Bonjour, bon après-midi ou bonsoir.‎

Pour le point presse d’aujourd’hui, j’ai l’honneur d’avoir avec moi le ‎Président Carlos Alvarado Quesada, du Costa Rica, et le Président ‎Sebastián Piñera, du Chili. ‎

Les chercheurs travaillent à toute allure à la fois pour comprendre ‎le virus et pour mettre au point des vaccins, des médicaments et ‎d’autres technologies. ‎

Le Dispositif d’accélération de l’accès aux outils de lutte contre la ‎COVID-19 unit les efforts déployés sur plusieurs fronts pour garantir ‎que nous disposions dans les plus brefs délais de traitements et de ‎vaccins sans danger, efficaces et abordables.‎

Ces outils apportent de nouveaux espoirs de surmonter la ‎COVID 19, mais nous ne mettrons pas un terme à la pandémie si ‎nous ne faisons pas en sorte qu’ils soient accessibles de façon ‎équitable.‎

En ces circonstances extraordinaires, il nous faut libérer toute la ‎puissance de la science pour venir avec des innovations capables ‎d’évoluer, utilisables et utiles à tout le monde, partout, au même ‎moment. ‎

Les modèles de marché classiques n’apporteront pas de réponse à ‎l’échelle voulue pour couvrir toute la planète. ‎

La solidarité au sein des pays et entre ceux-ci et le secteur privé est ‎essentielle si nous voulons venir à bout de cette période difficile. ‎

L’heure a sonné pour les dirigeants de se rassembler afin d’imaginer ‎une nouvelle politique d’accès mondial et un outil concret qui ‎donnera corps aux nombreuses bonnes intentions qui se sont ‎exprimées ces dernières semaines.  ‎

Nous voyons des exemples salutaires d’entreprises qui viennent ‎avec des démarches solidaires – depuis l’octroi de licences ouvertes ‎et l’offre d’un appui jusqu’au transfert de technologies grâce au ‎nouveau Partenariat Tech Access, en passant par des engagements ‎à ne pas augmenter les prix en période de pénurie.‎

L’OMS reconnaît les efforts déployés tous azimuts et les initiatives ‎visant à encourager l’innovation, tout en garantissant un accès ‎pour tous. Ce sera là un des thèmes majeurs de l’Assemblée ‎mondiale de la Santé de la semaine prochaine. ‎

Au début de la pandémie, le Président Alvarado m’a demandé de ‎mettre en place un registre des technologies de santé portant sur ‎les vaccins, les médicaments, les produits de diagnostic et tout ‎autre outil susceptible d’avoir une action contre la COVID-19. ‎

L’OMS a fait sienne cette proposition visionnaire de Monsieur le ‎Président Alvarado et lancera, dans les prochaines semaines, une ‎plateforme collaborative et ouverte de mise en commun des ‎connaissances, des données et de la propriété intellectuelle portant ‎sur les outils de santé existants et nouveaux pour combattre la ‎COVID-19. ‎

Je suis donc heureux de céder la parole à notre invité spécial, le ‎Président Alvarado du Costa Rica, qui nous en dira plus au sujet de ‎sa proposition.‎

Vous avez la parole.‎
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Merci Monsieur le Président pour ce discours motivant.‎

J’ai vu votre enthousiasme et je vous remercie de votre leadership. ‎

Permettez-moi de vous citer : « Montrons ce qu’il y a de mieux ‎dans l’humanité ». Je partage cet avis et je me joins à votre appel. ‎Je me réjouis à l’idée de me joindre à vous pour le lancement du ‎‎19 mai. ‎
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Muchas gracias. ‎

Je demande maintenant au Président Piñera de prendre la parole et ‎d’exposer son avis sur cette initiative.  ‎

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Merci de cette déclaration, Monsieur le Président Piñera. ‎

Excellences, je vous remercie de jeter les fondements d’une vision ‎collective de la façon dont le monde peut offrir des technologies de ‎santé capables de sauver des vies pour faire face à la COVID 19. ‎

La solidarité mondiale permettra une accélération de la science et ‎un accès plus large, de sorte que nous puissions, ensemble, venir à ‎bout de ce virus.  ‎

Tant que chacun ne sera pas protégé, le monde restera exposé. ‎

Je sais, Excellences, que vous avez des agendas chargés et je vais ‎donc simplement vous remercier encore une fois. ‎

Président Alvarado, Président Piñera, merci beaucoup.‎

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Permettez-moi maintenant de continuer mon allocution. ‎

La semaine prochaine se tiendra l’une des Assemblée mondiale de ‎la Santé les plus importantes depuis la fondation de notre ‎Organisation en 1948. ‎

J’attends avec impatience de saluer les dirigeants du monde entier ‎et de travailler avec eux pour qu’ensemble, nous apportions une ‎riposte optimale à la COVID-19 et reconstruisions des systèmes de ‎santé plus solides. ‎

Ces derniers mois, partout dans le monde, nous avons montré que ‎lorsque les pays mettent en œuvre une stratégie globale, ils ‎peuvent efficacement endiguer et arrêter la propagation du virus, ‎tout en minimisant l’impact qu’il a sur les vies et les moyens de ‎subsistance. ‎

Une fois de plus, cette pandémie a montré, et de la façon la plus ‎criante qui soit, qu’investir dans la santé, ce n’est pas seulement ‎bien, c’est aussi intelligent. ‎

Il n’y a pas de compromis à faire entre investir dans la santé et ‎votre économie. La santé est un investissement dans notre avenir ‎collectif.‎

Financer une santé de qualité pour tous ne revient pas simplement ‎à sauver des vies. Cela signifie que les enfants sont en bonne santé ‎et peuvent aller à l’école, que les gens peuvent aller travailler pour ‎gagner leur vie et que les sociétés et les économies sont à la fois ‎plus solides et plus viables. ‎

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Hier, l’OMS a publié une note d’orientation sur les questions de ‎genre et la COVID-19, qui encourage les pays à intégrer la ‎dimension de genre à leur riposte. ‎

Elle donne six préconisations fondamentales à l’intention des ‎pouvoirs publics : ‎

Premièrement, pour l’enregistrement des cas, recueillir des ‎données ventilées par âge et par sexe ; ‎

Deuxièmement, prévenir les problèmes de violence domestique ‎que la pandémie a aggravés et y apporter des solutions ;‎

Troisièmement, encourager la disponibilité des services de santé ‎sexuelle et reproductive et en garantir l’accès ; ‎

Quatrièmement, protéger et soutenir tous les agents de santé, dont ‎‎70 pour cent environ sont des femmes ; ‎

Cinquièmement, garantir un accès équitable au dépistage et au ‎traitement de la COVID-19 ; ‎

Et pour finir, sixièmement, veiller à ce que les ripostes concernent ‎tout le monde et ne fassent preuve d’aucune discrimination.‎

Pour être aussi efficace que possible et veiller à ce que personne ne ‎soit laissé pour compte, la lutte contre la pandémie doit s’appuyer ‎sur une démarche tenant compte des questions de genre, axée sur ‎l’équité et fondée sur les droits humains. ‎

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Ce soir, l’OMS publiera une Note d’information scientifique sur le ‎syndrome inflammatoire multisystémique chez l’enfant.‎

Ces dernières semaines, il a été fait état en Europe et en Amérique ‎du Nord d’un petit nombre d’enfants admis aux soins intensifs pour ‎des affections inflammatoires multisystémiques présentant des ‎similitudes avec la maladie de Kawasaki et le syndrome de choc ‎toxique.‎

L’hypothèse retenue pour les premiers rapports avance un lien ‎possible entre ce syndrome et la COVID-19.‎

Il est primordial de caractériser rapidement et avec soin ce ‎syndrome clinique, d’en comprendre les causes et de décrire les ‎interventions de traitement.‎

En association avec son réseau clinique mondial pour la COVID-19, ‎l’OMS a élaboré une définition préliminaire de cas et un formulaire ‎de déclaration des cas pour le syndrome inflammatoire ‎multisystémique chez l’enfant.‎

J’en appelle à tous les cliniciens dans le monde afin qu’ils ‎collaborent avec leurs autorités nationales et l’OMS afin de rester ‎vigilants et de mieux comprendre ce syndrome chez l’enfant. ‎

Je répète : j’en appelle à tous les cliniciens dans le monde afin qu’ils ‎collaborent avec leurs autorités nationales et l’OMS afin de rester ‎vigilants et de mieux comprendre ce syndrome chez l’enfant. ‎

Merci.‎