• Demain, cela fera un an que j’ai déclaré une urgence de santé publique de portée internationale – le plus haut niveau d’alerte conformément au droit international – à propos de la flambée du nouveau coronavirus. 
  • Le danger est désormais bien réel que les outils mêmes qui pourraient aider à mettre fin à la pandémie – les vaccins – viennent aggraver les inégalités. Le message que j’adresse aux gouvernements est de vacciner leurs agents de santé et les personnes âgées, et de partager les doses excédentaires avec le Mécanisme COVAX, afin que d’autres pays puissent faire de même. 
  • Cette semaine, nous avons publié deux outils pour combler les lacunes en matière de prise en charge et améliorer le bilan sanitaire à l’échelle mondiale. Le premier est la Liste des dispositifs de diagnostic essentiels, un ensemble de produits de diagnostic dont l’OMS recommande qu’ils soient disponibles dans les établissements de soins et dans les laboratoires afin d’obtenir en temps opportun des diagnostics susceptibles de sauver des vies. Le deuxième outil est un nouveau plan sur 10 ans pour les maladies tropicales négligées — un ensemble de 20 affections qui touchent plus d’un milliard de personnes, pauvres pour la plupart. 


Bonjour, bon après-midi et bonsoir. 

Demain, cela fera un an que j’ai déclaré une urgence de santé publique de portée internationale – le plus haut niveau d’alerte conformément au droit international – à propos de la flambée du nouveau coronavirus. 

À l’époque, il y avait moins de 100 cas de la maladie que nous appelons maintenant COVID-19, et aucun décès, en dehors de la Chine. 

Cette semaine, nous avons atteint les 100 millions de cas signalés. Il y a ainsi eu plus de cas signalés ces deux dernières semaines qu’au cours des six premiers mois de la pandémie. 

Il y a un an, j’ai indiqué que le monde avait une occasion limitée de prévenir la transmission généralisée de ce nouveau virus. 

Certains pays ont entendu cet appel, d’autre pas. 

Maintenant, les vaccins nous offrent une nouvelle occasion de maîtriser la pandémie. Nous ne devons pas la gâcher. 

La pandémie a fait ressortir les inégalités de notre monde et en a tiré profit. 

Le danger est désormais bien réel que les outils mêmes qui pourraient aider à mettre fin à la pandémie – les vaccins – viennent aggraver les inégalités. 

Il est possible que le nationalisme vaccinal serve des objectifs politiques à court terme, mais cela témoigne au final d’un manque de clairvoyance et va à l’encontre du but recherché. 

Il ne sera pas possible de mettre fin à cette pandémie quelque part si nous n’y mettons pas fin partout. 

Le monde est à une étape décisive de la pandémie. 

Mais c’est aussi une étape décisive dans l’histoire : confrontées à une crise qui les touche toutes, les nations peuvent-elles s’unir pour faire front commun ? 

Lorsqu’un village est en feu, rien ne justifie qu’un petit groupe de personnes accaparent l’ensemble des extincteurs pour protéger leurs propres maisons. 

L’incendie sera maîtrisé plus rapidement si tous les habitants possèdent un extincteur et s’unissent pour travailler ensemble. 

D’autres vaccins sont en cours de développement, d’homologation et de production. Il y en aura assez pour tout le monde. 

Cependant, les vaccins constituent, pour le moment, une ressource limitée. Nous devons les utiliser de la manière la plus efficace et la plus équitable qui soit. Si nous le faisons, des vies seront sauvées. 

C’est pourquoi j’ai mis les responsables gouvernementaux et les dirigeants d’entreprise au défi de travailler ensemble pour faire en sorte que, dans les 100 premiers jours de 2021, la vaccination des agents de santé et des personnes âgées soit mise en place dans tous les pays. 

Le message que j’adresse aux gouvernements est de vacciner leurs agents de santé et les personnes âgées, et de partager les doses excédentaires avec le Mécanisme COVAX, afin que d’autres pays puissent faire de même. 

Le message que j’adresse aux citoyens des pays qui sont en train de déployer les vaccins est le suivant : faites-vous entendre pour demander à vos autorités de partager les doses. 

Si vous n’êtes pas à risque, attendez votre tour. 

Les personnels de santé et d’aide à la personne sont en première ligne de la pandémie, mais ils sont souvent mal protégés et trop exposés. Ils ont besoin de vaccins sans plus attendre. 

Eux et leurs familles ont déjà payé un prix extrêmement élevé du fait de cette pandémie. 

Protéger les gens qui nous protègent est tout à la fois juste et judicieux. 

Vous vous rappellerez que dans les premiers jours de la pandémie, les gens ont affiché leur affection et leur gratitude pour les agents de santé en applaudissant sur leurs balcons. 

Il est temps désormais de montrer notre affection et notre gratitude pour les agents de santé en veillant à ce qu’ils soient vaccinés. 

Aujourd’hui, j’ai l’honneur d’avoir à mes côtés deux agents de santé qui ont offert leurs services tout au long de la pandémie. 

Harriet Nayiga est sage-femme en Ouganda. Harriet, je vous remercie de vous joindre à nous aujourd’hui. Merci de nous parler de votre expérience de travail tout au long de la pandémie. 

[HARRIET NAYIGA S’ADRESSE AUX MÉDIAS] 

Merci beaucoup, Harriet. J’entends votre appel à être vaccinée pour vous sentir en sécurité et protéger les mères et les enfants avec qui vous travaillez. Encore une fois, merci beaucoup. Asante sana, ma sœur. 

C’est maintenant au tour de notre deuxième invitée, Sana Baloch, qui est infirmière au Pakistan et qui a entamé sa carrière en pleine pandémie.

Sana, merci beaucoup de vous joindre à nous aujourd’hui. Nous sommes impatients d’entendre votre expérience de travail pendant la pandémie et vos espoirs pour l’année à venir. Sana, vous avez la parole. 

[SANA BALOCH S’ADRESSE AUX MÉDIAS] 

Merci, Sana et Harriet, de nous avoir rejoints aujourd’hui. Vous avez tout mon respect et mon admiration pour le travail que vous accomplissez chaque jour pour sauver des vies et fournir des services de santé à ceux qui en ont le plus besoin. Nous sommes fiers de vous. 

Et je m’engage devant vous à ce que nous fassions tout ce qui est en notre pouvoir pour que vous et vos collègues soyez vaccinés dès que possible. 

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Cette année, la Journée mondiale de la santé est consacrée à l’équité en santé. 

L’équité est au cœur de tout ce que fait l’OMS. Cette semaine, nous avons publié deux outils pour combler les lacunes en matière de prise en charge et améliorer le bilan sanitaire à l’échelle mondiale. 

Le premier est la Liste des dispositifs de diagnostic essentiels, un ensemble de produits de diagnostic dont l’OMS recommande qu’ils soient disponibles dans les établissements de soins et dans les laboratoires afin d’obtenir en temps opportun des diagnostics susceptibles de sauver des vies. 

Avec la pandémie de COVID-19, des diagnostics précis et réalisés en temps opportun sont encore plus précieux pour sauver des vies. Sans eux, nous naviguons à l’aveuglette. 

La dernière édition de la Liste des dispositifs de diagnostic essentiels comprend des tests pour le virus responsable de la COVID-19, élargit la gamme des tests pour les maladies à prévention vaccinale et infectieuses et pour les maladies non transmissibles comme le cancer et le diabète, et inaugure un chapitre consacré à l’endocrinologie, qui est importante pour la santé reproductive et la santé de la femme. 

Le deuxième outil est un nouveau plan sur 10 ans pour les maladies tropicales négligées — un ensemble de 20 affections qui touchent plus d’un milliard de personnes, pauvres pour la plupart. 

Ce plan comprend des objectifs ambitieux, mais réalisables, visant à réduire de 90 % le nombre de personnes qui ont besoin d’un traitement pour une maladie tropicale négligée, à éliminer au moins une maladie dans 100 pays et à éliminer deux maladies – la dracunculose et le pian – à l’échelle mondiale, d’ici 2030. 

Ensemble, l’OMS et ses partenaires s’efforcent de faire en sorte que les maladies tropicales qui sont négligées ne le soient plus. 

Ce ne sont là que deux exemples de l’action quotidienne que l’OMS mène pour remplir sa mission de promouvoir la santé, de préserver la sécurité mondiale et de servir les populations vulnérables. 

Je vous remercie. Fadela, vous avez la parole.