L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’Institute of Health Metrics and Evaluation (IHME) ont signé aujourd’hui un mémorandum d’accord définissant les domaines dans lesquels ils vont collaborer pour améliorer la qualité et l’utilisation des estimations sanitaires mondiales, afin de mesurer les problèmes de santé dans le monde.
L’OMS se félicite de cet accord visant à accroître la transparence, l’accessibilité et la cohérence des estimations sanitaires pour aider les responsables politiques à prendre des décisions bien informées sur les priorités à donner aux programmes de santé publique et sur les travaux de recherche à entreprendre.
«Des statistiques sanitaires exactes sont le fondement d’un bon système de santé», explique le Dr Marie-Paule Kieny, Sous-Directeur général à l’OMS pour le Groupe Systèmes de santé et innovation. «Quand nous savons ce qui rend les gens malades et pourquoi ils meurent, nous savons où il faut engager les ressources.»
Mais actuellement, on dispose rarement de données sanitaires complètes pour toutes les populations et toutes les années. Même lorsqu’elles existent, elles ne sont pas toujours directement comparables d’une année à l’autre parce qu’elles proviennent de sources diverses, comme des projets de recherche, des enquêtes sur les ménages ou des dossiers des hôpitaux, et les résultats peuvent varier sensiblement.
Lorsqu’il y a des lacunes ou une absence totale de données, on a recours à des modèles statistiques pour faire des estimations qui aboutissent souvent à des résultats très différents. À cet égard, la collaboration entre l’OMS, d’autres institutions des Nations Unies et des instituts universitaires comme l’IHME est essentielle pour améliorer les estimations sanitaires mondiales.
En s’engageant à renforcer la transparence sur la source des données et les méthodes utilisées pour calculer les estimations sanitaires mondiales, l’OMS et l’IHME cherchent à améliorer l’exactitude et l’utilité des informations sanitaires, afin d’aider les pays à orienter les ressources là où elles sont le plus nécessaires.
Dans le cadre de cette collaboration, l’OMS et l’IHME travaillent aussi avec des universités, des éditeurs de journaux spécialisés et d’autres partenaires pour élaborer des lignes directrices sur les bonnes pratiques en matière de communication des estimations sanitaires mondiales.
Ces lignes directrices visent à s’assurer que les estimations sanitaires publiées soient effectivement utiles aux deux principales audiences ciblées, les responsables politiques et les chercheurs. Elles soulignent l’importance de veiller à ce que ces études comportent des informations sur l’origine des données, des explications claires sur les méthodes analytiques, et qu’elles indiquent comment comparer les nouvelles estimations aux études publiées antérieurement et en quoi elles diffèrent.
Ces lignes directrices en sont au stade final de leur élaboration et seront publiées en ligne dans les prochains mois.
À propos de l’OMS
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) est l’institution des Nations Unies spécialisée dans le domaine de la santé. L’une de nos missions essentielles est de collaborer avec les pays pour améliorer leurs capacités de collecter et de transmettre les statistiques de l’état civil, sur les naissances et les décès par exemple, ainsi que de mesurer la charge de morbidité concernant des centaines de maladies et de traumatismes.
L’Observatoire de la santé mondiale est le portail de l’OMS sur les statistiques sanitaires du monde entier. Il permet un accès facile en ligne aux données et aux statistiques des pays et offre des analyses pour suivre la situation et les tendances aux niveaux mondial, régional et national.
Avec les Statistiques sanitaires mondiales, l’OMS compile chaque année les données relatives à la santé dans les 194 États Membres de l’Organisation. Le rapport de l’année 2015 sera publié le 13 mai.
À propos de l’IHME
L’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) à l’Université du Washington est un centre de recherche produisant des analyses et estimations sanitaires mondiales, avec des mises à jour régulières sur la charge de morbidité mondiale, qui mesure les incapacités et la mortalité imputables à une multitude de causes dans le monde.