Aperçu de la situation
Description de la situation
APERÇU MONDIAL
Situation actuelle
Depuis 2021, on assiste à une hausse du nombre de cas de choléra, dont la distribution géographique dans le monde augmente elle aussi. En 2021, 23 pays, principalement des Régions de l’Afrique et de la Méditerranée orientale de l’OMS, ont signalé des flambées de choléra. Cette tendance s’est poursuivie en 2022, plus de 29 pays (Figure 1) ayant notifié des cas ou des flambées de choléra. Au 30 novembre 2022, 16 de ces pays avaient fait état de flambées prolongées. Beaucoup d’entre eux ont déclaré un nombre de cas ou un taux de létalité plus élevés que les années précédentes. Le taux moyen de létalité du choléra signalé à l’échelle mondiale en 2021 s’élevait à 1,9 % (2,9 % en Afrique), ce qui est bien supérieur au taux acceptable (<1 %) et représente le taux le plus élevé enregistré depuis plus de dix ans.
Cette année, après des années de déclin, le nombre de cas de choléra et le nombre de décès dus à cette maladie sont à nouveau en hausse dans le monde. Les flambées épidémiques de 13 pays qui n’avaient pas signalé de cas de choléra en 2021 sont particulièrement préoccupantes. Certains de ces pays n’avaient plus signalé de flambée de choléra depuis des années (entre 3 et 30 ans), et plusieurs d’entre eux ne sont pas considérés comme des pays d’endémie.i,ii La situation actuelle représente une recrudescence de la septième pandémie de choléra, qui a débuté en 1961 et persiste à l’heure actuelle.
La progression simultanée de plusieurs flambées de choléra, exacerbée dans les pays confrontés à des crises humanitaires par des systèmes de santé fragiles et aggravée par les changements climatiques, entrave la riposte aux flambées et pose un risque de propagation à d’autres pays. La capacité globale à lutter contre les multiples flambées simultanées souffre du manque de ressources à l’échelle mondiale, y compris en ce qui concerne le vaccin anticholérique oral, ainsi que de l’insuffisance de personnels médicaux et de santé publique, qui doivent souvent faire face à plusieurs flambées épidémiques en même temps.
Épidémiologie
Le choléra est une infection diarrhéique aiguë dont la forme grave se caractérise par une diarrhée aqueuse extrême et une déshydratation potentiellement mortelle. L’infection est provoquée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae. Le choléra a une période d’incubation courte, allant de deux heures à cinq jours. La plupart des personnes infectées n’auront aucun symptôme ou que des symptômes bénins ; moins de 20 % des patients développent une diarrhée aqueuse aiguë accompagnée d’une déshydratation modérée ou grave et présentent des risques de perte rapide de liquides biologiques, de déshydratation et de mort. Bien qu’il puisse être traité facilement à l’aide de sels de réhydratation orale, le choléra demeure une menace à l’échelle mondiale en raison de sa morbidité et de sa mortalité élevées chez les populations vulnérables ayant un accès insuffisant à des soins de santé adéquats.
Sept pandémies distinctes de choléra ont été recensées au cours des deux derniers siècles. On considère que la septième pandémie, qui persiste à ce jour, a sévi principalement entre 1961 et 1974. Au cours de cette période, suite à son introduction ou à sa réintroduction, le choléra est devenu endémique dans de nombreux pays. Si l’incidence du choléra dans le monde a considérablement diminué à la fin des années 1990, il est néanmoins demeuré prévalent dans certaines régions d’Afrique et d’Asie.
La charge mondiale de morbidité du choléra est en grande partie indéterminée du fait que la majorité des cas ne sont pas notifiés, cependant, selon les estimations issues d’études passées,
il y aurait 2,9 millions de cas et 95 000 décès chaque année.
Figure 1 : Incidence des cas de choléraiii (y compris les cas estimés de diarrhée aqueuse aiguëiv) pour 100 000 habitants notifiés à l’OMS entre le 1 er janvier et le 30 novembre 2022v
Remarque : les pays apparaissant en blanc n’ont notifié aucun cas de choléra en 2022
Figure 2 : Cas de choléra* notifiés à l’OMS par an et par continent, taux mondial de létalité, 1989-2021**
* En 2017 et en 2019, 84 % et 94 %, respectivement, du nombre total de cas de choléra ont été signalés au Yémen (Relevé épidémiologique hebdomadaire 2018, 2020).
**Les données relatives à 2022 ne sont pas incluses dans la courbe épidémique en raison i) de leur caractère incomplet (données disponibles jusqu’au 30 novembre 2022) et ii) du caractère provisoire des estimations. L’OMS devrait recevoir les décomptes officiels de cas par pays à la fin de l’année.
À noter que les données relatives au choléra sont souvent incomplètes et que la sous-notification est un phénomène courant. Plusieurs pays ne disposent pas d’un système de communication de l’information sur le choléra. C’est pourquoi il n’est pas possible de fournir une liste complète des pays connaissant une flambée épidémique ni un décompte exact des cas et des décès.
CAUSES DES FLAMBÉES ACTUELLES ET DIFFICULTÉS ENTRAVANT LA RIPOSTE
Les principales causes des flambées actuelles de choléra et les principales difficultés qui en entravent la maîtrise sont décrites ci-après. Néanmoins, il est crucial de quantifier les besoins financiers pour prévenir les flambées épidémiques et de remédier aux déficits de financement. En Europe et dans les Amériques, les investissements à grande échelle consacrés aux infrastructures liées à l’eau et à l’assainissement ont en grande partie permis d’éliminer le choléra. Les interventions WASH (eau, assainissement et hygiène) destinées à la prévention et à la maîtrise du choléra doivent être appuyées par des investissements significatifs. Ces interventions doivent par ailleurs tenir compte du contexte social et doivent être étayées par les meilleures bases factuelles disponibles et les modèles actualisés de transmission du choléra.1
- Changements climatiques – inondations et sécheresse généralisées
Un grand nombre des pays qui ont signalé des flambées de choléra en 2022 ont été frappés par des catastrophes naturelles telles que des cyclones (Mozambique, Malawi), des inondations (Pakistan, Nigéria) ou la sécheresse (pays de la Corne de l’Afrique). Les inondations de grande ampleur et les saisons des cyclones plus intenses que la normale augmentent la gravité des flambées et la propension à ce que celles-ci se propagent à l’échelle régionale. La prochaine saison des pluies/des cyclones, qui s’annonce sévère, a le potentiel de propager la maladie dans toute l’Afrique australe. La saison cyclonique plus intense que la normale dans les Amériques provoque d’importantes inondations dans plusieurs pays des Caraïbes et d’Amérique centrale. La période qui suit la mousson (et les inondations) est généralement associée à un pic de choléra en Asie du Sud. De plus, de nombreux pays ont souffert de périodes de sécheresse ayant mené à des flambées de choléra2 en raison du mauvais accès à l’eau, de la marginalisation des réfugiés et des populations nomades, ainsi que de la multiplication des établissements urbains informels.
- Crises humanitaires, instabilité politique et conflits
L’augmentation des crises humanitaires liées aux conflits, l’instabilité politique et l’insuffisance de développement exposent un nombre grandissant de personnes au risque du choléra dans l’ensemble des Régions de l’OMS. Dans neuf des pays qui ont signalé des flambées de choléra, les régions concernées sont en proie au conflit ou à la violence politique (Afghanistan, Cameroun, Haïti, Nigéria, République arabe syrienne, République démocratique du Congo, République islamique d’Iran, Somalie et Yémen). Dans deux pays (Cameroun et Éthiopie), la flambée actuelle ne touche pas les régions en conflit, toutefois il existe un risque élevé de propagation à ces régions, ce qui entraverait la riposte.
- Multiples situations d’urgence
Plusieurs pays connaissant une flambée de choléra sont également confrontés à des flambées d’autres maladies, dont la variole simienne, la dengue, le chikungunya, la rougeole et la COVID-19. Cela met également à rude épreuve la capacité globale de riposte au choléra, en particulier dans les pays aux ressources limitées.
- Surveillance sous-optimale, tardive
Le manque de données entrave la riposte. Ce manque de données est lié à plusieurs facteurs propres aux pays et à la surveillance : 1) pays dont les systèmes de surveillance sont inadéquats ; 2) pays dotés de systèmes de surveillance solides, mais qui ne notifient les cas de choléra que de sites sentinelles, voire n’incluent pas du tout le choléra dans leurs notifications ; 3) manque d’échange de données ; 4) effondrement des systèmes de surveillance dans le contexte des crises humanitaires et de l’instabilité politique ; 5) capacités insuffisantes en matière de confirmation en laboratoire et définitions hétérogènes des cas (par exemple choléra ou diarrhée aqueuse aiguë).
- Chaîne d’approvisionnement en produits médicaux
Au moment de la rédaction du présent rapport, les stocks mondiaux de kits de prise en charge du choléra sont épuisés et les fournisseurs ont du mal à répondre à la demande. Les pénuries de fournitures médicales ou les retards d’approvisionnement peuvent entraîner des décès évitables. L’OMS facilite la coordination mondiale et d’autres sources d’approvisionnement sont recherchées, toutefois celles-ci ne seront pas disponibles dans l’immédiat.
- Disponibilité limitée des ressources sanitaires
Le nombre de flambées épidémiques et leur portée géographique ont mis à rude épreuve les capacités des services de santé à mettre en œuvre une riposte multisectorielle globale. L’existence de flambées parallèles à grande échelle et à haut risque ainsi que d’autres crises humanitaires et de santé publique exerce par ailleurs de fortes pressions sur les ressources et limite les capacités d’intervention. De plus, l’émigration de personnels médicaux qualifiés lors de crises humanitaires, l’interruption des services de santé réguliers tels que la vaccination, entraînant l’émergence ou la réapparition de maladies évitables grâce à cette intervention, la destruction ou l’inaccessibilité des infrastructures sanitaires et la violence à l’encontre des agents de santé sont autant de facteurs qui ont entravé les activités de riposte aux flambées épidémiques.
- Disponibilité du vaccin anticholérique oral
Le stock mondial actuel de vaccin anticholérique oral est insuffisant pour répondre à l’ensemble des demandes de deux doses de vaccination préventive. Face à cette situation, le 20 octobre 2022, les membres du Groupe international de coordination pour l’approvisionnement en vaccins (GIC), à savoir la FICR, MSF, l’UNICEF et l’OMS, ont pris la décision inédite de limiter temporairement les campagnes réactives de vaccination à une seule dose. La production de vaccin anticholérique oral est un processus continu générant environ 2,5 millions de doses par mois. Étant donné que les fabricants produisent à pleine capacité, il n’existe pas de solution à court terme pour augmenter la production. S’il est vrai que le recours à une seule dose au lieu de deux permettra de protéger un plus grand nombre de personnes à court terme, cette stratégie a toutefois ses limites, et on ignore combien de temps l’immunité sera maintenue. Afin de régler le problème sur le long terme, il est nécessaire d’augmenter la production mondiale de vaccins. Depuis la création du stock mondial en 2013, plus de 50 millions de doses de vaccin anticholérique oral ont été administrées avec succès dans différents contextes dans le cadre de campagnes de masse.3
APERÇU RÉGIONAL
Plusieurs pays faisant l’objet d’un suivi sont décrits dans le tableau ci-dessous. Il s’agit notamment de pays ayant récemment signalé des flambées de choléra, de pays où l’on a observé une augmentation continue du nombre de cas ainsi que des difficultés à maîtriser la flambée, de pays connaissant une flambée prolongée dont la maîtrise est également confrontée à des difficultés, de pays ayant connu des flambées répétées en 2022, de pays comptant d’importantes populations vulnérables et de pays où l’insécurité et le conflit entravent la riposte.
Épidémiologie de la maladie
Cholera is an acute diarrheal infection characterized, in its severe form, by extreme watery diarrhea and potentially fatal dehydration. It is caused by the ingestion of food or water contaminated with the bacterium Vibrio cholerae. It has a short incubation period, ranging between two hours and five days. Most people will develop no or only mild symptoms; less than 20% of ill persons develop acute watery diarrhoea with moderate or severe dehydration and are at risk for rapid loss of body fluids, dehydration, and death. Despite being easily treatable with rehydration solution, cholera remains a global threat due to its high morbidity and mortality in vulnerable populations with a lack of access to adequate health care.
Seven distinct pandemics of cholera have been recorded during the past two centuries. The seventh pandemic, which is still ongoing today, is considered to have occurred principally between 1961 to 1974. During this period, following (re)introduction, many countries transitioned to becoming cholera-endemic. While global incidence greatly decreased in the late 1990s, cholera remained prevalent in parts of Africa and Asia.
The global burden of cholera is largely unknown because the majority of cases are not reported, however, previous studies estimate 2.9 million cases, and 95,000 deaths occur annually.
Action de santé publique
L’OMS collabore avec ses partenaires aux niveaux mondial, régional et national pour apporter son soutien aux activités suivantes de riposte au choléra des États Membres :
Coordination
- Fournir un cadre pour les échanges de connaissances techniques par l’intermédiaire du Groupe spécial mondial de lutte contre le choléra (GTFCC), et pour la coopération dans le domaine des activités liées au choléra, afin de renforcer les capacités des pays en matière de prévention et de lutte contre le choléra.
- Apporter un soutien technique contre toutes les flambées en cours (laboratoires, prise en charge des cas, vaccin anticholérique oral, interventions WASH).
- Collaboration avec les partenaires clés (UNICEF, MSF) pour coordonner l’approvisionnement et assurer un accès optimal aux fournitures.
- Tirer parti des ressources à l’appui du suivi mondial de la pandémie de choléra, fournir un soutien technique aux pays, améliorer la collecte et la communication des données, renforcer le plaidoyer et fournir des produits médicaux et autres aux pays qui en ont besoin, en particulier pour la prise en charge des cas et le diagnostic.
- Appuyer le déploiement d’experts par l’intermédiaire de GAVI, du Réseau mondial d’alerte et d’action en cas d’épidémie (GOARN) et des partenaires de réserve.
Surveillance
- Renforcer la surveillance, notamment par le renforcement des algorithmes de diagnostic, l’utilisation de tests de diagnostic rapide, le prélèvement et le transport d’échantillons et le renforcement des capacités des laboratoires en matière de culture de V. cholerae.
Vaccination
- Fournir des orientations afin de recenser les populations cibles pour la vaccination et demander la vaccination au travers du mécanisme du GIC, dans le contexte de l’approvisionnement extrêmement limité.
- Appuyer le plaidoyer en faveur de l’augmentation de la production de vaccin anticholérique oral et faire appel à de nouveaux fabricants.
- Travailler avec les pays pour identifier les régions/points chauds où la vaccination est le plus nécessaire.6
Prise en charge des cas
- Renforcer la prise en charge des cas et améliorer l’accès des patients au traitement en mettant en place des établissements de soins spécialisés (centres et unités de traitement du choléra), former les agents de santé et offrir des orientations techniques.
Lutte anti-infectieuse
- Mener des activités de plaidoyer et de mobilisation de ressources pour appuyer la lutte anti-infectieuse aux niveaux national, régional et mondial.
Communication sur les risques et mobilisation communautaire
- Travailler en étroite collaboration avec les États Membres et les partenaires pour renforcer les plans et stratégies en matière de communication sur les risques et de mobilisation communautaire, les adapter au contexte et aux croyances locaux, encourager le changement de comportement et l’adoption de mesures de protection comme la vaccination et l’adoption de pratiques sûres en matière d’alimentation, d’eau et d’hygiène.
- Apporter un soutien en vue d’accroître la perception et les connaissances du risque au sein des communautés concernant la maladie, ses symptômes, les risques associés, les précautions à prendre et l’obtention de soins en cas d’apparition de symptômes.
Eau, assainissement et hygiène (WASH)
- Travailler en étroite collaboration avec les États Membres et les partenaires pour renforcer les systèmes d’eau, d’hygiène et d’assainissement au moyen de mécanismes multisectoriels, notamment en matière de lutte anti-infectieuse et d’orientations sur le suivi de la qualité de l’eau.
- Aider les pays à mettre en œuvre des stratégies efficaces de lutte contre le choléra et à suivre les progrès.
Appui aux opérations et logistique
- Travailler en étroite collaboration avec les fournisseurs en vue d’obtenir des kits de prise en charge du choléra, d’autres fournitures nécessaires en matière d’eau, d’hygiène et d’assainissement et de mettre en place une filière pour les articles essentiels.
Évaluation du risque par l’OMS
Le 26 octobre 2022, l’OMS a évalué le risque de choléra au niveau mondial comme étant très élevé, demeurant une menace mondiale pour la santé publique et un indicateur d’inégalité et d’insuffisance de développement social. On a observé une augmentation des flambées de choléra signalées dans le monde, 29 pays, principalement des Régions de l’Afrique et de la Méditerranée orientale de l’OMS, ayant notifié des flambées à l’Organisation en 2022, faisant souvent état d’un plus grand nombre de cas et d’un taux de létalité plus élevé que les années précédentes.
Plusieurs pays sont plongés dans des crises humanitaires complexes, dans un contexte de systèmes de santé fragiles, d’accès inadéquat à l’eau propre et à l’assainissement et de capacités insuffisantes pour faire face aux flambées épidémiques. Les changements climatiques et l’insuffisance de développement contribuent également aux flambées, ainsi qu’aux mouvements de population transfrontières. Ces derniers, associés aux déplacements mondiaux accrus post-pandémie de COVID-19, augmentent encore le risque de propagation internationale.
Le nombre de flambées survenant simultanément dans l’ensemble des Régions de l’OMS met à rude épreuve les capacités globales de riposte. Les flambées prolongées de choléra grèvent les effectifs d’action de santé publique et épuisent les ressources.
En raison de la pénurie mondiale de vaccin anticholérique oral, le GIC a récemment pris la décision inédite de suspendre temporairement la stratégie de la seconde dose dans le cadre de la riposte aux flambées. Des retards et des pénuries importants affectent en outre les fournitures médicales, lesquels peuvent entraîner des décès évitables.
Conseils de l’OMS
L’OMS recommande d’améliorer l’accès à une prise en charge appropriée et rapide des cas de choléra, d’améliorer l’accès à l’eau potable et aux infrastructures d’assainissement, ainsi que d’améliorer la lutte anti-infectieuse en milieu hospitalier. Ces mesures, associées à la promotion des pratiques préventives d’hygiène et de la sécurité sanitaire des aliments dans les communautés touchées, sont les stratégies les plus efficaces pour lutter contre le choléra. Des stratégies efficaces en matière de communication sur les risques et de mobilisation communautaire sont nécessaires pour encourager un changement de comportement et l’adoption de mesures de prévention appropriées.
Le vaccin anticholérique oral doit être utilisé en association avec les mesures d’amélioration de l’eau et de l’assainissement pour endiguer les flambées de choléra et pour la prévention dans les zones ciblées où l’on sait que le risque est élevé.
L’OMS recommande aux États Membres de renforcer et de maintenir la surveillance du choléra, en particulier au niveau communautaire, afin de détecter tôt les cas suspects, de fournir un traitement adéquat et de prévenir la propagation de la maladie. Un traitement précoce et adéquat limite le taux de létalité à moins de 1 % des patients.
Sur la base des informations disponibles pour cette flambée, l’OMS ne recommande pas d’appliquer de restrictions aux voyages ou aux échanges commerciaux avec les États Membres. Cependant, étant donné que la flambée affecte également des régions frontalières où l’on recense d’importants mouvements de population, l’Organisation encourage les États Membres à coopérer entre eux et à échanger régulièrement des informations à tous les niveaux de l’Organisation, de manière à ce que toute propagation au-delà des frontières puisse être rapidement évaluée et maîtrisée.
Plus d'informations
- Bulletin d’information sur les flambées épidémiques de choléra – Haïti (en anglais)
- Bulletin d’information sur les flambées épidémiques de choléra – Cameroun
- Bulletin d’information sur les flambées épidémiques de choléra – Malawi (en anglais)
- Bulletin d’information sur les flambées épidémiques de choléra – Liban
- Bulletin d’information sur les flambées épidémiques de choléra – Somalie
- Bulletin d’information sur les flambées épidémiques de choléra – Pakistan
- Mettre fin au choléra : Feuille de route mondiale pour 2030
- Principaux repères sur le choléra
Référence à citer : Organisation mondiale de la Santé (16 décembre 2022). Bulletin d’information sur les flambées épidémiques ; Choléra – situation mondiale. Disponible sur le site : https://covid.comesa.int/fr/emergencies/disease-outbreak-news/item/2022-DON426
- D’Mello-Guyett, L., Gallandat, K., Van den Bergh, R., Taylor, D., Bulit, G., Legros, D., Maes, P., Checchi, F., Cumming, O., 2020. Prevention and control of cholera with household and community water, sanitation and hygiene (WASH) interventions: A scoping review of current international guidelines. PloS One 15, e0226549 (en anglais)
- Article complet : Drought-related cholera outbreaks in Africa and the implications for climate change: a narrative review [WWW Document], s.d. (consulté le 12 décembre 2022) (en anglais)
- Ali, M., Nelson, A.R., Lopez, A.L., Sack, D.A., 2015. Updated Global Burden of Cholera in Endemic Countries. PLoS Negl. Trop. Dis. 9, e0003832
- Cholera Haiti - Risk assessment - PAHO/WHO | Pan American Health Organization [WWW Document], s.d. (consulté le 15 décembre 2022) (en anglais)
- Cholera- Haïti [WWW Document], s.d. (consulté le 15 décembre 2022) (en anglais)
- About the International Coordinating Group (ICG) on Vaccine Provision [WWW Document], s.d. (consulté le 12 décembre 2022) (en anglais)
i Une région d’endémie du choléra est une zone où des cas de choléra confirmés ont été détectés pendant les trois dernières années, une transmission locale étant établie (ce qui signifie que les cas ne sont pas importés). Une flambée/épidémie peut survenir tant dans les pays d’endémie que dans ceux où le choléra ne sévit pas habituellement.
ii Le Liban et la Syrie n’ont pas été identifiés comme des pays d’endémie. Source : Groupe spécial mondial de lutte contre le choléra Stratégie Mettre fin au choléra : feuille de route mondiale pour 2030.
iii Il s’agit d’estimations provisoires pour 2022
iv La diarrhée aqueuse aiguë est une maladie caractérisée par trois selles molles ou aqueuses (non sanglantes) ou plus dans un délai de 24 heures (GTFCC).
v L’OMS reçoit des données de sites sentinelles pour le Bangladesh. Ces données indiquent uniquement les cas de diarrhée aqueuse aiguë. Des estimations réelles sont utilisées pour les données provenant de l’Inde.