Dominic Chavez/The Global Financing Facility
Mothers have fun while learning about family planning services provided by Nasarawa State Government Health Care Centre in Wamba, Nigeria
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Planification familiale/méthodes de contraception

3 juillet 2025

Principaux faits

  • Selon les chiffres de 2021, sur 1,9 milliard de femmes en âge de procréer (15-49 ans) dans le monde, 1,1 milliard ont besoin de services de planification familiale ; parmi ces dernières, 874 millions utilisent des méthodes de contraception modernes, tandis que 164 millions n’ont pas accès à la contraception dont elles ont besoin.[1]
  • L’accès à la contraception est essentiel pour garantir le droit fondamental des personnes de décider librement et de manière responsable du nombre et de l’espacement de leurs enfants. Il présente également des avantages considérables pour la santé puisqu’il permet de prévenir les grossesses non désirées et de réduire les risques sanitaires associés.
  • Il existe de nombreuses options contraceptives différentes pour prévenir les grossesses non désirées, y compris des méthodes temporaires (réversibles) et permanentes.
  • Le préservatif est la seule méthode contraceptive qui permet d’éviter à la fois la grossesse et la transmission des infections sexuellement transmissibles, dont l’infection à VIH.

 

Vue d’ensemble

La planification familiale permet à chaque personne d’avoir le nombre d’enfants qu’elle désire et de choisir l’espacement des grossesses, grâce à l’utilisation de méthodes contraceptives et au traitement de l’infertilité.[2] L’accès à la planification familiale garantit le droit des personnes à faire des choix éclairés concernant leur santé sexuelle et reproductive. La planification familiale joue un rôle déterminant dans la réalisation d’objectifs de développement plus larges, car elle contribue à la promotion de la santé, de l’égalité des sexes et des opportunités éducatives et économiques. Ces contributions sont en parfaite adéquation avec la cible 3.7 des objectifs de développement durable, qui appelle à assurer l’accès de tous à des services de soins de santé sexuelle et reproductive, y compris à des fins de planification familiale.

Impact

La planification familiale offre de nombreux avantages. En aidant les personnes à éviter les grossesses non désirées et à planifier les naissances, elle réduit les risques de santé liés à la grossesse, en particulier chez les adolescentes. Au-delà de la santé, la planification familiale permet aux femmes de poursuivre des études et d’accéder à des emplois, contribuant ainsi à l’épanouissement des familles et des communautés. Avec 874 millions de femmes utilisant désormais des contraceptifs modernes, l’accès à la planification familiale permet d’améliorer la santé publique, de faire progresser l’égalité des sexes, de renforcer les systèmes de santé et de stimuler le développement économique. D’ici 2030, 70 millions de femmes supplémentaires devraient bénéficier de cet accès.[3]

Obstacles

Malgré les progrès réalisés, de nombreuses personnes se heurtent encore à des difficultés pour accéder aux services de planification familiale. Ces difficultés tiennent notamment à la disponibilité limitée de certaines méthodes, en particulier dans les zones rurales ou à faibles ressources, ainsi qu’à des obstacles liés à l’âge, aux revenus ou à la situation matrimoniale. La crainte des effets secondaires, la mésinformation et la désapprobation sociale ou religieuse peuvent décourager le recours à la planification familiale. Parfois, les services de santé sont de mauvaise qualité ou les prestataires déconseillent certaines méthodes en raison de leurs préjugés. Les inégalités entre les sexes jouent également un rôle, certaines personnes étant obligées d’obtenir le consentement de leur partenaire ou craignant d’être stigmatisées.

Méthodes contraceptives

Il existe de nombreuses méthodes contraceptives différentes, chacune présentant ses propres avantages et son propre niveau d’efficacité. Toutes les méthodes contraceptives figurant dans les lignes directrices de l’OMS ont fait l’objet de tests rigoureux pour en vérifier l’innocuité et l’efficacité et sont considérées comme sans danger pour la plupart des individus.

Certaines de ces méthodes, comme les implants, les dispositifs intra-utérins et la stérilisation, sont très efficaces et durables. D’autres, comme la pilule, les injections, les patchs et les anneaux vaginaux, sont utilisées régulièrement et fonctionnent bien lorsqu’elles sont prises correctement. Les méthodes locales (aussi appelées méthodes barrières), comme les préservatifs, sont efficaces pour prévenir les grossesses si elles sont utilisées correctement. Le préservatif est la seule méthode qui protège également contre les infections sexuellement transmissibles, y compris le VIH. Certaines personnes utilisent également des méthodes reposant sur le retrait ou la connaissance des périodes de fertilité, qui sont moins fiables.

Le choix de la méthode appropriée dépend de l’état de santé, des préférences et des besoins de chaque personne. Les conseils d’un professionnel ou d’une professionnelle de la santé peuvent aider les personnes concernées à identifier les méthodes contraceptives qui leur conviennent.

Infertilité

L’infertilité, qui se définit comme l’incapacité à concevoir un enfant après 12 mois de rapports sexuels réguliers et non protégés, touche environ 1 adulte sur 6 au cours de sa vie. Elle peut avoir de nombreuses causes différentes, notamment certaines infections et pathologies ou des facteurs liés à l’environnement et au mode de vie. L’infertilité peut toucher aussi bien les hommes que les femmes, mais ce sont souvent les femmes qui subissent le poids du blâme social associé. Dans certains contextes, cela peut conduire à une stigmatisation ou à une détresse émotionnelle. Le traitement de l’infertilité s’inscrit dans une approche globale de la planification familiale. Il est important de noter que les méthodes contraceptives modernes ne provoquent pas d’infertilité.

Action de l’OMS

Pour respecter l’engagement pris dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 de « ne laisser personne de côté », il sera essentiel de garantir l’accès universel aux services de santé sexuelle et reproductive. Cela implique de renforcer le soutien aux services de contraception, notamment par la mise en œuvre de politiques et de programmes publics efficaces.

L’OMS s’emploie à promouvoir l’accès et le recours à la contraception en élaborant des lignes directrices fondées sur des données probantes concernant la sécurité et la prestation des services, ainsi que la protection des droits humains dans les programmes de contraception. L’OMS aide les pays à adapter et à mettre en œuvre ces outils. En outre, l’OMS participe à la mise au point de nouvelles méthodes contraceptives, et dirige et réalise des travaux de recherche visant à améliorer l’accessibilité et la mise à disposition des informations et des services de contraception.

 



[1] United Nations Department of Economic and Social Affairs, Population Division (2022). World Family Planning 2022: Meeting the changing needs for family planning: Contraceptive use by age and method. UN DESA/POP/2022/TR/NO. 4 (https://www.un.org/development/desa/pd/sites/www.un.org.development.desa.pd/files/files/documents/2023/Feb/undesa_pd_2022_world-family-planning.pdf)

[3] United Nations Department of Economic and Social Affairs, Population Division (2020). World Family Planning 2020 Highlights: Accelerating action to ensure universal access to family planning (ST/ESA/SER.A/450)