Formation en ligne sur 4 semaines du 25 juin–21 juillet 2022
Co-organisé par l'OMS, l'UNICEF, le CDC américain et GAVI
Date limite de candidature : 8 mai 2022 à 18h00 heure de Genève (Suisse)
Contexte
À mesure que l'approvisionnement en vaccins contre la COVID-19 s'améliore, pour atteindre une couverture vaccinale mondiale élevée, il faudra renforcer les systèmes de santé qui peuvent susciter une forte demande de vaccins, notamment en maintenant et en rétablissant la vaccination systématique, et promouvoir des mesures de santé publique et sociales, des diagnostics et des traitements pour freiner la pandémie de COVID-19.
Cependant, il existe des obstacles pour atteindre et maintenir une couverture vaccinale élevée. Les défis liés à la perte de confiance dans les autorités sanitaires, aux incertitudes scientifiques et à l'infodémie ont également un impact négatif sur l’adhésion aux conseils sanitaires. Pour relever les défis de la confiance dans les vaccins (la conviction que les vaccins fonctionnent, sont sûrs et font partie d'un système médical digne de confiance) nécessite la bonne expertise et des connaissances locales. Nous devons relever ces défis en comblant les lacunes en matière de ressources humaines, en renforçant les compétences et en établissant les liens interdisciplinaires nécessaires pour maintenir, rétablir et renforcer la vaccination systématique, la demande de vaccins contre la COVID-19 et soutenir les mesures de santé publique et sociales dans les pays en phase de redressement COVID-19.
Cette formation, pour la première fois, relie les liens interdépendants de la gestion de l'infodémie, des connaissances comportementales, des données sociales et de la conception d'interventions dans une stratégie de formation et de création d’une liste de réserve pour répondre aux besoins actuels des pays. Les participants seront équipés des outils, des ressources et des compétences les plus récents pour promouvoir de manière compréhensive la demande de vaccins, grâce à l'expertise de l'OMS, de l'UNICEF, des CDC américains, de GAVI et des partenaires du Vaccination Demand Hub.
La formation reliera la science à des mise en œuvre extrêmement pragmatiques et aux meilleures pratiques dans les domaines suivants :
- Données sociales et science de la demande de vaccins
- Programme de vaccination, préparation et renforcement des services
- Conception d'interventions de santé publique fondées sur le comportement
- Interventions numériques et gestion des infodémies
- Engagement communautaire
- Communication sur les sciences, les risques et la santé
- Expérience de service et amélioration de la livraison
But
Renforcer la capacité des participants à répondre aux besoins critiques des programmes de santé et de la vaccination en :
- Fournissant des diagnostics et des connaissances socio-comportementales sur les obstacles à l'adoption de la vaccination systématique et de la vaccination COVID-19, ou à l'adoption de la PHSM dans des communautés spécifiques.
- Élaborant des stratégies fondés sur des données probantes, des messages, des documents et des rapports.
- Répondant aux besoins critiques des programmes de vaccination, en élaborant et en déployant des interventions efficaces centrées sur les besoins des communautés.
- Intégrant des approches de surveillance et d’évaluation (S&E) et de renforcement des systèmes de santé pour répondre aux besoins critiques des programmes de vaccination et à d'autres efforts d'intervention d'urgence.
Portée
Les participants acquerront des compétences et recevront des outils pour être en mesure d'être efficaces sur le terrain dans la promotion de la demande de vaccins et de combler les contraintes aiguës en matière de ressources humaines dans leur propre emploi ou dans d'autres pays. En outre, les participants les plus performants seront considérés pour une éventuelle inscription sur une liste de réserve et des affectations sur le terrain en fonction des compétences spécifiques nécessaires dans les pays.
Les candidats seront inclus dans la formation par un jury de sélection sur la base de critères d'éligibilité.
La participation à la formation est gratuite pour les participants.
La langue de travail de la formation sera l'anglais et le français et les participants doivent maîtriser au moins une de ces langues. Par la suite, des ressources et du matériel seront fournis et mis à la disposition du public dans d'autres langues officielles de l'ONU (espagnol, chinois, russe, arabe).
Engagement de temps prévu des et conditions de réussite de la formation:
- 25 heures de cours/discussions du 25 juin–21 juillet 2022 (1 séance d'accueil de 1 heure et 8 séances de cours de 3 heures chacune)
- Les sessions auront lieu sur Zoom, sous forme de conférences et de groupes de travail/discussions en petits groupes
- Pendant la formation, les participants travailleront en groupes via WhatsApp pour discuter et fournir des recommandations d'actions dans une simulation/étude de cas de trois semaines. Cela prendra 2 heures supplémentaires par semaine.
Les participants doivent être présents à au moins 80 % des sessions, démontrer une appropriation active des compétences et des connaissances lors d'un test de fin de formation et contribuer activement au travail de groupe dans l'étude de cas afin de recevoir un certificat de participation. Des évaluations supplémentaires seront données aux participants les plus performants pour être considérés pour une inscription sur liste de réserve et la délivrance d’un certificat de formation.
Critère d'éligibilité :
L'OMS et ses partenaires invitent les candidatures de professionnels expérimentés dans les domaines suivants :
- demande de vaccins et/ou promotion de la santé
- gestion des infodémies
- conception et prestation de services de santé
- sciences appliquées du comportement
- analyse des données de santé
- épidémiologie et
- communication pour le changement social et comportemental
Critères d'éligibilité :
- Avoir une expérience de travail de 5 ans et plus dans l'un des domaines ci-dessus au niveau local, national ou international ; ou 2 ans et plus et un diplôme avancé (master ou équivalent)
- Expérience antérieure de travail dans des environnements et des lieux de travail multiculturels
- Souhaitable : une exposition antérieure en lien avec la science ou la recherche liée à la mise en œuvre de programmes, ou avec l'évaluation de programmes
- Souhaitable : Expérience liée au programme de vaccination
- Souhaitable : Expérience liée à la réponse à la COVID-19
- Souhaitable : Connaissance pratique de l'anglais et du français
Candidatures
Les candidats intéressés doivent remplir le formulaire de candidature, inclure un lien vers une vidéo personnelle de 4 minutes répondant aux questions ci-dessous et leur CV, puis soumettre via ce formulaire web,
Les personnes travaillant actuellement au sein des systèmes de santé aux niveaux international, national et infranational, ainsi que les consultants et les universitaires sont invités à postuler.
- Les personnes précédemment formées par l'OMS, l'UNICEF, le CDC américain, GAVI ou d'autres partenaires du programme de vaccination sur les sujets ci-dessus sont encouragées à postuler puisque des sujets avancés et de nouveaux outils seront couverts dans cette formation.
Les candidatures doivent être soumises avant le 8 mai 2022 à 18h00, heure de Genève (Suisse).
Informations à fournir lors de la candidature
- Formulaire de demande rempli
- CV au format ci-joint (à télécharger ici)
- Une vidéo personnelle
- Durée maximale de 4 minutes
- Soumettez un lien vers la vidéo (vous devrez la télécharger sur un autre espace Web et la lier dans le formulaire Web)
- Dans la vidéo de 4 minutes, répondez aux questions suivantes :
- Pourquoi souhaitez-vous suivre cette formation et vous déployer pour soutenir la réponse mondiale à la COVID-19 ?
- De plus, répondez à deux des questions suivantes. Ces questions sont situationnelles et supposent que vous avez été déployé(e) pour soutenir la réponse au COVID-19 dans un pays :
- Des données récentes sur l'administration de la vaccination montrent une disparité marquée de la couverture vaccinale entre les hommes et les femmes. Une baisse de 20% des vaccins administrés a été constatée chez les femmes comparé aux hommes au cours des trois derniers mois. De quelles manières pourriez-vous enquêter sur les raisons de cette disparité et comment y remédier ?
- Les jeunes âgés de 18 à 29 ans ont la couverture vaccinale la plus faible de tous les groupes, mais le personnel du programme de vaccination ne sait pas vraiment pourquoi. Comment pourriez-vous rechercher les raisons de la faible couverture vaccinale et développer des stratégies efficaces pour promouvoir la demande de vaccins dans cette population ?
- Lors d'une récente réunion sur la CREC RCCE, un dirigeant d'une communauté pastorale minoritaire s'est plaint qu'aucun des supports et messages officiels de vaccination n'était adapté à sa communauté. Ils ne sont pas disponibles dans la langue adequate, les images sont inappropriées et le format – gros panneaux d'affichage et jingles à la radio – n’atteint pas cette communauté souvent en mouvement. Comment pouvez-vous vous assurer que le contenu est adapté à cette communauté pastorale ?
- Comment procéderiez-vous pour déterminer qui est considéré comme un messager de confiance dans une communauté où la couverture vaccinale est faible, la confiance faible, et où il y a de la suspicion et de la méfiance à l'égard des services de santé gouvernementaux ?
- La couverture médiatique récente des sujets liés au COVID-19 est sensationnaliste et parfois inexacte. Un mème récent circulant sur des applications de messagerie fermée a suggéré que plusieurs femmes avaient fait des fausses couches après avoir été vaccinées, ce qui a suscité de nombreuses spéculations médiatiques sur la sécurité des vaccins contre la COVID-19 pour les femmes enceintes. Le mème est réimprimé dans plusieurs journaux et comprend des témoignages de femmes qui ont décidé de ne pas se faire vacciner en raison de préoccupations quant à la façon dont cela affecterait leurs bébés. Le ministère de la Santé s'inquiète de la façon dont cela affectera la vaccination des femmes enceintes, qui ont l'une des couvertures vaccinales les plus faibles. Quelles stratégies recommanderiez-vous pour résoudre ce problème ?
- Vous recevez un cache de données : 3 mois de rapports d'écoute sociale, une récente enquête CAP (connaissances, attitudes et pratiques), un résumé de 12 discussions de groupe et un rapport C-PIE (évaluation post-introduction), tous liés aux vaccins COVID-19 et à la population générale avec des données disponibles uniquement au niveau national. Comment pourriez-vous effectuer une analyse intégrée de ces données pour obtenir un aperçu des problèmes actuels susceptibles d'affecter la demande de vaccins ?
- Comment pourriez-vous travailler avec une association médicale ou de santé publique nationale pour lutter contre la réticence à la vaccination parmi les agents de santé qui affecte la confiance du grand public envers les vaccins ?
- Comment déterminez-vous si la faible couverture vaccinale dans une population spécifique est due à des obstacles à l'accès,à la demande ou à des problèmes d'infodémie ?
- Vous êtes chargé de concevoir une stratégie d'intervention pour promouvoir l'adoption du vaccin de rappel COVID-19 chez les personnes âgées de 65 ans et plus. Comment feriez-vous pour construire une intervention pour cette population ? Comment la testeriez-vous et la mettriez-vous en œuvre ?
- Un gouverneur de province décide que la meilleure façon d'augmenter le taux de vaccination dans sa province est d'offrir de petites récompenses en espèces aux personnes qui se font vacciner et qui participent à une loterie pour gagner une voiture de luxe. Les provinces voisines n'offrent aucun type d'incitation à la vaccination. Quels sont les avantages ou les inconvénients potentiels de cette approche ?
- Un pays est largement critiquée dans sa réponse à la COVID-19 pour avoir publié des orientations confuses et pour sa lenteur à répondre aux questions et préoccupations émergentes à mesure que le programme de vaccination et la pandémie évoluent. Un nouveau sondage national indique une érosion de la confiance et une croyance généralisée dans la désinformation courante sur les vaccins. Une stratégie de gestion de l'infodémie est nécessaire. Comment feriez-vous pour en construire une ?
- Le ministère de la Santé souhaite collecter systématiquement des données comportementales liées au respect des mesures sanitaires et sociales et de la vaccination. Cependant, ils disposent d'un budget limité et ne seraient pas en mesure de mener des enquêtes CAP (connaissances, attitudes et pratiques) représentatives au niveau national plus d'une fois tous les six mois. Quelles suggestions feriez-vous pour collecter, analyser et utiliser les données comportementales de manière plus systématique et rentable ?
- Une communauté spécifique avec une utilisation extrêmement faible du vaccin COVID-19 a été identifiée comme une priorité pour le ministère de la Santé afin d'augmenter la couverture vaccinale. Votre responsable s'attend à ce que vous dirigez une petite équipe pour collecter des données et fournir des informations dans les trois semaines avec un budget très limité. Quelle est votre approche ?
- L'adhésion aux mesures de santé publique et sociales est en baisse, et les taux d'administration des injections de rappel ont également récemment ralenti. Des groupes spécifiques plaident pour moins de restrictions pandémiques et pour la liberté médicale. La COVID-19 n'est plus considéré comme une grave menace pour la santé publique dans de nombreuses communautés. Les vaccins expirent au lieu d’être injectés. Quelle nouvelle stratégie proposeriez-vous au ministère de la Santé pour favoriser la demande de vaccins ?
- Un e-mail vous est transmis par le bureau du ministre de la Santé au sujet de la dernière information erronée jetant un doute sur l'efficacité d'un vaccin approuvé dans le pays, orientant les préférences vaccinales vers d'autres vaccins approuvés. La désinformation suggère également qu'il y a de la corruption au ministère de la Santé. Le bureau du ministre veut savoir comment empêcher cette désinformation de se propager et suggère que quelqu'un appelle le PDG de la société de médias sociaux du pays pour éliminer cette désinformation. Que répondriez-vous au cabinet du ministre ? Quel serait votre plan d'action pour remédier à la situation ?
- Vous êtes chargé d'élaborer un plan de S&E (surveillance et d’évaluation) pour la demande de vaccins et les activités de gestion de l'infodémie. Quelles sont les questions que vous poseriez pour développer des indicateurs pour ces activités ? Quels indicateurs proposeriez-vous ? Quels sont, selon vous, certains indicateurs qu'il ne serait pas utile de suivre ?
- La stratégie nationale de communication et de demande de vaccins contre la COVID-19 a été publiée en grande pompe il y a six mois. Cependant, le budget pour mener l'engagement communautaire, soutenir la campagne médiatique nationale, promouvoir les ambassadeurs des vaccins et former les agents de santé à avoir des conversations efficaces sur les vaccins vient d'être réduit de 80 %. Comment donneriez-vous la priorité à des activités spécifiques ou trouveriez-vous des moyens de poursuivre les activités non financées ?
- Comment pourriez-vous créer une norme sociale qui soutienne la vaccination contre la COVID-19 ? Comment le créeriez-vous dans des environnements numériques et physiques ? Quels types d'activités pourraient soutenir la normalisation sociale de la vaccination ?
- Le ministère de la Santé envisage de mettre en œuvre des mandats de vaccination pour les agents de santé après une faible couverture vaccinale constante. Parmi les agents de santé, la couverture est estimée à 34 %, même si le système de santé continue d'être submergé par les cas de COVID-19. Quels conseils stratégiques auriez-vous pour le ministère sur la manière d'augmenter la vaccination contre la COVID-19 parmi les agents de santé et de mettre en œuvre les mandats ?
