Ces installations contenaient plus de 100 000 doses de vaccin antirougeoleux et de 35 000 doses de vaccin antipoliomyélitique, ainsi que du matériel, des seringues et des articles servant à lutter contre toutes les maladies de l’enfance évitables par la vaccination.
Cette destruction de vaccins, si elle était confirmée, remettrait en cause les efforts déployés par l’OMS et par les partenaires du secteur de la santé pour protéger les enfants de Deir Ezzor contre les maladies évitables, dont la poliomyélite. L’OMS et ses partenaires sur place ont redoublé d’efforts pour riposter à une flambée de poliomyélite qui a touché 48 enfants en République arabe syrienne depuis mars dernier.
«L’OMS a fait des efforts considérables, en coopération avec les autorités sanitaires, pour livrer des vaccins afin de protéger les enfants qui vivent dans ces régions. Nous condamnons ces actions avec la plus grande fermeté. Les vaccins ne sont pas une cible légitime de guerre», a déclaré Elizabeth Hoff, Représentante de l’OMS en Syrie.
«Tant qu’une nouvelle chambre froide ne sera pas installée et que le matériel nécessaire pour assurer la chaîne du froid – réfrigérateurs solaires, glacières et porte-vaccins – ne sera pas livré, la vaccination systématique des enfants vulnérables dans la région sera retardée», a ajouté Elizabeth Hoff.
L’OMS a soutenu 23 campagnes de vaccination contre la poliomyélite depuis la première flambée, en 2013, et a aidé à mettre en place 1148 sites sentinelles dans les pays, dont plus de 35% dans des zones assiégées ou difficiles d’accès, y compris al-Mayadeen, dans le gouvernorat de Deir Ezzor.
La dernière campagne de vaccination contre la poliomyélite organisée à Deir Ezzor a permis d’atteindre 252 768 enfants âgés de 0 à 59 mois.