L’USAID, la Banque mondiale, l’OMS, les pays et les partenaires s’entendent sur une nouvelle initiative pour évaluer l’impact des programmes de santé des pays

9 juin 2015
Communiqué de presse
GENÈVE

Les chefs de file de l’action sanitaire mondiale dévoilent et adoptent une feuille de route et un appel à l’action en 5 points

L’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), le Groupe de la Banque mondiale, l’Organisation mondiale de la Santé, les pays et les partenaires se réunissent aujourd’hui au siège du Groupe de la Banque mondiale pour un sommet de haut niveau, Measurement and Accountability for Results in Health (MA4Health). L’objectif est d’examiner et de promouvoir un programme commun pour l’évaluation de la situation sanitaire, au moment où le secteur du développement entre dans l’après-2015.

«Des données sanitaires précises et diffusées en temps opportun sont un pilier indispensable pour améliorer la santé publique. S’ils ne disposent pas d’informations fiables pour fixer les priorités et évaluer les résultats, les pays et leurs partenaires de développement sont contraints de travailler à l’aveuglette», a déclaré le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS. « Investir dans l’évaluation, c’est investir dans la santé. Les pays qui se dotent de capacités locales et les renforcent sont mieux placés pour obtenir des succès à long terme et améliorer les résultats sanitaires».

Des dizaines de figures de l’action sanitaire mondiale, issues des gouvernements, des organismes multilatéraux, du monde universitaire, des établissements de recherche et de la société civile vont adopter une feuille de route pour l’évaluation et la responsabilisation en matière de santé et un appel à l’action en 5 points. Ces documents présentent une approche stratégique commune ainsi que des mesures prioritaires et des cibles que les pays et les partenaires de développement pourront utiliser pour élaborer des plans efficaces de suivi de la situation sanitaire afin de renforcer les systèmes d’information dans ce domaine.

«Si nous voulons que, partout dans le monde, les gens aient accès à des soins de qualité et que personne ne bascule dans la pauvreté en raison du coût des soins qu’il a fallu payer, nous devons investir dans des données et des statistiques qui soient de qualité, fiables et diffusées en temps voulu, le but étant que les pays puissent évaluer et suivre leurs progrès», a déclaré Jim Yong Kim, Président du Groupe de la Banque mondiale. «Les investissements engagés aujourd’hui dans les systèmes d’information sanitaire des pays offriront des lendemains meilleurs à des milliards de personnes.»

Deux grands axes sont au cœur de la feuille de route et de l’appel à l’action en 5 points : aider les pays à atteindre leurs objectifs de développement durable liés à la santé au cours des 15 prochaines années, et harmoniser l’action des partenaires et des donateurs autour de priorités communes.

«Alors que les objectifs du Millénaire pour le développement cèdent la place aux objectifs de développement durable, il s’agit d’un moment clé pour façonner l’avenir du développement international, notamment en vue d’améliorer la santé», a déclaré Alfonso Lenhardt, Administrateur par intérim de l’USAID. «Les pays doivent renforcer encore leurs capacités dans le domaine de la santé de sorte à pouvoir répondre à la demande croissante pour des données fiables, communiquées en temps opportun, lesquelles sont essentielles pour évaluer efficacement les programmes de santé.»

La feuille de route présente des investissements judicieux et propose des mesures et des cibles concrètes que les pays peuvent adopter pour renforcer les capacités locales, y compris en vue de renforcer les systèmes d’évaluation de base qui sont essentiels pour planifier, gérer et évaluer efficacement leurs programmes de santé. L’appel à l’action en 5 points, quant à lui, fixe des cibles concrètes pour renforcer les investissements, consolider les capacités institutionnelles, utiliser les données plus efficacement, partager et standardiser les données, et promouvoir la responsabilisation et la transparence.

Les participants au Sommet sont un large éventail d’acteurs de haut niveau de l’action sanitaire mondiale, de représentants de pays et de partenaires de développement. Ils aborderont des questions liées au renforcement des capacités des pays et à la demande en données sanitaires, y compris des sujets tels que la révolution des données et l’importance de la responsabilisation au niveau des pays et au plan mondial.