Description de la situation
Le présent Bulletin d’information sur l’épidémie multipays de variole du singe constitue une mise à jour des Bulletins d’information publiés précédemment. Il comprend des données actualisées sur la situation épidémiologique, ainsi que des précisions supplémentaires sur l’utilisation des traitements, et présente les résultats de la session du Comité d’urgence du Règlement sanitaire international (2005) concernant la flambée épidémique d’orthopoxvirose simienne touchant plusieurs pays, tenue le 23 juin.
L’épidémie en bref
Entre le 1er janvier et le 22 juin 2022, 3 413 cas confirmés en laboratoire et un décès ont été notifiés à l’OMS dans 50 pays et territoires situés dans cinq régions de l’OMS.
Depuis la publication du précédent Bulletin d’information du 17 juin, 1 310 nouveaux cas ont été notifiés et huit nouveaux pays ont signalé des cas.
Description de l’épidémie
La majorité des cas confirmés en laboratoire (2 933/3 413 ; 86 %) ont été signalés dans la Région européenne de l’OMS. Des cas ont également été notifiés dans la Région africaine (73/3 413 ; 2 %), la Région des Amériques (381/3 413 ; 11 %), la Région de la Méditerranée orientale (15/3 413 ; <1 %) et la Région du Pacifique occidental (11/3 413 <1 %). Un décès a été signalé au Nigéria au deuxième trimestre de 2022.
Le dénombrement des cas est amené à évoluer à mesure que de nouvelles informations sont disponibles chaque jour et que les données sont vérifiées par l’OMS conformément aux dispositions du Règlement sanitaire international de 2005 (RSI 2005) (voir tableau 1).
Figure 1. Répartition géographique des cas confirmés de variole du singe notifiés à l’OMS ou recensés par celle-ci à partir de sources publiques officielles, entre le 1er janvier et le 22 juin 2022, 17 h 00 (HEC) (n = 3 413)
Tableau 1. Cas confirmés de variole du singe par région et pays de l’OMS entre le 1er janvier et le 22 juin 2022, 17 h 00 (HEC)
Action de santé publique
Riposte globale
L’OMS continue de suivre de près la situation et de soutenir la coordination internationale et le partage d’informations avec les États Membres et les partenaires. Des plans de riposte aux incidents cliniques et de santé publique ont été mis en place par les États Membres afin de coordonner les efforts de recherche exhaustive des cas et des contacts, les recherches en laboratoire, l’isolement et la prise en charge clinique des patients et la mise en œuvre de mesures de lutte anti-infectieuse. Lorsque cela est possible, on procède au séquençage génomique de l’acide désoxyribonucléique (ADN) du virus qui circule actuellement. Selon les données préliminaires issues des tests d’amplification en chaîne par polymérase (PCR), les génomes du virus de la variole du singe qui ont été détectés sont ceux du clade d’Afrique de l’Ouest.
Vaccins
L’OMS a vivement encouragé les États Membres à examiner le contexte dans lequel s’inscrit l’épidémie actuelle de variole du singe et à convoquer leurs Groupes consultatifs techniques nationaux sur la vaccination afin d’examiner les données probantes et de formuler des recommandations stratégiques relatives à l’utilisation des vaccins en fonction du contexte national. Toute décision concernant l’administration de vaccins contre la variole ou la variole du singe (vaccination préventive ou postexposition) doit être prise au cas par cas et être fondée sur une prise de décision clinique partagée reposant sur une évaluation bénéfices/risques conjointe entre le prestataire de santé et le patient. Les États Membres qui ont recours à la vaccination contre la variole du singe sont encouragés à le faire dans le cadre d’études cliniques collaboratives en appliquant des méthodes et des outils standardisés de collecte de données cliniques et de résultats afin de produire rapidement des preuves sur l’efficacité et l’innocuité du vaccin.
Traitements
Un médicament antiviral, le técovirimat, a récemment été approuvé par l’Agence européenne des médicaments pour traiter les infections associées aux orthopoxvirus, parmi lesquels la variole du singe, sur la base de modèles animaux et de données relatives à la sécurité, à la pharmacocinétique et à la pharmacodynamique chez les humains. On devrait ainsi disposer prochainement de résultats fiables et interprétables sur l’innocuité et l’efficacité de cet antiviral.
Conclusions du Comité d’urgence
Le Comité d’urgence du Règlement sanitaire international s’est réuni le 23 juin 2022 au sujet de la flambée épidémique multipays d’orthopoxvirose simienne afin de fournir au Directeur général de l’OMS des orientations quant à la question de savoir si l’événement constituait une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI). Le Comité a formulé un avis au Directeur général de l’OMS selon lequel, à ce stade, la flambée épidémique ne devait pas être considérée comme une USPPI, mais il a reconnu que cet événement constituait une urgence et qu’une action puissante était nécessaire pour éviter que l’épidémie continue de se propager. Le Comité a jugé que cet événement devait faire l’objet d’un suivi étroit et être réexaminé après quelques semaines, lorsque davantage d’informations seraient disponibles sur les inconnues actuelles (période d’incubation, rôle de la transmission sexuelle, etc.), afin de déterminer si des changements majeurs étaient survenus et justifiaient de revoir ses recommandations.
Le Comité a indiqué au Directeur général de l’OMS que les pays devaient collaborer entre eux ainsi qu’avec l’OMS de façon à fournir l’assistance requise par les voies bilatérales, régionales ou multilatérales, et qu’ils devaient suivre les orientations données par l’OMS (voir les documents de référence en bas de page).
Le Directeur général a accepté l’avis formulé par le Comité et précisé dans une déclaration que la situation nécessitait une action immédiate, collective et coordonnée afin de stopper la propagation, au moyen de l’adoption de mesures de santé publique telles que la surveillance, la recherche des contacts et l’isolement et la prise en charge des patients, et de la mise à disposition et du partage équitable d’outils de santé, tels que des vaccins et des traitements, notamment pour les populations à risque.
Évaluation du risque par l’OMS
Le risque global pour la santé publique est considéré comme modéré, car il s’agit de la première fois que des cas et des groupes de cas de variole du singe sont signalés simultanément dans cinq régions de l’OMS. Au niveau régional, le risque est considéré comme élevé dans la Région européenne compte tenu de la vaste étendue géographique de la flambée épidémique, du fait qu’elle concerne plusieurs pays qui n’avaient pas été touchés auparavant et du tableau clinique atypique des sujets atteints. Dans les autres régions de l’OMS, le risque est considéré comme modéré compte tenu des tendances épidémiologiques, du risque possible d’importation de cas et des capacités de détection des cas et de riposte à la flambée. Dans les pays qui n’avaient pas été touchés auparavant, il s’agit de la première fois que des cas sont confirmés principalement, mais pas exclusivement, chez des hommes ayant eu récemment des rapports sexuels avec un nouveau ou plusieurs partenaires masculins*.
L’apparition soudaine et inattendue de cas de variole du singe et la vaste étendue géographique de la flambée épidémique semblent indiquer que le virus a pu circuler à des niveaux inférieurs au seuil de détection par les systèmes de surveillance et qu’une transmission interhumaine soutenue a pu passer inaperçue pendant un certain temps. La variole du singe se propage notamment par transmission interhumaine, c’est-à-dire par contact direct avec des lésions cutanées ou cutanéomuqueuses infectieuses ou avec des gouttelettes respiratoires (et éventuellement des aérosols à courte portée), et par transmission indirecte, ou par contages, c’est-à-dire par contact avec des objets ou des matériaux contaminés. Des cas de transmission verticale (ou transmission mère-enfant) ont également été rapportés. Si l’on sait que la variole du singe peut être transmise par contact physique rapproché, on ignore encore si elle peut se transmettre par voie sexuelle (c’est-à-dire par le sperme et les sécrétions vaginales). Des recherches sont en cours pour en savoir plus à ce sujet. On ignore également s’il existe une possibilité de transmission communautaire persistante et dans quelle mesure une infection présymptomatique ou asymptomatique peut survenir pendant la période infectieuse encore inconnue, ou si le virus peut continuer de se propager parmi les personnes ayant des partenaires sexuels multiples dans le cadre de réseaux interconnectés, ou encore le rôle des rassemblements de masse.
Le tableau clinique des patients atteints de variole du singe dans le cadre de la flambée en cours est atypique par rapport aux cas documentés par le passé : en effet, dans les zones touchées depuis peu par la maladie, de nombreux sujets ne présentent pas les caractéristiques cliniques classiques de la variole du singe (fièvre et gonflement des ganglions lymphatiques, suivis d’une éruption cutanée à évolution centrifuge).
Des caractéristiques atypiques ont été décrites, parmi lesquelles :
- l’apparition de quelques lésions uniquement ou même d’une seule lésion ;
- l’absence de lésions cutanées dans certains cas, mais des douleurs anales et des saignements ;
- l’apparition de lésions dans la zone génitale, périnéale ou périanale qui ne se propagent pas davantage ;
- l’apparition de lésions à différents stades de développement (asynchrones) ;
- l’apparition de lésions avant la survenue d’autres symptômes constitutionnels, tels que de la fièvre ou une sensation de malaise (absence de phase prodromique).
Il est probable que le nombre de cas recensés soit sous-estimé, en raison notamment de la difficulté à diagnostiquer rapidement cette infection dont on savait auparavant qu’elle était présente uniquement dans quelques pays, ainsi que du manque de mécanismes de surveillance renforcés dans de nombreux pays pour une maladie qui était auparavant « inconnue » de la plupart des systèmes de santé. On ne peut exclure le risque d’infection associée aux soins, bien qu’aucun cas n’ait été rapporté dans le cadre de la flambée en cours. L’épidémie pourrait avoir de plus graves répercussions sanitaires si le virus venait à se propager plus largement aux groupes vulnérables, étant donné qu’au cours des épidémies précédentes, les décès associés à cette maladie étaient plus fréquents chez les enfants et les jeunes adultes, et que les personnes immunodéprimées, notamment les personnes présentant une infection par le VIH mal maîtrisée, peuvent être particulièrement exposées au risque de développer une forme plus grave de la maladie.
Le risque tient également au manque global de diagnostics de laboratoire, d’antiviraux et de vaccins, ainsi qu’à la difficulté à garantir la sécurité et la sûreté biologiques dans les laboratoires de diagnostic, les laboratoires cliniques et les laboratoires de référence partout où des cas sont recensés.
Une grande partie de la population est exposée au risque de contracter le virus, car la vaccination contre la variole, qui semble conférer une forme de protection contre la variole du singe, a été interrompue dans les années 1980. Seul un nombre relativement restreint de militaires, de professionnels de santé de première ligne et de personnes travaillant dans des laboratoires ont été vaccinés contre la variole au cours des dernières années. Un vaccin de troisième génération (MVA) a été approuvé par l’Agence européenne des médicaments pour la prévention de la variole. Santé Canada et l’Administration des États-Unis chargée des aliments et des médicaments ont également approuvé ce vaccin pour la prévention de la variole du singe. Un antiviral, le técovirimat, a été approuvé par l’Agence européenne des médicaments, Santé Canada et l’Administration des États-Unis chargée des aliments et des médicaments pour le traitement de la variole. Il a également été approuvé dans l’Union européenne pour le traitement de la variole du singe.
Conseils de l’OMS
Les pays doivent rester attentifs à tout signe d’infection chez des sujets présentant une éruption cutanée qui évolue en plusieurs stades (macules, papules, vésicules, pustules, croûtes, se trouvant au même stade de développement sur toutes les parties du corps infectées) et qui pourrait être associée à de la fièvre, un gonflement des ganglions lymphatiques, une lombalgie et des douleurs musculaires.
En outre, de nombreuses personnes présentent des symptômes atypiques, notamment une éruption cutanée localisée pouvant contenir une seule lésion. L’apparition des lésions peut être asynchrone et peut se concentrer principalement ou exclusivement sur la zone génitale ou périanale et être associée à un gonflement local douloureux des ganglions lymphatiques. Certaines personnes peuvent également présenter des infections sexuellement transmissibles et doivent être testées et traitées de manière appropriée. Ces personnes peuvent ainsi être amenées à s’adresser à différents types de services de santé ou de soins communautaires, notamment, mais sans s’y limiter, des centres de santé primaire et secondaire, des dispensaires, des centres de santé sexuelle, des centres de lutte contre les maladies infectieuses, des services de soins obstétriques et gynécologiques, des services d’urgence, des services chirurgicaux ou encore des cabinets de dermatologie.
Prise en charge clinique et mesures de lutte anti-infectieuse dans les établissements de santé et les structures communautaires
La prise en charge des cas présumés ou confirmés de variole du singe exige un diagnostic rapide de la maladie grâce à des protocoles de dépistage adaptés au contexte local ; l’isolement immédiat des patients et la mise en œuvre rapide de mesures de lutte anti-infectieuse appropriées (précautions standard et mesures de prévention de la transmission, y compris le port de masques de protection respiratoire pour les agents de santé qui s’occupent de cas suspects ou confirmés de variole du singe, l’accent devant être mis sur la manipulation sans danger du linge des patients et la gestion de l’environnement) ; des tests de confirmation du diagnostic ; la prise en charge symptomatique des patients atteints de formes légères ou sans complications de la maladie ; la surveillance et le traitement des complications et des affections potentiellement mortelles telles que la progression des lésions cutanées, l’infection bactérienne secondaire des lésions cutanées, l’apparition de lésions oculaires et, en de rares occasions, la déshydratation sévère, la pneumonie sévère ou la septicémie. Les patients atteints d’une forme moins grave de la maladie qui s’isolent chez eux doivent faire l’objet d’une évaluation minutieuse de leur capacité à s’isoler et à respecter en toute sécurité les mesures de lutte anti-infectieuse à leur domicile pour prévenir la transmission à d’autres membres de leur foyer ou de leur communauté.
Afin de garantir la fiabilité de l’évaluation des interventions, il convient de réaliser des essais randomisés en utilisant des protocoles de référence. Sauf raison impérieuse, tout doit être fait pour mettre en œuvre des protocoles d’essai randomisés. Il est possible de mener des études contre placebo, en particulier chez les personnes à faible risque. La collecte de données harmonisées sur l’innocuité et les résultats cliniques, à l’aide de la plateforme clinique mondiale de l’OMS pour l’orthopoxvirose simienne, permet de disposer d’un ensemble de données minimales utiles dans le contexte d’une épidémie, notamment dans le cadre de la flambée en cours.
Les mesures de précaution (isolement des patients et mesures de lutte anti-infectieuse) doivent être maintenues jusqu’à ce que les lésions aient formé des croûtes, que les croûtes soient tombées et qu’une nouvelle couche de peau se soit formée en dessous.
Analyses en laboratoire et gestion des échantillons
Toute personne répondant à la définition de cas suspect devrait se voir proposer un test de dépistage. La décision de pratiquer un test doit être fondée sur des facteurs cliniques et épidémiologiques, ainsi que sur une évaluation de la probabilité d’infection. Compte tenu du grand nombre de maladies pouvant provoquer une éruption cutanée, et étant donné que le tableau clinique de cette maladie peut souvent être atypique, il peut être difficile de différencier la variole du singe uniquement sur la base du tableau clinique.
Communication sur les risques et mobilisation de la communauté
Il est essentiel de communiquer sur les risques liés à la variole du singe et de dialoguer avec les communautés touchées ou à risque ainsi qu’avec les responsables communautaires, les organisations de la société civile et les prestataires de santé, y compris dans les centres de santé sexuelle, au sujet de la prévention, de la détection et de la prise en charge des cas, afin d’éviter les cas secondaires et de gérer efficacement la flambée épidémique en cours.
Pour plus d’informations sur la communication sur les risques pour les contacts, les cas suspects et confirmés et les personnes présentant des symptômes évocateurs de la variole du singe, veuillez consulter le Bulletin d’information publié le 17 juin 2022.
Toute personne qui s’occupe d’un sujet atteint de la variole du singe doit appliquer des mesures de protection individuelle appropriées. Sur la base du principe de précaution, l’OMS recommande l’utilisation systématique de préservatifs pendant les rapports sexuels (oraux, anaux ou vaginaux faisant intervenir des partenaires actifs ou passifs) pendant 12 semaines après la guérison afin d’éviter les risques de transmission du virus, dont la transmission par voie sexuelle n’est pas encore connue.
Fausses informations : Il est rappelé au public que des rumeurs et des informations fausses continuent de circuler sur les médias sociaux et d’autres plateformes concernant l’épidémie actuelle, et qu’il est important de vérifier les faits auprès de sources crédibles telles que l’OMS ou les autorités sanitaires nationales.
Approche « Une seule santé »
On a identifié plusieurs mammifères sauvages sensibles au virus de la variole du singe dans les zones touchées depuis longtemps par la maladie, notamment l’écureuil (Funisciurus, écureuil de Smith), le rat de Gambie, le loir africain et les primates. Certaines espèces peuvent présenter une infection asymptomatique. D’autres espèces, telles que les singes et les grands singes, présentent des éruptions cutanées similaires à celles observées chez les humains. Jusqu’à présent, aucun cas d’animaux domestiques ou de bétail ayant été infectés par la variole du singe n’a été documenté. On n’a pas non plus de preuves de transmission de l’être humain à l’animal. Il subsiste toutefois un risque hypothétique de transmission de l’être humain à l’animal. Il convient donc d’appliquer des mesures appropriées, telles que :
- maintenir une distanciation physique entre les sujets atteints et leurs animaux de compagnie ;
- veiller à la gestion appropriée de tous les déchets afin d’éviter la transmission de la maladie aux animaux sensibles présents dans la maison (y compris les animaux de compagnie), dans les zoos et dans les réserves naturelles, ou encore à des animaux péri-domestiques, en particulier les rongeurs ;
- pour les résidents des pays qui ont déjà signalé des cas de variole du singe et les voyageurs qui se rendent dans ces pays, éviter tout contact avec des mammifères malades, morts ou vivants, susceptibles d’être porteurs du virus de la variole du singe, tels que les rongeurs, les marsupiaux ou les primates, et s’abstenir de manger ou de manipuler du gibier (viande de brousse).
Voyages internationaux et points d’entrée
Sur la base des informations disponibles actuellement, l’OMS ne recommande pas aux États Parties d’adopter de mesures visant à restreindre les voyages internationaux, que ce soit pour les voyageurs entrants ou sortants.
- Toute personne malade, notamment si elle présente de la fièvre associée à une éruption cutanée, ou si elle est considérée comme un cas suspect ou confirmé de variole du singe par les autorités sanitaires compétentes, doit éviter les voyages non essentiels, notamment à l’étranger, jusqu’à ce qu’il soit déclaré qu’elle ne constitue plus un risque pour la santé publique.
- Les personnes qui présentent une éruption cutanée survenant pendant un voyage ou au retour de celui-ci doivent consulter immédiatement un professionnel de santé et lui communiquer des informations sur tous les voyages effectués récemment et sur leurs antécédents de vaccination, notamment si elles ont reçu le vaccin antivariolique ou d’autres vaccins (par exemple, le vaccin contre la rougeole, les oreillons, la rubéole, la varicelle ou le zona, afin de faciliter l’établissement du diagnostic), ainsi que des informations sur leurs contacts proches, conformément aux orientations provisoires de l’OMS en matière de surveillance, d’investigation des cas et de recherche des contacts pour la variole du singe.
Les responsables de la santé publique doivent travailler en collaboration avec les voyagistes et leurs partenaires de santé publique dans d’autres pays ou régions afin de contacter les passagers ou d’autres personnes qui pourraient avoir été en contact avec une personne infectieuse au cours d’un voyage. Des supports d’information sur la santé et de communication sur les risques doivent être disponibles aux points d’entrée, notamment des conseils pour repérer les signes et symptômes compatibles avec la variole du singe, des informations sur les mesures de précaution recommandées pour empêcher sa propagation et des indications pour savoir comment se faire soigner, le cas échéant, dans le pays de destination.
L’OMS exhorte tous les États Membres, les autorités sanitaires à tous les niveaux, les cliniciens, les partenaires du secteur sanitaire et social et les partenaires du milieu universitaire, du secteur de la recherche et du secteur commercial à réagir rapidement pour contenir la propagation locale du virus et, par extension, enrayer l’épidémie multipays de variole du singe. Il faut agir au plus vite afin d’empêcher le virus de s’établir en tant qu’agent pathogène humain à transmission interhumaine efficace dans les zones qui avaient déjà signalé des cas par le passé ainsi que dans celles qui viennent d’être touchées.
Informations supplémentaires
Lignes directrices et recommandations de l’OMS en matière de santé publique
- WHO Surveillance, case investigation and contact tracing for Monkeypox: Interim guidance, 24 juin 2022. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://covid.comesa.int/publications/i/item/WHO-MONKEYPOX-surveillance-2022.1
- WHO Technical brief (interim) and priority actions: enhancing readiness for monkeypox in WHO South-East Asia Region, 28 mai 2022. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://cdn.who.int/media/docs/default-source/searo/whe/monkeypox/searo-mp-techbrief_priority-actions_300522.pdf?sfvrsn=ae7be762_1
- Clinical management and infection prevention and control for monkeypox: Interim rapid response guidance, 10 juin 2022. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://covid.comesa.int/publications/i/item/WHO-MPX-Clinical-and-IPC-2022.1
- WHO Vaccines and immunization for monkeypox: Interim guidance, 14 juin 2022. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/356120/WHO-MPX-Immunization-2022.1-eng.pdf
Gestion des données
- WHO Monkeypox minimum dataset case reporting form (CRF), 14 juin 2022. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://covid.comesa.int/publications/m/item/monkeypox-minimum-dataset-case-reporting-form-(crf)
- The WHO Global Clinical Platform for monkeypox, 14 juin 2022. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://covid.comesa.int/tools/global-clinical-platform/monkeypox
- Plateforme de données cliniques mondiale Orthopoxvirose simienne : Cahier d’observation, 14 juin 2022. Disponible à l’adresse suivante : https://covid.comesa.int/publications/i/item/WHO-MPX-Clinical-CRF-2022.1
- Case and contact investigation form (CIF), 16 juin 2022. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://covid.comesa.int/publications/m/item/monkeypox-minimum-dataset-case-reporting-form-(crf)
- WHO Go.Data: Managing complex data in outbreaks. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://covid.comesa.int/tools/godata
Communication sur les risques et mobilisation de la communauté
- Variole du singe : questions et réponses (20 mai 2022). Disponible à l’adresse suivante : https://covid.comesa.int/fr/news-room/questions-and-answers/item/monkeypox
- Risk communication and community engagement. Public health advice on the recent outbreak of monkeypox in the WHO European Region, 24 mai 2022. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://www.euro.who.int/__data/assets/pdf_file/0004/538537/public-health-advice-monkeypox-eng.pdf
- Risk communication and community engagement. Public health advice on the recent outbreak of monkeypox in the WHO European Region (mise à jour), 24 juin 2022. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://covid.comesa.int/europe/publications/m/item/interim-advice-on-risk-communication-and-community-engagement-during-the-monkeypox-outbreak-in-europe--2022-(2022)
- Conseils de santé publique concernant la récente flambée de variole du singe (orthopoxvirose simienne) à l’intention des homosexuels, des bisexuels et des autres hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, 25 mai 2022. Disponible à l’adresse suivante : https://covid.comesa.int/fr/publications/m/item/monkeypox-public-health-advice-for-men-who-have-sex-with-men
- WHO Monkeypox outbreak: update and advice for health workers, 26 mai 2022. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://covid.comesa.int/docs/default-source/coronaviruse/risk-comms-updates/update_monkeypox-.pdf?sfvrsn=99baeb03_1
- Interim advice on Risk Communication and Community Engagement during the monkeypox outbreak in Europe, 2022. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://covid.comesa.int/europe/publications/m/item/interim-advice-on-risk-communication-and-community-engagement-during-the-monkeypox-outbreak-in-europe--2022-(2022)
- Joint report by WHO Regional office for Europe/ECDC, 2 juin 2022. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://www.euro.who.int/__data/assets/pdf_file/0009/539046/ECDC-WHO-interim-advice-RCCE-Monkeypox-2-06-2022-eng.pdf
- Interim advice for public health authorities on summer events during the monkeypox outbreak in Europe, 2022. 14 juin 2022. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://covid.comesa.int/europe/publications/m/item/interim-advice-for-public-health-authorities--on-summer-events-during-the-monkeypox--outbreak-in-europe--2022
Études de laboratoire et études génomiques
- Analyses en laboratoire pour la détection du virus de la variole du singe (orthopoxvirose simienne) : orientations provisoires, 23 mai 2022. https://apps.who.int/iris/handle/10665/358179
- WHO Guidance on regulations for the transport of infectious substances 2021-2023, 25 février 2021. https://covid.comesa.int/publications/i/item/9789240019720
- Genomic epidemiology of monkeypox virus. https://nextstrain.org/monkeypox?c=country
Bulletin d’information sur les flambées épidémiques
- Bulletins d’information sur les flambées épidémiques de l’OMS, orthopoxvirose simienne, tous les articles concernant l’épidémie multipays. Disponibles à l’adresse suivante : https://covid.comesa.int/fr/emergencies/emergency-events/item/2022-e000121
- Bulletins d’information sur les flambées épidémiques de l’OMS sur la variole du singe, tous les articles précédents, y compris sur les pays d’endémie et les épidémies liées à des voyages. Disponibles à l’adresse suivante : https://covid.comesa.int/fr/emergencies/emergency-events/item/2022-e000121
Formation et éducation
- Principaux repères sur l’orthopoxvirose simienne, 19 mai 2022. Disponible à l’adresse suivante : https://covid.comesa.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/monkeypox
- Health topics – Monkeypox. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://covid.comesa.int/health-topics/monkeypox#tab=tab_1
- WHO monkeypox outbreak tool kit. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://covid.comesa.int/docs/default-source/documents/emergencies/outbreak-toolkit/monkeypox-toolbox-20112019.pdf?sfvrsn=c849bd8b_2
- Open WHO. Module de formation en ligne. Variole du singe : Cours d’introduction aux contextes d’épidémies en Afrique. Français : https://openwho.org/courses/variole-du-singe-introduction
- Open WHO. Formation approfondie. Variole du singe : épidémiologie, préparation et riposte. 2021. English : https://openwho.org/courses/monkeypox-introduction ; Français : https://openwho.org/courses/variole-du-singe-introduction
Autres ressources
- WHO AFRO Weekly Bulletin on Outbreaks and Other Emergencies. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://www.afro.who.int/health-topics/disease-outbreaks/outbreaks-and-other-emergencies-updates
- Les 5 indications de l’hygiène des mains. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://covid.comesa.int/campaigns/world-hand-hygiene-day
- WHO One health. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://covid.comesa.int/health-topics/one-health#tab=tab_1
- Organisation mondiale de la santé animale, fondée en tant qu’OIE. Variole du singe. Disponible à l’adresse suivante : https://www.woah.org/en/disease/monkeypox/
- Ministère de la santé du Brésil. https://www.gov.br/saude/pt-br/composicao/svs/resposta-a-emergencias/sala-de-situacao-de-saude/sala-de-situacao-de-monkeypox/atualizacao-dos-casos-no-brasil/card-diario-no-30-21-06-22/view
- Ministère de la santé du Chili. https://www.minsal.cl/minsal-confirma-tercer-caso-de-viruela-del-mono-en-chile/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=minsal-confirma-tercer-caso-de-viruela-del-mono-en-chile
- Gouvernement du Canada. Variole simienne : Mise à jour sur l’éclosion. https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/variole-singe.html
- Nigeria Centre for Disease Control. Monkeypox. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://ncdc.gov.ng/diseases/info/M et https://ncdc.gov.ng/diseases/sitreps/?cat=8&name=An%20Update%20of%20Monkeypox%20Outbreak%20in%20Nigeria
- United Kingdom Health Security Agency. Monkeypox guidance. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://www.gov.uk/guidance/monkeypox
- US Centers for Disease Control and Prevention Outbreak 2022: Situation Summary. Disponible (en anglais) à l’adresse suivante : https://www.cdc.gov/poxvirus/monkeypox/response/2022/us-map.html
- Relevé épidémiologique hebdomadaire (REH) n° 11, 16 mars 2018, Émergence de l’orthopoxvirose simienne en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, 1970-2017. Disponible à l’adresse suivante : http://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/260497/WER9311.pdf;jsessionid=7AB72F28D04CFE6CE24996192FC478FF?sequence=1
- Jezek Z., Fenner F. : Human Monkeypox. Monogr Virol. Basel, Karger, 1988, vol. 17, p. 1 à 5. doi : 10.1159/isbn.978-3-318-04039-5
Référence à citer : Organisation mondiale de la Santé (27 juin 2022). Bulletin d’information sur les flambées épidémiques ; Le point sur l’épidémie multipays de variole du singe dans des pays où la maladie n’est pas endémique. Disponible à l’adresse suivante : https://covid.comesa.int/emergencies/disease-outbreak-news/item/2022-DON396
* La phrase a été modifiée pour clarifier la question des partenaires sexuels.
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