut être résolu.
  • Nous célébrons ce vendredi la Journée mondiale de la sécurité des patients et le thème est « Soins maternels et néonatals sans risque ». Chaque jour, il y a près de 5 400 enfants mort-nés et ; plus de 800 femmes et 6 700 nouveau-nés meurent principalement au moment de l’accouchement. Nous appelons tous les pays, les agents de santé, les communautés et les partenaires à agir maintenant pour un accouchement sûr et respectueux.

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Bonjour, bon après-midi et bonsoir.

Comme vous le savez, les cibles mondiales de l’OMS consistent à fournir un soutien à l’ensemble des pays pour qu’ils vaccinent au moins 10 % de la population de chaque pays d’ici septembre, au moins 40 % d’ici la fin de l’année, et au moins 70 % d’ici le milieu de l’année prochaine.

Jusqu’à présent, seuls deux pays d’Afrique ont atteint la cible de 40 %, soit le plus faible taux enregistré parmi toutes les Régions.

Comme je l’ai mentionné la semaine dernière, cette situation n’est pas due au manque de capacité ou d’expérience nécessaire pour déployer des vaccins des pays africains. La véritable explication est qu’ils ont été laissés de côté par le reste du monde.

Plus de 5,7 milliards de doses ont été administrées à l’échelle mondiale, dont seulement 2 % en Afrique.

Cela expose les personnes à un risque élevé de maladie ou de décès dû à un virus mortel contre lequel de nombreuses autres personnes dans le monde sont protégées.

Cette situation n’affecte pas uniquement les populations africaines, elle nous affecte tous. En effet, plus les inégalités en matière de vaccins persisteront, plus le virus continuera à circuler et à se transformer, plus les perturbations sociales et économiques perdureront, et plus il y aura de risques que d’autres variants apparaissent, rendant les vaccins moins efficaces.

C’était justement pour éviter cette situation que l’OMS, l’Alliance Gavi, la CEPI et l’UNICEF ont créé le mécanisme COVAX l’année dernière, afin d’accélérer la mise au point et la distribution équitable des vaccins.

Jusqu’à présent, le mécanisme COVAX a livré plus de 260 millions de doses à 141 pays.

Toutefois, comme vous le savez, le mécanisme COVAX a également été confronté à plusieurs défis, notamment le fait que les fabricants privilégient les accords bilatéraux et que de nombreux pays à revenu élevé bloquent l’approvisionnement mondial en vaccins.

L’année dernière, l’Union africaine a constitué l’Équipe spéciale pour l’acquisition de vaccins en Afrique (AVAT), en complément du mécanisme COVAX, afin d’acheter des vaccins pour les États Membres de l’UA.

Je tiens à remercier mes amis et collègues présents ici aujourd’hui – Strive, John, Vera et Benedict – pour leur leadership dans le cadre de l’AVAT, et à reconnaître le rôle du Président Cyril Ramaphosa dans la création de l’AVAT, en tant que Président de l’Union africaine.

Hier et aujourd’hui, nous avons participé à des réunions très constructives entre partenaires du mécanisme COVAX et de l’AVAT en vue de convenir d’une voie à suivre.

L’inégalité en matière de vaccins est un problème qui peut être résolu.

Nous appelons les fabricants à privilégier le mécanisme COVAX et l’AVAT.

Nous exhortons les pays qui ont déjà atteint des taux de couverture élevés à échanger leurs livraisons de vaccins à court terme avec le mécanisme COVAX et l’AVAT ;

À respecter immédiatement leurs engagements en faveur du partage des doses ;

Et à faciliter le partage de la technologie, du savoir-faire et de la propriété intellectuelle pour appuyer la fabrication des vaccins au niveau régional.

Nous prions l’ensemble des pays et fabricants à partager des informations relatives aux accords bilatéraux avec le mécanisme COVAX et l’AVAT afin que nous puissions comprendre où les vaccins sont le plus nécessaires ;

Et à partager des informations sur les projections en matière d’approvisionnement et de livraison afin que les pays puissent être prêts à déployer immédiatement les vaccins dès leur arrivée sur leur territoire ;

Et enfin nous appelons tous les pays à reconnaître l’ensemble des vaccins figurant dans la liste d’utilisation d’urgence de l’OMS.

Je ressemble peut-être à un disque rayé, mais peu m’importe. Je continuerai à plaider en faveur de l’équité vaccinale jusqu’à ce que nous y parvenions.

Toutefois, ces propos ne doivent pas venir que de moi. J’ai l’honneur de pouvoir compter aujourd’hui sur la présence de plusieurs grandes personnalités qui évoqueront la façon dont le mécanisme COVAX et l’AVAT œuvrent ensemble pour atteindre nos objectifs communs en matière de vaccination en Afrique.

Premièrement, je suis très heureux d’accueillir M. Strive Masiyiwa, (Envoyé Spécial de l’UA pour les achats de vaccins contre la COVID-19). Strive, je vous remercie d’être parmi nous et pour tous les efforts déployés dans le cadre de l’AVAT pour livrer des vaccins aux populations africaines dès que possible. Je vous remercie pour votre leadership. Vous avez la parole.

[M. MASIYIWA S’ADRESSE AUX MÉDIAS]

Merci Strive, et merci une nouvelle fois pour votre leadership.

J’ai maintenant le grand plaisir d’accueillir le Dr John Nkengasong, Directeur des CDC Afrique. John, merci pour votre le leadership dont vous avez fait preuve dans la lutte contre la pandémie de COVID-19 en Afrique sans toutefois disposer des outils auxquels tant d’autres pays ont accès. Vous avez la parole.

[LE DR NKENGASONG S’ADRESSE AUX MÉDIAS]

Merci, John, et merci de rester un partenaire fidèle, notamment par le biais du centre de transfert de technologie de l’ARNm que nous avons établi ensemble en Afrique du Sud.

Ensuite, j’ai le plaisir d’accueillir la Dre Vera Songwe, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies et Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique.

Vera, merci beaucoup pour votre leadership et merci beaucoup de vous joindre à nous aujourd’hui. Vous avez la parole.

[LA DRE SONGWE S’ADRESSE AUX MÉDIAS]

Merci, Vera. Et merci une nouvelle fois pour votre leadership.

J’ai maintenant le plaisir de vous présenter le Professeur Benedict Oramah, Président d’Afreximbank et président du conseil d’administration.

Benedict, merci de vous joindre à nous, et merci de votre soutien à l’élargissement de l’accès aux vaccins en Afrique, ainsi que pour votre leadership. Vous avez la parole.

[LE PROFESSEUR ORAMAH S’ADRESSE AUX MÉDIAS]

C’est excellent. Je pense que je peux mieux saisir la division du travail. Tout ce que chacun d’entre vous a évoqué, concernant vos domaines particuliers, est complémentaire. Je suis très fier.

Merci beaucoup, Benedict.

Ensuite, j’ai le grand plaisir d’accueillir mon ami le Dr Seth Berkley, président-directeur général de l’Alliance Gavi. Seth, merci pour votre leadership et notre partenariat. Vous avez la parole.

[LE DR BERKLEY S’ADRESSE AUX MÉDIAS]

Merci beaucoup Seth, et merci encore pour tout ce que vous et vos collègues avez accompli et continuez d’accomplir pour garantir que chacun puisse bénéficier de la puissance des vaccins.

Enfin, je suis ravi d’accueillir ma collègue, la Dre Tshidi Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. Tshidi, vous avez la parole.

[La DRE MOETI S’ADRESSE AUX MÉDIAS]

Merci, Tshidi.

Avant de passer aux questions, ce vendredi nous célébrons la Journée mondiale de la sécurité des patients.

Notre thème est le suivant : « Soins maternels et néonatals sans risque ».

L’accouchement devrait être un moment de célébration pour les familles et les communautés. Mais pour un trop grand nombre, c’est un moment de tristesse et de deuil.

Chaque jour, il y a près de 5 400 enfants mort-nés et ; plus de 800 femmes et 6 700 nouveau-nés meurent principalement au moment de l’accouchement.

Ces décès sont pour la plupart évitables grâce à des soins sûrs et de qualité, dispensés par des professionnels de santé qualifiés, soutenus par un système de santé solide.

Nous appelons tous les pays, les agents de santé, les communautés et les partenaires à agir maintenant pour un accouchement sûr et respectueux.

Margaret, vous avez la parole.