Questions-réponses : Journée mondiale sans tabac 2022

31 mars 2022 | Questions & réponses

  • À l’échelle mondiale, on estime que 1 500 milliards d’hectares de forêts (principalement tropicales) ont disparu depuis les années soixante-dix à cause du tabac, avec à la clé une hausse annuelle des gaz à effet de serre de 20 %.
  • Les arbres sont coupés pour pouvoir cultiver du tabac, et le bois est brûlé pour le séchage des feuilles de tabac après la récolte. Il faut environ un arbre entier pour produire 300 cigarettes.
  • Quelque 200 000 hectares sont déboisés chaque année pour cultiver et faire sécher du tabac.
  • À l’échelle des pays, 5 % environ de la déforestation totale est due à la culture du tabac, qui concerne surtout les régions du monde où l’on cultive du tabac, notamment le sud de l’Afrique, le Moyen-Orient, l’Asie du Sud-Est, l’Amérique du Sud et les Caraïbes.

 

  • Les terrains arables qui pourraient servir à des cultures nutritives sont utilisés pour cultiver du tabac. L’épuisement du sol causé par la culture du tabac accentue l’insécurité alimentaire et les problèmes de nutrition.
  • La réhabilitation des sols après la récolte de tabac a un coût élevé. D’après des données recueillies en 2014, le coût de réhabilitation des sols au Bangladesh pour annuler les effets néfastes d’une année de culture du tabac s’élèverait à 20,6 millions de dollars des États-Unis.
  • La désertification attribuable à la culture du tabac est désormais observable dans de nombreux pays, notamment le Brésil, l’Inde, la Jordanie et Cuba.

 

  • Le cycle de vie d’une seule cigarette nécessite environ 3,7 litres d’eau pour la culture du tabac, la fabrication, la distribution, la consommation et l’élimination du produit. Un fumeur moyen pourrait économiser 74 litres d’eau par jour s’il arrêtait de fumer.
  • La culture du tabac réduit les niveaux des nappes phréatiques. Le volume d’eau nécessaire pour la culture du tabac uniquement est équivalent au volume d’eau annuel pour une personne.
  • En s’appuyant sur le nombre de cigarettes produites en 2015, le Brésil, qui est le 3e plus grand producteur de tabac de la planète, a utilisé 263 813 700 000 litres d’eau à cette fin en une année. Sachant qu’une personne moyenne boit environ 700 litres d’eau par an, si l’on convertissait toute cette eau en eau potable, ce sont quelque 3,7 millions de personnes qui pourraient en bénéficier, soit la totalité de la population de la capitale du pays, Brasilia.
  • Il est désormais établi que les filtres de cigarette sont parmi les substances les plus polluantes et les plus toxiques que l’on trouve dans les étendues d’eau. Il faut environ 10 ans pour qu’un filtre de cigarette se décompose, ce qui laisse à la nicotine et aux produits chimiques le temps de se répandre dans les écosystèmes attenants.
  • Une étude de l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis a montré que si des filtres de cigarettes sont plongés dans de l’eau douce pendant 96 heures, la moitié des poissons environ meurent.

 

  • La fabrication d’une seule cigarette entraîne l’émission de 14 g de CO2.
  • Chaque année, la production de tabac équivaut à des émissions de 84 millions de tonnes métriques de CO2. Cela correspond à l’envoi dans l’espace de 280 000 fusées.
  • La fumée du tabac accroît la pollution de l’air et contient trois types de gaz à effet de serre : le dioxyde de carbone, le méthane et les oxydes d’azote, qui polluent aussi bien l’air intérieur que l’air extérieur.

  • À l’échelle mondiale, le poids des déchets générés tout au long du cycle de vie des produits du tabac s’élève à environ 25 millions de tonnes métriques.
  • Presque toutes les cigarettes commerciales sont dotées d’un filtre en acétate de cellulose, un additif qui se dégrade difficilement et qui est à l’origine de la contamination de l’environnement par des microplastiques.
  • Quelque 4,5 billions de cigarettes sont jetées dans l’environnement chaque année.
  • Des études sur le sujet ont montré que 65 % des fumeurs, environ, jettent leurs filtres de cigarettes de manière non adaptée (sur le sol, sur les plages, etc.)
  • La consommation d’une cigarette entraîne la libération dans l’environnement de plus de 7000 substances chimiques, dont 70 ont été identifiées comme des agents cancérigènes.

 

  • À l’échelle mondiale, le poids des déchets générés tout au long du cycle de vie des produits du tabac s’élève à environ 25 millions de tonnes métriques.
  • Presque toutes les cigarettes commerciales sont dotées d’un filtre en acétate de cellulose, un additif qui se dégrade difficilement et qui est à l’origine de la contamination de l’environnement par des microplastiques.
  • Quelque 4,5 billions de cigarettes sont jetées dans l’environnement chaque année.
  • Des études sur le sujet ont montré que 65 % des fumeurs, environ, jettent leurs filtres de cigarettes de manière non adaptée (sur le sol, sur les plages, etc.)
  • La consommation d’une cigarette entraîne la libération dans l’environnement de plus de 4 000 substances chimiques, dont 50 ont été identifiées comme des agents cancérigènes.

 

  • L’utilisation générale de sachets en plastique est devenue un nouveau problème environnemental dans plusieurs pays où les produits du tabac sans fumée comme le gutka, le pan masala, etc. sont emballés et vendus.
  • Les effets nocifs des déchets plastiques sur l’environnement et les êtres humains, et notamment sur la biologie marine, sont bien connus.
  • L’utilisation d’emballages plastiques pour le conditionnement de produits du tabac sans fumée était à l’origine limitée aux pays d’Asie du Sud, mais, au cours des dix dernières années environ, c’est devenu un problème mondial. Cela est dû à un marketing agressif et à l’introduction du gutka et du pan masala sur de nouveaux marchés en Asie et en Afrique.

 

Santé du cultivateur de tabac

  • Un cultivateur de tabac qui plante, cultive et récolte du tabac est susceptible d’absorber l’équivalent quotidien en nicotine de 50 cigarettes. La maladie du tabac vert est une forme d’intoxication à la nicotine qui touche un cultivateur sur quatre.
  • Les cultivateurs de tabac peuvent également présenter des concentrations accrues d’aluminium et d’arsenic dans le sang en raison de l’exposition aux pesticides. L’exposition chronique à certains pesticides a plusieurs conséquences sanitaires, comme des anomalies congénitales, des tumeurs bénignes et malignes, des modifications génétiques, des troubles sanguins, des troubles neurologiques et une perturbation endocrinienne.

Santé des enfants

  • On trouve souvent des enfants qui travaillent dans les exploitations agricoles où l’on cultive du tabac. Or, ils sont particulièrement vulnérables, compte tenu du rapport entre leur poids et la proportion de nicotine qu’ils absorbent par la peau en manipulant des feuilles de tabac. Le risque de dysfonctionnement rénal et la prévalence du tabagisme sont susceptibles d’être plus élevés parmi les jeunes qui cultivent du tabac.

Santé des femmes

  • Les femmes sont tout particulièrement touchées par les effets nocifs de la culture du tabac, car elles font face à un risque plus important d’infertilité et de problèmes reproductifs.

 

  • La consommation de tabac est associée à un impact pour les êtres humains et à un impact économique considérable. La consommation de tabac est liée à un risque accru de maladies cardiovasculaires, de maladies respiratoires, de cancers, de diabète et d’hypertension, notamment.
  • La consommation de tabac à l’intérieur est l’un des facteurs majeurs de pollution de l’air, car cela libère des substances toxiques dans l’air, et accroît le risque d’exposition des personnes présentes. La consommation indirecte de tabac est responsable du décès prématuré de 1,2 million de personnes dans le monde chaque année, en plus de maladies cardiovasculaires et de maladies respiratoires.
  • En s’appuyant sur les résultats d’une étude de 2018, le coût économique total de la consommation de tabac à l’échelle mondiale, en termes de dépenses de santé et de pertes de productivité, équivaut à 1,8 % du produit intérieur brut (PIB) mondial annuel. Quelque 40 % de ce coût provient des pays en développement.

  • L’industrie du tabac utilise des stratégies trompeuses à des fins de « greenwashing » et pour se présenter comme un secteur durable et écologique. 
  • Ces stratégies servent à cacher le fait que la culture, la production et la consommation de tabac sont néfastes pour l’environnement ainsi que pour la santé des cultivateurs et des consommateurs.
  • Par exemple, les données présentées par l’industrie du tabac servent à tromper la population en minimisant les effets de la culture de tabac sur l’environnement et les communautés des pays du monde entier.
  • Le marketing et l’étiquetage écologique des cigarettes pour les présenter comme « naturelles » ou « biologiques » font croire aux consommateurs de tabac que ces produits ne sont pas nocifs.
  • Les fabricants de produits du tabac financent les écoles, les systèmes de santé, les organisations environnementales et les organisations de secours d’urgence et des programmes d’élimination des déchets des produits du tabac, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire, pour être vus comme des acteurs qui contribuent à la société. 

Pour en savoir plus sur ces stratégies, veuillez consulter l’infographie STOP sur le greenwashing.

 

  • Conformément à l’article 18 de la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, les parties « conviennent de tenir dûment compte, pour ce qui est de la culture du tabac et de la fabrication de produits du tabac sur leur territoire respectif, de la protection de l’environnement et de la santé des personnes eu égard à l’environnement ».
  • Les pays peuvent imposer le principe de responsabilité élargie du producteur pour réduire le problème des déchets des produits du tabac et des cigarettes électroniques et imposer aux fabricants de produits du tabac et aux autres secteurs connexes de prendre en charge les coûts de nettoyage et d’élimination des déchets.
  • Les pays peuvent imposer aux fabricants, aux distributeurs et aux consommateurs de produits du tabac, à toutes les étapes de la chaîne d’approvisionnement, une taxe environnementale correspondant aux émissions de carbone et à la pollution de l’air.
  • Les pays prennent acte de l’utilisation de plastiques non biodégradables à usage unique pour les filtres de cigarettes et d’autres produits à base de nicotine, et doivent prendre des mesures adaptées pour éliminer progressivement l’usage de ces plastiques dans les produits du tabac et les produits à base de nicotine.
  • Les cultivateurs peuvent obtenir un soutien du gouvernement sous la forme d’incitations à se recentrer sur d’autres cultures plus durables et qui auront des effets positifs sur la subsistance de la communauté.