L’Organisation mondiale de la Santé a publié de nouvelles lignes directrices pour améliorer le traitement de la tuberculose multirésistante (tuberculose-MR). Elle préconise de passer à des schémas thérapeutiques administrés intégralement par voie orale. Cette nouvelle méthode est plus efficace et présente moins de risques de provoquer des effets secondaires. L’OMS recommande d’appuyer le traitement sur une surveillance active de l’innocuité des médicaments et de donner aux patients des conseils les aidant à aller au bout de leur schéma thérapeutique.
Ces recommandations s’inscrivent dans un ensemble plus vaste de moyens conçus pour aider les pays à accélérer le rythme des progrès pour mettre fin à la tuberculose et elles sont publiées avant la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose.
« Cette année, la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose a pour thème : Il est temps », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. « Nous insistons sur le fait qu’il est urgent d’agir pour honorer les engagements pris à la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur la tuberculose en 2018 et de veiller à ce que quiconque ayant besoin de soins contre cette maladie y ait accès. »
Depuis 2000, 54 millions de vies ont été sauvées et le nombre des décès dus à la tuberculose a reculé d’un tiers. Il n’en reste pas moins que 10 millions de personnes contractent cette maladie
chaque année et que très peu d’entre elles bénéficient des soins vitaux.
L’OMS a conçu cet ensemble de moyens pour aider les pays à combler les lacunes au niveau des soins et s’assurer que personne ne soit laissé pour compte. En voici les principaux éléments :
- un cadre de responsabilité pour coordonner les actions entre les secteurs, surveiller et examiner les progrès ;
- un tableau de bord pour aider les pays à en savoir plus sur leurs épidémies au moyen d’un contrôle en temps réel, grâce au passage à des systèmes de surveillance électronique de la tuberculose ;
- un guide pour une hiérarchisation et une planification efficace d’interventions à fort impact contre la tuberculose, basées sur le cheminement des patients pour accéder aux soins ;
- de nouvelles lignes directrices de l’OMS sur la lutte contre l’infection et le traitement préventif des infections tuberculeuses latentes ;
- un groupe spécial de la société civile pour garantir un engagement efficace et significatif de sa part.
« C’est un ensemble de moyens pragmatiques que les pays peuvent utiliser pour accélérer les progrès et honorer les engagements pris lors de la première réunion de haut niveau sur la tuberculose jamais
organisée par les Nations Unies en septembre dernier », a expliqué la Dre Tereza Kasaeva, Directrice à l’OMS du Programme mondial de lutte contre la tuberculose.
Le 22 mars, les principaux partenaires se réuniront à l’OMS à Genève pour un symposium organisé à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose afin de mettre sur pied une
plateforme multisectorielle avec toutes les parties prenantes pour accélérer les actions visant à mettre fin à la tuberculose. L’OMS y présentera le nouvel ensemble de moyens.
La tuberculose est la maladie infectieuse la plus meurtrière au monde et elle fauche 4500 vies par jour. Le plus lourd fardeau pèse sur les communautés confrontées à des difficultés socioéconomiques, sur ceux qui vivent et travaillent dans des lieux à haut risque, les personnes les plus pauvres et marginalisées.