Bonjour, bon après-midi ou bonsoir.
Hier, nous célébrions la Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments.
La sécurité sanitaire des aliments est l’affaire de tous, tous les jours.
En période de crise, elle est plus importante que jamais.
Nous voulons remercier celles et ceux qui ont continué à faire en sorte que la population ait accès à des aliments sains tout au long de la pandémie de COVID-19.
C’est une fierté pour l’OMS d’œuvrer aux côtés de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture à garantir que chacune et chacun ait accès à des aliments nutritifs et ne présentant pas de danger pour la santé pour pouvoir vivre sainement.
===
À ce jour, près de 7 millions de cas de COVID-19 et 400 000 décès ont été signalés à l’OMS.
Bien que la situation s’améliore en Europe, elle empire à l’échelle mondiale.
Ainsi, pour 9 des 10 derniers jours, plus de 100 000 cas ont été signalés, le chiffre quotidien le plus élevé jusqu’à présent étant celui d’hier, avec plus de 136 000 cas signalés.
Dix pays, pour la plupart dans les Amériques et en Asie du Sud, comptabilisaient près de 75 % des cas d’hier.
La plupart des pays de la Région africaine voient toujours le nombre de cas de COVID-19 augmenter, certains dans de nouvelles zones géographiques, même si la majorité d’entre eux comptent moins de 1000 cas.
Nous constatons aussi une hausse du nombre de cas dans certaines régions d’Europe orientale et d’Asie centrale.
Parallèlement à cela, il est encourageant pour nous de voir que plusieurs pays dans le monde enregistrent des signes positifs.
Dans ces pays, la plus grande menace est désormais l’autosatisfaction. Il ressort des études menées pour déterminer la part de la population qui a été exposée au virus que la majorité des personnes dans le monde restent sensibles à l’infection.
Nous continuons à encourager fortement une surveillance active pour garantir que le virus ne reparte pas à la hausse, notamment maintenant que des rassemblements de masse de toutes sortes commencent à reprendre dans certains pays.
L’OMS apporte son soutien sans réserve à l’égalité et au mouvement mondial contre le racisme. Nous rejetons la discrimination sous toutes ses formes.
Nous encourageons toutes les personnes qui manifestent dans le monde à le faire en toute sécurité.
Dans la mesure du possible, gardez une distance d’au moins un mètre entre vous, lavez-vous les mains, couvrez-vous la bouche lorsque vous toussez et portez un masque si vous participez à une manifestation.
Nous vous rappelons de rester chez vous si vous êtes malade et de contacter un prestataire de soins de santé.
Nous encourageons également les pays à renforcer les mesures fondamentales de santé publique sur lesquelles la riposte continue de reposer : trouver, isoler, tester et prendre en charge chaque cas, et rechercher et placer en quarantaine chaque contact.
===
La recherche des contacts demeure un élément essentiel de la riposte.
Certains pays s’appuient déjà sur un solide réseau d’agents de santé affectés à la lutte contre la poliomyélite, qui sont désormais redéployés pour contrer la COVID-19.
La semaine dernière, nous avons publié des orientations qui décrivent de quelle manière les réseaux existants de surveillance de la poliomyélite peuvent être mis à profit dans la riposte à la COVID-19. Elles indiquent en outre les mesures qu’il convient de prendre pour maintenir un niveau efficace de surveillance de la poliomyélite.
L’OMS a aussi publié de nouvelles orientations sur l’utilisation des outils numériques pour la recherche des contacts.
Beaucoup d’outils numériques ont été mis au point pour aider à rechercher les contacts et à identifier les cas.
Certains sont conçus pour être utilisés par le personnel de santé publique, comme l’application Go.Data de l’OMS, qui a servi avec succès à rechercher les contacts pendant la flambée en cours de maladie à virus Ebola en RDC.
D’autres s’appuient sur la technologie GPS ou Bluetooth pour identifier les individus susceptibles d’avoir été en contact avec une personne infectée.
D’autres encore peuvent être utilisés pour un autosignalement d’éventuels signes et symptômes de la COVID 19.
Dès lors qu’ils s’intègrent dans une démarche globale, les outils numériques offrent la possibilité de rechercher les contacts à plus grande échelle et plus rapidement, tout en obtenant une photographie en temps réel de la diffusion du virus.
Cependant, ils peuvent également entraîner des problèmes en matière de vie privée, conduire à des avis médicaux erronés fondés sur l’autosignalement des symptômes ou encore laisser de côté les personnes qui n’ont pas accès aux technologies numériques modernes.
Il faut davantage de données concrètes à propos de l’efficacité de ces outils pour la recherche de contacts. Nous encourageons les pays à recueillir ces données à mesure qu’ils déploient ces outils, puis à les communiquer à la base de connaissances mondiale.
Nous insistons également sur le fait que les outils numériques ne peuvent se substituer aux compétences humaines nécessaires pour la recherche de contacts.
Dès demain, l’OMS entamera une consultation en ligne sur la recherche de contacts pour la COVID-19 dans le but de mettre en commun les expériences techniques et opérationnelles dans ce domaine, notamment en ce qui concerne les innovations numériques.
===
Dans le cadre de son engagement à coordonner la riposte mondiale, l’OMS exploite également la Plateforme des partenaires contre la COVID 19, un outil qui permet aux pays de mettre en corrélation besoins et ressources.
Avec cet outil, les pays peuvent indiquer les activités prévues pour lesquelles ils ont besoin d’un appui, et les bailleurs de fonds peuvent y allouer leurs contributions.
À ce jour, 105 plans nationaux ont été chargés sur le système et 56 bailleurs de fonds ont communiqué leur contribution pour un total de 3,9 milliards de dollars É.-U.
La plateforme héberge aussi le Portail des approvisionnements COVID 19, grâce auquel les pays peuvent demander la fourniture de produits de diagnostic, d’équipements de protection et d’autre matériel médical essentiel.
Jusqu’à présent, l’OMS a expédié plus de 5 millions d’articles d’équipement de protection individuelle dans 110 pays.
Nous sommes désormais en passe d’expédier plus de 129 millions d’articles d’EPI vers 126 pays.
===
Cela fait plus de six mois que cette pandémie a débuté et l’heure n’est venue pour aucun pays de lever le pied.
Pour tous les pays, l’heure est toujours au travail acharné, fondé sur des éléments scientifiques, sur des solutions et sur la solidarité.
Merci.