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L’OMS/Europe réunit la société civile pour améliorer la préparation, la riposte et la résilience face aux situations d’urgence sanitaire

20 décembre 2021
Communiqué de presse
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Le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe lance un nouveau Réseau régional d’organisations de la société civile afin d’engager un dialogue permanent avec la société civile, et de développer ainsi les connaissances et les compétences en matière de préparation et de riposte face aux situations d’urgence. 

La création de ce réseau fera suite à une initiative pilote d’un an de l’OMS/Europe qui s’est achevée en décembre, et dans le cadre de laquelle 11 organisations de la société civile de huit pays ont collaboré directement avec des groupes vulnérables dans la lutte contre la pandémie de COVID-19.

« Il est évident que l’instauration de partenariats solides entre les organisations de la société civile peut faire une réelle différence, » a expliqué le docteur Dorit Nitzan, directrice pour les situations d’urgence régionales à l’OMS/Europe. « En partageant leur expérience et leurs connaissances et en se soutenant mutuellement, les autorités sanitaires et l’OMS peuvent rendre l’élaboration des politiques inclusive, en particulier pour les groupes les plus vulnérables. L’expertise des organisations de la société civile en matière de collaboration avec les communautés peut aider les autorités sanitaires à mieux comprendre comment faire participer les communautés de manière significative et, ce faisant, renforcer le pouvoir d’agir des membres des communautés sous-représentées. »

Une réunion informelle de lancement des réseaux régionaux d’organisations de la société civile s’est tenue à la fin du mois de novembre afin de dresser un bilan de la lutte contre la pandémie, et de trouver les meilleurs moyens d’allier la participation des organisations régionales et nationales de la société civile face aux situations d’urgence sanitaire. 

L’OMS/Europe collabore déjà dans les pays avec l’aide d’organisations de la société civile, par exemple en Géorgie, où des personnels de santé ont été formés à répondre aux besoins des victimes de violences interpersonnelles pendant la pandémie, ou en Serbie, où la société civile a contribué à jeter des ponts entre les réfugiés, les migrants et les personnels de santé. 

En outre, un réseau d’organisations grecques de la société civile s’est efforcé de réduire les obstacles à la santé et à l’éducation des jeunes handicapés pendant la pandémie.

Procéder à un échange de connaissances pour recenser les obstacles et les opportunités 

La discussion de groupe entre l’OMS/Europe, l’UNICEF, le HCR et 10 réseaux régionaux d’organisations de la société civile issus de différents secteurs de la communauté a porté sur la participation communautaire face aux situations d’urgence sanitaire, avec les quatre points de repère suivants :
  • les structures communautaires susceptibles d’être mobilisées/utilisées en cas d’urgence ;
  • les possibilités d’inclure les voix des communautés dans les processus et les résultats de gouvernance ;
  • les principaux facteurs favorisant la participation communautaire pendant la pandémie de COVID-19 ainsi que les principaux obstacles à cet égard ;
  • les solutions possibles aux défis empêchant une participation communautaire efficace.
La session fut également l’occasion pour les participants de faire part de leur propre expérience et de celle des communautés qu’ils représentent en matière de solutions communautaires dans le contexte de la pandémie de COVID-19.

L’atout des discussions multithématiques

La discussion a permis de tirer collectivement les cinq enseignements suivants.
  1. Ne réinventez pas la roue – utilisez les ressources et les structures déjà en place.
  2. La communication est essentielle – des informations claires, concises et faciles à comprendre, dans un langage adapté à une communauté donnée, sont indispensables pour assurer une collaboration efficace avec ses membres.
  3. Il n’existe pas d’approche universelle – les complexités et la nature transversale des communautés doivent être comprises et respectées pour garantir une collaboration significative. 
  4. Diffusez les informations – c’est la meilleure façon de recenser les domaines potentiels de soutien et de collaboration.
  5. Une approche à plusieurs niveaux doit être adoptée – il est essentiel de relier les acteurs à la fois au niveau de la Région européenne et au niveau local. Une approche régionale est nécessaire dans la phase de préparation (par la cartographie des organisations de la société civile, la tenue de dialogues et l’identification des capacités nécessaires).  
La phase de riposte exige aussi une action locale (par le biais de partenariats avec les organisations locales de la société civile pour mener des opérations ou concevoir conjointement des plans locaux).

Perspectives

Sur la base de cette réunion, l’OMS/Europe collaborera avec le réseau pour forger des partenariats communautaires du niveau national au niveau international. 

L’Organisation tirera également parti de l’expertise et de l’expérience du groupe pour concevoir conjointement des lignes directrices et des boîtes à outils adaptables qui permettent de documenter l’expérience vécue des personnes les plus touchées en cas de crise.