L’OMS demande plus de transparence en matière de recherche médicale

14 avril 2015
Note pour les médias
GENÈVE

Note d’information aux médias

L’OMS a fait paraître aujourd’hui une déclaration publique préconisant la divulgation des résultats, quels qu’ils soient, des essais cliniques de produits médicaux. Cette initiative vise à s’assurer que les décisions relatives à l’innocuité et à l’efficacité des vaccins, médicaments et dispositifs médicaux au service de la population sont étayées par les meilleures données factuelles disponibles.

«Notre dessein est de promouvoir le partage de connaissances scientifiques pour faire progresser la santé publique», a dit le Dr Marie-Paule Kieny, Sous-Directeur général, chargée du Groupe Systèmes de santé et innovation. «Il sous-tend le principal objectif de la recherche médicale, à savoir: contribuer à l’amélioration de l’humanité.»

De la désinformation qui coûte cher

«Le refus de divulguer les résultats des essais entraîne une désinformation, laquelle occulte à son tour les priorités tant pour la recherche-développement que pour les interventions de santé publique», a déclaré le Dr Kieny. «Cette situation engendre des coûts indirects pour les entités publiques et privées, y compris pour les patients eux-mêmes qui financent un traitement sous-optimal ou nocif.»

Par exemple, une étude analysant les données fournies par de vastes essais cliniques (plus de 500 participants), consignés sur cliniclatrials.gov et achevés en 2009, a établi que 23% ne notifiaient aucun résultat. Ces essais non consignés concernaient presque 300 000 participants. Parmi les essais cliniques de vaccins contre cinq maladies, lesquels ont été enregistrés dans toute une gamme de bases de données entre 2006 et 2012, seuls 29% avaient été publiés dans une revue à comité de lecture avant la date limite de 24 mois après achèvement, recommandée par l’OMS.

«Nous avons besoin de la collaboration de tous ces acteurs pour faire respecter la transparence dans leur domaine de compétences afin d’accroître les avantages et de diminuer les risques tant pour les patients que pour les volontaires et le grand public», a conclu le Dr Kieny.

Un Registre international des essais cliniques pour plus de transparence

L’appel à divulguer les résultats lancé par l’OMS porte notamment sur les essais cliniques non notifiés plus anciens, dont les résultats peuvent encore peser sur la recherche scientifique conduite aujourd’hui. L’OMS réaffirme aussi la nécessité d’inscrire tous les essais cliniques sur un registre primaire spécifique de façon à ce qu’ils soient accessibles via la plateforme du Registre international des essais cliniques. Cette démarche assurera la transparence concernant les essais pratiqués et permettra de vérifier s’ils sont conformes aux règles de divulgation.

L’action récente de l’OMS amplifie l’appel lancé en 2005 pour enregistrer tous les essais cliniques, suivi de la création de la plateforme du Registre international des essais cliniques. Cette plateforme importe régulièrement des données émanant de clinicaltrials.gov, ISRCTN, du registre des essais cliniques de l’Union européenne, du registre des essais cliniques d’Australie et de Nouvelle-Zélande, du registre panafricain des essais cliniques ainsi que des registres pertinents des pays suivants: Chine, Inde, Brésil, République de Corée, Cuba, Allemagne, Iran, Japon, Sri Lanka, Pays-Bas et Thaïlande.

Pour plus d’informations, veuillez prendre contact avec:

Tarik Jasarevic
Chargé de communication, OMS
Portable: +41 79 367 62 14
Courriel: jasarevict@who.int

Daniela Bagozzi
Responsable de communication, OMS
Portable:: +41 79 603 72 81
Courriel: bagozzid@who.int