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Elvira Santos, 75, came to the vaccination centre in Lisbon to get their Influenza and COVID-19 second booster shot.
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Une nouvelle étude indique que les vaccinations contre la COVID-19 ont sauvé plus de 1,4 million de vies dans la Région européenne de l’OMS

Copenhague, 16 janvier 2024

16 janvier 2024
Communiqué de presse
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Depuis leur introduction, en décembre 2020, les vaccins contre la COVID-19 ont permis de réduire d’au moins 57 % le nombre de décès dus à la pandémie, sauvant ainsi plus de 1,4 million de vies dans la Région européenne de l’OMS. La plupart des personnes sauvées étaient âgées de 60 ans ou plus, soit le groupe le plus exposé au risque de souffrir de complications ou de décéder à cause du virus du SARS-CoV-2. La première dose de rappel, à elle seule, a sauvé 700 000 vies.

Telles sont les conclusions d’une nouvelle étude de l’OMS/Europe qui révèle que le nombre de décès connus dus à la COVID-19 dans la Région, qui s’élève actuellement à 2,5 millions, aurait pu atteindre 4 millions en l’absence de vaccins. 

« Nous n’avons cessé d’insister sur l’importance des vaccins contre la COVID-19, surtout pour les personnes âgées et les plus vulnérables. Cette étude présente les résultats obtenus par les pays qui mettent ce conseil en pratique. Les preuves sont irréfutables », déclare le docteur Hans Henri P. Kluge, directeur régional de l’OMS pour l’Europe. 

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, la Région, qui couvre 53 États membres d’Europe et d’Asie centrale, a enregistré plus de 277 millions de cas confirmés et plus de 2,5 millions de décès.

La force des vaccins

« Aujourd’hui, dans notre Région, plus de 1,4 million de personnes, âgées pour la plupart, profitent de la vie avec leurs proches parce qu’elles ont pris la décision salvatrice de se faire vacciner contre la COVID-19. Cela représente près d’1,5 million de personnes qui peuvent jouer avec leurs petits-enfants, aller promener leur chien, prendre des cours de danse, faire du bénévolat et être des membres actifs de leur communauté. Voilà la force des vaccins », souligne le docteur Kluge. 

Le rapport révèle une diminution de 57 % de la mortalité chez les personnes âgées de 70 à 79 ans et une baisse de 54 % des décès chez les adultes de 60 à 69 ans. Dans le groupe d’âge des 50 à 59 ans, la mortalité était diminuée de 52 %. C’est le groupe des plus de 80 ans qui a tiré le plus d’avantages de la vaccination, avec une réduction de 62 % de la mortalité.

Chez les personnes âgées de 25 à 49 ans, l’administration d’une deuxième dose de vaccin a entraîné une réduction de 48 % de la mortalité, quoique seules 5 % d’entre elles aient recouru à la deuxième et à la troisième dose de rappel. En d’autres termes, même dans ce groupe, le nombre de décès aurait pratiquement doublé sans la vaccination.

Jusqu’à 75 % de mortalité en moins dans les pays 

L’étude de l’OMS/Europe révèle que c’est pendant la période où le variant Omicron était dominant, de décembre 2021 à avril 2023, que la vaccination contre la COVID-19 a permis de sauver le plus de vies. 

Concernant l’impact sur la mortalité dans l’ensemble de la Région, c’est en Israël que les retombées positives ont été les plus importantes pour toutes les tranches d’âge, avec une réduction de 75 %, puis à Malte et en Islande, avec une réduction de 72 % et 71 % respectivement. 

Si l’on ventile les résultats par groupe d’âge, ce sont encore une fois les personnes âgées de 80 ans et plus qui ont tiré le plus grand avantage de la vaccination contre la COVID-19, avec une réduction de la mortalité de 70 % à Malte et de 71 % au Royaume-Uni. 

Ce sont les pays qui ont lancé tôt des programmes de vaccination couvrant une large part de la population (Belgique, Danemark, Irlande, Islande, Israël, Malte, Pays-Bas et Royaume-Uni, entre autres) qui ont eu les retombées les plus positives en ce qui concerne le nombre total de vies sauvées grâce à la vaccination. 

Apprendre à vivre avec la COVID-19

À l’heure où l’hiver s’intensifie dans l’hémisphère nord, les cas de COVID-19 sont en recrudescence, tout comme les maladies dues à d’autres virus respiratoires, dont le virus respiratoire syncytial (VRS) et la grippe. 

« La COVID-19 n’a pas disparu. Nous avons seulement appris à vivre avec elle », déclare le docteur Kluge. « Une grande partie de la société a acquis un certain niveau d’immunité, soit par la vaccination, soit par une infection, soit les deux. La plupart d’entre nous sommes capables d’évaluer notre propre niveau de risque et le risque que nous faisons courir à autrui. Et si nous tombons malades avec des symptômes de COVID-19 ou de grippe, la plupart d’entre nous savons qu’il vaut mieux rester à la maison et loin des autres. »

Le rapport de l’OMS/Europe conforte l’avis du Groupe consultatif technique européen d’experts en matière de vaccination (ETAGE), qui a toujours conseillé aux États membres de veiller à ce que toutes les personnes pouvant être vaccinées soient à jour avec leurs vaccinations contre la COVID-19, conformément aux politiques nationales de vaccination en la matière. 

Les sources de ce rapport sont notamment les décomptes hebdomadaires des décès dus à la COVID-19 et des doses de vaccin administrées par groupe d’âge, tels qu’ils ont été notifiés par 34 des 53 États membres, zones et territoires de la Région au système européen de surveillance (TESSy) entre 2020 et mars 2023. 

Veiller à la protection des plus vulnérables d’entre nous

Le couple anglais Mervyn (85 ans) et Mary (87 ans), vivant au Royaume-Uni, se sont vu inoculer leurs doses de rappel après y avoir été invités par SMS. Ils s’assurent également de recevoir le vaccin contre la grippe chaque année. « Nous n’avons jamais eu aucun problème avec ça. Et si nous attrapions la COVID ou la grippe, cela ne serait probablement pas aussi grave […] Je dirais qu’ils servent à vous protéger vous-même et à protéger autrui », dit Mary.

Andrew (75 ans) et Max (70 ans, immunodéprimé), qui sont également établis au Royaume-Uni, ont reçu leurs doses de rappel contre la COVID-19 dans un centre aménagé pour la vaccination, dans l’enceinte d’un hippodrome voisin. « Nous avons tous les deux reçu la dose de rappel pour prolonger la protection du vaccin contre les complications et pour limiter le risque de transmettre le virus à d’autres personnes. »

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