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Éradication de la dracunculose : des cas humains continuent d’être notifiés au Tchad et au Soudan du Sud

13 novembre 2018
Actualités départementales
GenèVE

Entre le 1er janvier et le 30 septembre 2018, 21 cas humains de dracunculose ont été notifiés à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), dont 11 cas confirmés au Tchad et neuf au Soudan du Sud.

Outre cette transmission de Dracunculus medinensis chez l’homme, on a observé 999 cas d’infection chez l’animal, répartis comme suit dans trois pays :

Tchad

  • 966 (chiens)

Ethiopia

  • 11 chiens
  • 5 chats
  • 1 babouin

Mali

  • 16 chiens

South Sudan

  • Aucune infection n’a été signalée chez l’animal

Au Mali, aucun cas humain n’a été notifié depuis 2016, le dernier cas signalé remontant à novembre 2015. En Éthiopie, le dernier cas humain notifié date de décembre 2017.

De manière tout à fait inattendue, l’Angola a détecté son premier cas humain en avril 2018, alors même que le pays préparait le dossier à soumettre à l’OMS pour vérifier l’absence de transmission. Le cas en question concernait une fillette de 8 ans vivant dans le village de Oluxua Kaluanga, appartenant à la municipalité de Namacunde dans la province de Cunene (à proximité de la frontière avec la Namibie). Dans le cadre de sa collaboration avec le Ministère de la santé angolais, l’OMS a immédiatement envoyé une équipe de six experts internationaux pour mener l’enquête sur ce cas.

Un rapport préliminaire a conclu que ce cas était peut-être lié à un foyer limité non détecté, car aucun autre cas n’a été observé depuis. Avec l’appui des autorités angolaises, un système de surveillance renforcée a été mis en œuvre.

L’OMS préconise un renforcement de la surveillance par les programmes nationaux d’éradication, même dans les pays déjà certifiés comme étant exempts de transmission de la dracunculose. Les 24 et 25 juillet 2018, 30 représentants de pays exempts de dracunculose se sont réunis à l’initiative de l’OMS pour discuter de la nécessité de maintenir la surveillance dans tous les pays certifiés, et notamment d’étendre les activités de surveillance chez l’animal.

Cette réunion, qui s’est tenue à Ouagadougou (Burkina Faso), a également mis en exergue l’importance de la surveillance transfrontalière parmi les pays d’Afrique de l’Ouest, d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Est. Elle a été suivie d’une autre rencontre transfrontalière importante, réunissant des représentants du Cameroun, de la République centrafricaine et du Tchad à N’Djamena les 15 et 16 août 2018, axée elle aussi sur le renforcement de la surveillance, ainsi que sur la nécessité de doter les agents de santé des zones frontalières des capacités requises pour signaler et dissiper rapidement les rumeurs.

Des stratégies de surveillance et des plans d’action opérationnels sur mesure ont été élaborés, comprenant les activités nécessaires de suivi et d’évaluation de la surveillance dans les zones frontalières du Tchad, du Cameroun et de la République centrafricaine.

Contacts pour les médias 

Ashok Moloo

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