• Il y a un an, moins de 1500 cas de COVID-19 avaient été signalés à l’OMS, dont seulement 23 cas en dehors de la Chine. Cette semaine, nous devrions atteindre 100 millions de cas signalés.
  • La semaine dernière, j’ai dit que le monde était au bord d’un échec moral catastrophique s’il n’offrait pas un accès équitable aux vaccins. Deux nouvelles études montrent que ce ne serait pas seulement un échec moral, ce serait aussi un échec économique.
  • Un nouveau rapport de l’Organisation internationale du Travail révèle que 8,8 % du temps de travail mondial a été perdu l’an dernier, ce qui a entraîné une baisse des revenus mondiaux du travail équivalant à 3 700 milliards de dollars des États-Unis (USD).
  • La deuxième étude, commandée par la Fondation pour la recherche de la Chambre de commerce internationale, présente de solides arguments économiques en faveur de l’équité vaccinale. Elle constate que le nationalisme vaccinal pourrait coûter à l’économie mondiale jusqu’à 9200 milliards USD, et près de la moitié de ce coût – 4 500 milliards USD – serait induit dans les économies les plus riches. 

 


Bonjour, bon après-midi et bonsoir. 

Il y a un an aujourd'hui, moins de 1500 cas de COVID-19 avaient été signalés à l’OMS, dont seulement 23 cas en dehors de la Chine. 

Cette semaine, nous devrions atteindre 100 millions de cas signalés. 

Les chiffres peuvent être étourdissants, mais derrière chaque décès, il y a, pour l'un d'entre nous, le décès d'un parent, le décès d'un partenaire, le décès d'un enfant, le décès d'un ami. 

Notre réponse doit être double : pleurer ceux que nous avons perdus, et prendre, chacun d’entre nous, la résolution de faire tout notre possible pour arrêter la transmission et sauver des vies. 

Les vaccins nous donnent de l’espoir, c’est pourquoi chaque vie perdue aujourd’hui est encore plus tragique. 

Nous devons reprendre courage, reprendre espoir et agir. 

J’ai appelé à ce que la vaccination des personnels de santé et des personnes âgées ait commencé dans tous les pays dans les 100 premiers jours de l’année. 

Mais il y a tellement de choses que nous pouvons tous faire pour nous sortir de cette pandémie, alors que nous attendons tous notre tour pour être vaccinés : respecter la distanciation physique, éviter les foules, porter un masque, se laver les mains, aérer nos habitations et plus encore. 

Peut-être êtes-vous lassés de l’entendre. Peut-être êtes-vous lassés de le faire. Mais ce virus ne se lasse pas de nous. 

Je vous en prie, faites votre part, pour vous-même, et pour les autres. 

Comme je l’ai dit, les chiffres peuvent être déshumanisants. Mais derrière chaque chiffre, il y a une personne ; une histoire. 

Pour l'OMS, l'une des façons de raconter des histoires sur la santé passe par le Festival du film « La Santé pour tous ». 

L’année dernière, près de 1 300 films venus du monde entier ont été présentés au Festival, racontant des histoires réconfortantes et inspirantes sur les soignants et la santé. 

Cette année, nous invitons les participants à présenter leurs courts métrages dans trois catégories, correspondant à chacune des trois priorités stratégiques de l’OMS : la couverture sanitaire universelle ; les situations d’urgence sanitaire ; et l'amélioration de la santé et du bien-être. 

Plus de détails sur les catégories, et le festival, sont disponibles sur notre site Web. 

Pour rappel, la date limite pour soumettre les films pour le festival de cette année est ce samedi 30 janvier. Alors envoyez-nous vos films – j’ai hâte de les voir. 

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La semaine dernière, j’ai dit que le monde était au bord d’un échec moral catastrophique s’il n’offrait pas un accès équitable aux vaccins. 

Deux nouvelles études montrent que ce ne serait pas seulement un échec moral, ce serait aussi un échec économique. 

Un nouveau rapport de l’Organisation internationale du Travail analyse les répercussions de la pandémie sur le marché mondial du travail. 

Il révèle que 8,8 % du temps de travail mondial a été perdu l’an dernier, ce qui a entraîné une baisse des revenus mondiaux du travail équivalant à 3 700 milliards de dollars des États-Unis (USD). 

Le rapport prévoit que la plupart des pays se rétabliront au second semestre 2021, en fonction du déploiement de la vaccination. 

Il recommande un soutien international en faveur des pays à revenu faible ou intermédiaire pour aider au déploiement des vaccins et favoriser la reprise économique et l’emploi.

 La deuxième étude, commandée par la Fondation pour la recherche de la Chambre de commerce internationale, présente de solides arguments économiques en faveur de l’équité vaccinale. 

Elle constate que le nationalisme vaccinal pourrait coûter à l’économie mondiale jusqu’à 9200 milliards USD, et près de la moitié de ce coût – 4 500 milliards USD – serait induit dans les économies les plus riches. 

Par comparaison, le déficit de financement du Dispositif pour accélérer l'accès aux outils de lutte contre la COVID-19 cette année s’élève à 26 milliards USD. 

S’il était entièrement financé, l’accélérateur ACT rapporterait jusqu’à 166 dollars pour chaque dollar investi. 

Il est possible que le nationalisme vaccinal serve des objectifs politiques à court terme. Mais il est dans l’intérêt économique à moyen et à long terme de chaque pays de soutenir l’équité vaccinale. 

Tant que nous n’aurons pas mis fin à la pandémie partout, nous n’y mettrons fin nulle part. 

En ce moment même, les pays riches déploient des vaccins, tandis que les pays les moins avancés observent et attendent. 

Chaque jour qui passe, le fossé se creuse entre les nantis et les démunis de ce monde. 

Il y a moins d’une heure, j’ai parlé au Président Ramaphosa de la République sud-africaine et, mercredi, je m’adresserai aux Ministres de la santé et aux Ministres des finances de l’Union africaine. 

Je leur dirai que nous faisons tout notre possible pour accélérer le déploiement des vaccins en Afrique, pour sauver des vies et remettre leurs économies sur les rails. 

Le reste du monde doit faire sa part. 

La pandémie de COVID-19 nous a rappelé à tous que la santé et l’économie sont étroitement liées et que cette pandémie nous concerne tous. Nous faisons tous partie de la même famille. 

Aujourd’hui, je suis ravi d’être rejoint par l’auteur de cette nouvelle étude, Ṣebnem Kalemli-Özcan, Professeur d’économie à l’Université du Maryland. 

Professeur, merci pour cet important travail, et merci de vous joindre à nous aujourd’hui. Vous avez la parole. 

[LE PROFESSEUR KALEMLI-ÖZCAN S’ADRESSE AUX MÉDIAS] 

Merci Professeur. Je souhaite sincèrement que tous les gouvernements prêtent une attention particulière à cette étude. 

L’étude a été commandée par la Fondation pour la recherche de la Chambre de commerce internationale, qui représente plus de 45 millions d’entreprises dans plus de 100 pays. 

Aujourd’hui, je suis très heureux d’accueillir John Denton, Secrétaire général de la Chambre de commerce internationale. Vous avez la parole. 

[M. DENTON S'ADRESSE AUX MÉDIAS] 

Merci John, pour reprendre vos paroles, ce n’est pas de la charité, c’est du bon sens économique. Merci pour votre partenariat et votre soutien au cours de l'année écoulée.