Bonjour, bon après-midi et bonsoir.
Il a fallu 12 semaines pour atteindre les 400 000 cas de COVID-19 dans le monde.
Or, au cours du week-end, on a compté plus de 400 000 cas à travers la planète.
Ainsi, à ce jour, il y a eu 11,4 millions de cas de COVID-19 et plus de 535 000 personnes en ont perdu la vie.
L’épidémie s’accélère et nous n’avons manifestement pas atteint le pic de la pandémie.
Bien que le nombre de décès semble s’être stabilisé à l’échelle mondiale, il se trouve en réalité que certains pays ont nettement progressé en matière de réduction du nombre de décès, alors même qu’il continue d’augmenter dans d’autres pays.
Les pays qui sont parvenus à réduire le nombre de décès ont mis en œuvre des actions ciblées à l’égard des groupes les plus vulnérables, par exemple les personnes vivant dans des établissements de soins de longue durée.
Ces derniers mois, les débats sont allés bon train sur les origines de la COVID-19.
Tout est désormais prêt et les experts de l’OMS se rendront en Chine ce week-end pour préparer des plans scientifiques avec leurs homologues chinois en vue d’identifier la source zoonotique de la maladie.
Les experts définiront le champ d’action et le mandat d’une mission internationale dirigée par l’OMS.
Elle aura pour objectif de faire progresser la compréhension des hôtes animaux pour la COVID-19 et d’établir comment la maladie est passée de l’animal à l’homme.
L’OMS continuera de communiquer les dernières avancées scientifiques aux médias et au grand public à mesure qu’elles nous parviendront.
Dans cette optique, l’OMS continue de travailler avec les entreprises technologiques pour s’assurer que les gens ont accès à des informations et à des ressources sanitaires exactes sur la COVID-19.
Aujourd’hui, je suis heureux d’annoncer que nous nous sommes associés à Facebook et à Praekelt.org pour communiquer les informations de l’OMS sur la COVID-19 au travers des applications Free Basics et Discover, sous un format qui convient aux téléphones portables.
Grâce à cette collaboration, nous atteindrons certaines des personnes les plus vulnérables qui pourront ainsi accéder à des informations sanitaires vitales sans frais de données dans plus de 50 pays.
Nous avons lancé ce produit en anglais et le français, l’espagnol, l’arabe et d’autres langues suivront dans les prochaines semaines.
En outre, je tiens à remercier Google pour son soutien continu et son engagement à assurer la sécurité et l’information de la communauté mondiale et pour l’augmentation récente de sa subvention publicitaire en faveur de l’OMS.
Ce soutien nous permet de repérer rapidement les contre-vérités qui se diffusent, d’y répondre dans les plus brefs délais et de donner aux gens un meilleur accès à l’information vitale quand ils en ont le plus besoin, où qu’ils soient dans le monde.
Cette pandémie a montré l’importance de pouvoir se voir en ligne tout en étant physiquement séparés.
C’est ainsi que 20 ans après la Conférence de Durban sur le sida, un événement qui a changé la donne dans la lutte contre le VIH, des dirigeants, des décideurs, des scientifiques, des militants et des représentants de la société civile se réunissent virtuellement cette semaine à l’occasion de la Conférence 2020 sur le sida.
L’OMS nourrit de profondes inquiétudes quant à l’impact de la COVID-19 sur la riposte mondiale au VIH.
Une nouvelle étude de l’OMS a montré que la pandémie avait eu pour résultat de restreindre considérablement l’accès aux médicaments contre le VIH.
Ainsi, 73 pays ont indiqué qu’ils risquaient des ruptures de stock de médicaments antirétroviraux (ARV).
Or, pour atténuer l’impact de la pandémie sur l’accès au traitement, l’OMS recommande à tous les pays de prescrire des ARV pour de plus longues périodes.
Jusqu’à six mois tant que les chaînes d’approvisionnement de tous les médicaments sont pleinement opérationnelles.
De même, les pénuries de préservatifs et de prophylaxie préexposition peuvent s’avérer dommageables et l’OMS demande aux pays d’assurer des services ininterrompus de prévention, de dépistage et de traitement du VIH.
Ces perturbations de l’accès aux produits et aux services essentiels surviennent à un moment critique, alors que les progrès dans la riposte mondiale au VIH marquent le pas.
Au cours des deux dernières années, le nombre de nouvelles infections à VIH s’est stabilisé à 1,7 million par an et il n’y a eu qu’un léger recul du nombre de décès liés au sida.
Plus de 25 millions de personnes ont désormais accès aux antirétroviraux, mais nous ne sommes pas en bonne voie pour atteindre les objectifs mondiaux en matière de prévention, de dépistage et de traitement.
Les progrès sont au point mort parce que les services de prévention et de dépistage du VIH n’atteignent pas les groupes qui en ont le plus besoin.
Du reste, l’absence de médicaments optimaux contre le VIH avec des formulations pédiatriques appropriées entrave depuis longtemps l’amélioration des résultats pour la santé des enfants vivant avec le VIH.
À l’avenir, il conviendra d’élargir l’accès aux services pour les groupes vulnérables grâce à une participation communautaire plus forte, à une meilleure prestation des services et à la lutte contre la stigmatisation et la discrimination.
Il y a vingt ans, Nelson Mandela clôturait la Conférence sur le sida sur ces mots :
« Il s’agit ici, si j’ai bien compris, d’un rassemblement d’êtres humains soucieux de venir à bout d’une des plus grandes menaces à laquelle l’humanité a été confrontée. »
Ces paroles de Madiba ont résonné pour toute une génération de militants et de décideurs politiques et je les adresse aujourd’hui au monde en guise de message.
Après plus de six mois, nul ne peut nier le besoin d’unité nationale et de solidarité mondiale.
Vaincre la pandémie de COVID-19 et veiller au maintien des services de santé essentiels pour des maladies comme le sida. Nous ne pouvons nous permettre aucune division.
Permettez-moi de me répéter. L’unité nationale et la solidarité mondiale sont plus importantes que jamais pour vaincre un ennemi commun, un virus qui a pris le monde en otage.
C’est notre seule issue à cette pandémie. Je le répète : l’unité nationale et la solidarité mondiale.
Je vous remercie.