L’OMS envoie plus de matériel médical et un contingent supplémentaire d’agents de santé dans la région où s’est produit le séisme pour aider le gouvernement népalais à fournir rapidement une assistance médicale aux milliers de personnes blessées lors de la catastrophe de samedi dernier.
«L’OMS a mis à disposition huit autres kits sanitaires d’urgence contenant des médicaments essentiels, des articles jetables et des instruments pour répondre aux besoins de 80 000 personnes pendant les trois prochains mois», a déclaré le Dr Poonam Khetrapal Singh, Directeur régional de l’OMS pour l’Asie du Sud-Est. «Cinq kits d’urgence supplémentaires sont acheminés par avion ainsi que des kits de matériel chirurgical et des trousses de secours pour répondre aux besoins immédiats. Il faut de toute urgence reconstituer les stocks médicaux pour pouvoir secourir les victimes.»
Par ailleurs, l’OMS collabore avec le ministère népalais de la Santé pour coordonner l’arrivée sur place et le déploiement des équipes médicales étrangères envoyées par d’autres pays et par des organisations non gouvernementales. À ce jour, au moins 20 équipes médicales étrangères ont offert leur aide au pays et se sont inscrites auprès de l’OMS. Les premières équipes devraient arriver à Katmandou ce soir.
«Chaque équipe inscrite s’engage à ce que les Népalais touchés par la catastrophe soient soignés par les agents de santé les plus qualifiés et avec le matériel le plus adapté», explique le Dr Ian Norton, qui dirige l’initiative de l’OMS «Équipes médicales étrangères». «Cette aide est indispensable dans les premières phases de la prise en charge des traumatismes. Chaque heure compte en traumatologie. Le facteur temps est essentiel.»
Une trentaine des 75 districts du Népal ont été touchés et les secours humanitaires sont prioritaires dans 11 d’entre eux. Des milliers de victimes ont besoin d’être soignées d’urgence ou pour des affections préexistantes.
Les traumatismes dont souffrent les victimes du tremblement de terre sont du même ordre que ceux constatés après les séismes de cette ampleur. Beaucoup de personnes bloquées dans les bâtiments qui se sont effondrés ont trouvé la mort. Les blessés souffrent de fractures, de traumatismes crâniens et médullaires et de syndrome d’écrasement. Ce type de traumatismes nécessite un traitement médical intensif et rapide, et parfois une opération chirurgicale.
Les équipes médicales étrangères dépêchées au Népal remplissent les conditions minimales exigées pour faire partie de cette initiative destinée à sauver des vies, et doivent notamment être capables:
- de dispenser des soins d’urgence en ambulatoire pour la prise en charge initiale des traumatismes;
- de prodiguer des soins hospitaliers – soins aigus, soins chirurgicaux d’ordre général et soins obstétricaux – pour la prise en charge des traumatismes et d’autres affections majeures;
- de prodiguer des soins chirurgicaux spécialisés et complexes, soins intensifs compris;
- d’être autosuffisantes et opérationnelles dès leur arrivée.
L’OMS a mis en place un mécanisme de coordination s’étendant à l’ensemble de l’Organisation pour mobiliser des experts qui aideront le secteur de la santé népalais à faire face à la crise, a précisé le Dr Singh.
L’OMS a également dépêché une équipe de renfort composée d’un commandant des opérations d’urgence, de deux épidémiologistes et de deux logisticiens.
Dans les 24 heures qui ont suivi le séisme, l’OMS a versé au gouvernement népalais une première tranche de 175 000 dollars (US $) prélevée sur le Fonds régional d’urgence sanitaire pour l’Asie du Sud-Est afin de répondre aux besoins sanitaires immédiats des victimes de la catastrophe au Népal.